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MigrantEs sur la route de l’enfer

Discussion dans 'VIDÉOS: Concerts, documentaires, dvd, ...' créé par freedomcat, 23 Septembre 2018.

  1. freedomcat

    freedomcat Membre actif

    Via Médecins Sans Frontières :

    Un mois après les incendies dans le camp de réfugiés de Moria et malgré les promesses des commissaires européens, plus de 7 500 personnes se retrouvent une nouvelle fois piégées dans des conditions inhumaines au sein d'un nouveau camp, à Lesbos.

    L'histoire sans fin des réfugiés piégés sur les îles grecques
     
  2. freedomcat

    freedomcat Membre actif

  3. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


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    22 Septembre 2014
    Femme
  4. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


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    22 Septembre 2014
    Femme
    Les persécutions commises en Libye se font avec la complicité de l''Union Européenne, l' Italie " est au premier plan dans l'équipement et la formation des Libyens pour qu'ils puissent intercepter des migrants et les envoyer en détention."

    Après quatre ans d'accord avec la Libye, des ONG dénoncent une Italie "alliée" d'un pays où souffrent les migrants

    Libye : les passeurs de migrants se changent en esclavagistes

    ----------

    DE L’INACTION EUROPÉENNE POUR ACCUEILLIR, AU BLOCAGE DES ISSUS DE SECOURS
    ... Malgré un accès à la mer Méditerranée, la France n’a rien fait pour venir en aide aux personnes migrantes naufragées, de plus elle participe à la guerre d’usure contre les sauveteurs en mer...


    Criminalisation et maltraitance des personnes en migration

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    Dernière édition: 11 Avril 2021
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  5. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


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    22 Septembre 2014
    Femme
    Plusieurs éléments qui se rapportent à de la torture ou à un traitement inhumain ou dégradant», indique l’ONG. D’après les récits qu’elle a pu recueillir, «l’usage abusif de la force est la nouvelle norme» pour les gardes-frontières grecs et croates.
    Chaque étape des pushback est source d’humiliation ou d’actes de maltraitance. Lorsqu’ils sont repérés en Croatie, les migrants sont généralement battus, à coups de pied, de poings ou de matraques, parfois pendant de longues heures.
    Ils sont ensuite ramenés vers la frontière serbe ou bosnienne, entassés à l’arrière de camionnettes sans arrivée d’air et conduites avec brutalité.
    Arrivés à la frontière, leurs téléphones sont confisqués ou détruits et leurs vêtements sont souvent brûlés.
    C’est donc nus ou en sous-vêtements qu’une bonne partie d’entre eux sont contraints de retourner à pied vers les zones qu’ils avaient quittées. Le modus operandi est plus ou moins le même en Grèce.

    Une violence sans limite contre les migrants aux frontières de l’Europe
     
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  6. KANAL

    KANAL Uploadeur Membre actif


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    14 Juin 2019
    Homme
    Bessèges
  7. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


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    22 Septembre 2014
    Femme
    Grèce : Moria, par-delà l'enfer | ARTE Reportage

    Moria, le plus grand camp de réfugiés d’Europe est devenu un gigantesque bidonville. Quand a sonné l’heure du confinement, les réfugiés se sont sentis abandonnés, laissés à leur colère et leur désespoir.

    Moria, le plus grand camp de réfugiés d’Europe est devenu un gigantesque bidonville. Quand a sonné l’heure du confinement, les réfugiés se sont sentis abandonnés, laissés à leur colère et leur désespoir.
    C’est précisément ce moment qu’a choisi le père Maurice Joyeux, issu du Service Jésuite des Réfugiés, et son ami Mortaza Behboudi pour retourner à Lesbos, retrouver ces oubliés de la pandémie survivant dans ce camp sordide et insalubre.
    Son extrême disponibilité, sa qualité d’écoute, son appréciation des situations délicates, rendent sa présence précieuse. Tenaillés par la faim, la soif, l’interminable attente dans un climat de peur et d’insécurité, autant de témoignages d’exilés qui font de ce lieu de non-droit un véritable enfer sur terre.
    Forte de son espérance, l’humanité de Maurice Joyeux fait écho à celle des apatrides et transmet un message éclatant : celui de la vie qui continue, obstinément, par-delà les limites du camp.





