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Discussion dans 'Discussion générale' créé par Nyark nyark, 10 Novembre 2008.

  1. HNORD

    HNORD REST in PunK Équipe technique Membre actif


    5 462

    3 421

    21

    30 Mars 2017
    Homme
    Dordogne
    Très très bon
     
  2. blop

    blop Membre actif


    4 000

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    6

    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
    "PMO fustige les « libéralo-libertaires », qui promouvraient l’indistinction, la technologisation et la dénaturation du vivant."
    Ben oui, les anti tech dénoncent la technologie libérale et capitaliste, c'est un peu leur but et le reste des accusations sur PMO montre juste que leurs textes sont complexes et qu'il faut prendre du temps pour comprendre et ne pas avoir de croyances, être un peu ouvert quoi
    Mais bon, ca sert à rien de discuter avec les curés
     
  3. blop

    blop Membre actif


    4 000

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    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
    Texte bidon, non argumenté
     
  4. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


    2 021

    407

    174

    22 Septembre 2014
    Femme
    Ici une note de lecture de Sortir du Capitalisme au sujet de cette mouvance , dans laquelle Michéa et Clouscard dont on parle dans le texte de la publi seront également cités, notamment sur les néo nazes de pmo :

    Sortir du capitalisme - Rouges-bruns [dossier]

    Discussion critique des analyses existantes de ce phénomène

    et

    Cartographie (provisoire) de ces courants néo nazes
     
  5. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


    2 021

    407

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    22 Septembre 2014
    Femme
    Pmo à aussi craché sur la mémoire d'un camarade Antifa tué par des néonazis, espèce de crypto néo fasciste que tu es!!

    Ni oubli ni pardon !!

    Acab
     
    Dernière édition: 1 Juillet 2021
  6. blop

    blop Membre actif


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    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
    Arrêtes un peu de croire tout ce que te dis le Komintern, c'est de la propagande. Voici les deux passages qui parlent de Méric dans le fameux texte dont tu parles et qui traite de la surveillance électronique http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Bas_les_pattes.pdf

    "En France depuis le 10 juin 2013, aucune des organisations qui, avant ou depuis le meurtre de Clément Méric, clament l’urgence de la «lutte antifasciste», n’a pris la défense de Snowden. Aucune manifestation de soutien, aucun communiqué, aucun appel contre la surveillance totale, y compris celle de la DGSE française (services secrets extérieurs), comparée par un ex-agent à une «pêche au chalut».2 À ce jour, le seul appel pour l’asile politique de Snowden en France émane de Marine Le Pen. Un coup de pub dont le Front de Gauche n’a pas été capable"

    " Il y a dans ces lignes des condisciples de Clément Méric tout l’aveuglement de l’époque sur elle-même. Passons sur cette «génération», qui confond «lien social» et laisse électronique – après tout, elle n’a rien connu d’autre et ses mentors la maintiennent dans sa niaiserie"

    Tu es vraiment un crypto neo abruti
     
  7. blop

    blop Membre actif


    4 000

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    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
  8. blop

    blop Membre actif


    4 000

    1 884

    6

    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
    Petite anecdote amusante
    En latin «scrupulum» désignait un petit caillou pointu. Il posait souvent problème aux légionnaires romains pendant leurs longues marches. Les petites pierres s’immisçaient dans leur caligae, leurs sandales ouvertes, entre la semelle et le pied, provoquant une gêne récurrente.
    Les «scrupulus» mettaient alors les légionnaires face à un choix : souffrir en continuant à avancer, ou s’arrêter pour ôter le caillou, au risque de faire ralentir la colonne et de subir les remontrances de leurs supérieurs.
    Peu à peu, l’expression «avoir des scrupules» est sortie du domaine militaire pour faire référence à toute interrogation sur la conduite à adopter.
    Les tribuns, les généraux, les sénateurs qui allaient à cheval ou se faisaient porter en litière, tout comme les puissants d’aujourd’hui n’avaient donc pas de scrupules.
     
    celadrel, kony et M.A.C. aiment ça.
  9. kony

    kony Uploadeur Membre actif


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    723

    5 Mai 2009
    Homme
    Sur la route
    enfin un truc intéressant
     
    celadrel apprécie ceci.
  10. celadrel

    celadrel Uploadeur Équipe technique Membre actif


    15 047

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    607

    18 Mars 2020
    Homme
    Île-de-France, France
  11. celadrel

    celadrel Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    18 Mars 2020
    Homme
    Île-de-France, France
  12. celadrel

    celadrel Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    18 Mars 2020
    Homme
    Île-de-France, France
  13. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


    2 021

    407

    174

    22 Septembre 2014
    Femme
    Critique radicale du collectif Pièces et main d'oeuvre.
    A propos du texte « Ceci n'est pas une femme (à propos des tordus queer) »

    Ce texte du collectif PMO est non seulement masculiniste, homophobe et transphobe, mais il est aussi constamment validiste.

    Critique radicale du collectif Pièces et main d'oeuvre. A propos du texte « Ceci n'est pas une femme (à propos des tordus queer) » - benoitbohybunel

    ... Et en plus de ça ! PMO on craché sur un camarade Antifa... Ni oubli Ni pardon !!

    Acab en meskine 161 music party
     
  14. blop

    blop Membre actif


    4 000

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    6

    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
  15. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


    2 021

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    22 Septembre 