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  8. Mireille

    Mireille Membre actif


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    15 Mai 2021
    Femme
    Brittany, France
  9. Mireille

    Mireille Membre actif


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    15 Mai 2021
    Femme
    Brittany, France
  10. Mireille

    Mireille Membre actif


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    15 Mai 2021
    Femme
    Brittany, France
    Il a dit : « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière. »

    Il y a une différence fondamentale entre un cimetière et un charnier.
    Un cimetière est un lieu pour des défunts, chaque vie terminée nommée comme telle, la reconnaissance de la singularité de chaque être qui n’est plus... Taina Tervonen :


    Ces derniers jours, au lieu d’écrire, j’ai lu. J’ai lu le décompte des corps, les corbillards entrant dans le port de Calais, et les mots des politiques que je n'arrive plus à lire sans avoir la nausée.
    Il y a un peu plus d'une semaine, j'ai assisté à un débarquement sur une île des Canaries.
    Trente-cinq vivants, chancelants, enveloppés dans des couvertures polaires rouges à leur premier pas sur le quai, et deux morts, enveloppés dans un sac mortuaire blanc.
    Une fois le débarquement terminé, les marins du Salvamiento maritimo, vêtus de combinaisons blanches de la tête aux pieds, passaient le Kärcher sur le pont du navire.
    Les silhouettes blanches couchées, les silhouettes blanches debout, les morts couchés et les vivants debout, le bruit du Kärcher. Je connais tout ça.
    Ce sont les images d'un charnier de la guerre en Bosnie-Herzégovine, les silhouettes blanches debout sortant des corps de terre, les plaçant dans des sacs mortuaires, les transformant en silhouettes blanches couchées.
    Puis, plus tard, à la morgue, le Kärcher qui nettoie les vêtements couverts de boue trouvés sur les morts, pendant des jours, des semaines, des mois.
    C'est un charnier que je regarde sur le quai d’Arguineguin.

    Il a dit : « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière. »
    Il y a une différence fondamentale entre un cimetière et un charnier.

    Un cimetière est un lieu pour des défunts, chaque vie terminée nommée comme telle, la reconnaissance de la singularité de chaque être qui n’est plus.

    La Manche n’est pas un cimetière et ne le deviendra pas, pas plus que la Méditerranée, ni l’Atlantique. Ces lieux sont autre chose, une fosse commune pour des êtres à qui nous refusons tout, à commencer par leur nom.

    Il faut savoir qu’il n’y a aujourd’hui aucun effort européen pour identifier ceux que nos frontières transforment de vivants en morts ou en disparus. Aucun.

    J’ai arpenté pendant deux ans les frontières européennes en Grèce, en Italie et en Espagne, j’ai discuté avec des personnes qui, vivant sur ces frontières, s’occupent des corps ou cherchent à apporter des réponses aux familles qui cherchent leurs proches.
    Ce sont toujours des personnes isolées, sans soutien de l'Etat ou des pouvoirs publics, qui font ce qu’elles font parce que leur humanité et leur conscience les y obligent.
    Ce sont des personnes qui s’épuisent, qui encaissent à notre place à tous, politiques et citoyens européens, la douleur et le désespoir des familles.

    Il a dit : « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière »,
    et moi je lis: non, nous la laisserons devenir un charnier.
    Je suis citoyenne de deux États membres de l'Union européenne.
    C’est en mon nom que poussent le long des frontières murs et barbelés, que pullulent caméras thermiques, radars et drones, que sont investis les milliards d’euros des accords de réadmission.

    C’est en mon nom que les politiques répètent le mensonge consistant à dire qu'on peut ainsi empêcher un être humain de bouger, qu'on peut comme ça, à coup de radars, de drones et de déclarations politiques, tuer des rêves, des envies, des besoins, des urgences, des liens, toutes ces raisons qui font qu'un jour, un être humain prend la décision d'aller voir ailleurs.

    Ce mensonge sème la mort et la folie, en notre nom, pour nous protéger – de qui ? de quoi ?
    Je suis citoyenne européenne, et ce dont j'ai besoin qu'on me protège, c'est de cette mort et de cette folie qu’on propage en mon nom.

    La vérité, c’est qu’on ne peut pas tuer un besoin élémentaire de l’être humain – bouger – mais on peut tuer ou faire disparaître des humains qui bougent.
    La vérité, c’est que tout le monde ne veut pas aller voir ailleurs mais que ceux qui le veulent sont soit punis, soit privilégiés selon le passeport qu’ils possèdent.

    La vérité, c’est que selon ce passeport, la punition peut être la mort et la disparition, pour protéger ceux qui, comme moi, ne connaissent que le privilège des voies sûres et légales.
    Et pour ceux qui disparaissent, il n’y a pas de cimetière, ni dans la Manche, ni dans la Méditerranée, ni dans l’Atlantique.

    Deux jours après le quai d’Argueneguin, j’étais sur une autre île des Canaries.
    Je discutais avec deux pêcheurs arrivés quelques semaines plus tôt.
    Ils connaissaient la mer, alors ce sont eux qui ont conduit l'embarcation, avec 60 passagers à bord.
    Une traversée rapide, sans morts. Ils disaient : « C’est une grande responsabilité, 60 âmes que tu dois convoyer, avec des enfants, des femmes.
    Une très grande responsabilité. » Ils n’avaient pas voulu du GPS que leur avait proposé celui qui affrétait le bateau, ils avaient leur propre compas.
    Selon la loi espagnole, ils sont des criminels. C’est pour ça qu’ils ont jeté le compas à la mer dès qu’ils ont aperçu le bateau de Salvamiento maritimo.
    Sur ce bateau, ils ont peut-être croisé le marin sauveteur avec qui j’avais discuté la veille, celui qui avait sorti les deux corps de l’autre embarcation, et les sept autres arrivés moins de quarante-huit heures avant, le huitième mort sur le quai à l'arrivée, le neuvième à l'hôpital. Il m'avait dit qu’au bout de dix ans de sauvetages, il ne supportait plus l’odeur de la mort, et que son collègue avait beaucoup pleuré deux jours avant, parce qu’en allant chercher des vivants affaiblis au fond du bateau, il avait dû piétiner les corps de ceux qui n’avaient pas survécu à la frontière. « Tu comprends ? Pour sauver les vivants, il fallait marcher sur les morts », il m'a dit.

    Dans quelques jours, dans quelques semaines, je ferai ce que je fais depuis vingt ans: je raconterai tout ça dans un article de presse, un de plus. Pendant combien de temps encore ?

    Taina Tervonen est journaliste, autrice et réalisatrice. Elle a travaillé sur les disparus en Bosnie-Herzégovine et sur la Méditerranée. Elle a écrit Les Fossoyeuses (éd. Marchialy, 2021) et Au pays de disparus (Fayard, 2019), et réalisé Parler avec les morts (TS Production, 2020).

    De la différence entre un cimetière et un charnier
     
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  11. Mireille

    Mireille Membre actif


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    15 Mai 2021
    Femme
    Brittany, France
  12. Exkis

    Exkis Membre actif


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    13 Janvier 2024
    Terrienne
  13. Exkis

    Exkis Membre actif


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    26

    13 Janvier 2024
    Terrienne
    Là où il y a des frontières, il y a un génocide

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  14. celadrel

    celadrel Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    18 Mars 2020
    Homme
    Île-de-France, France
    l'exclusion n'est-il pas une forme de frontière sociale?
     

Les membres qui ont lu cette discussion dans le dernier mois (Total: 14)

  1. Dreamea
  2. me cago en dios
  3. freedomcat
  4. blop
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  6. Mireille
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  14. anarchOi
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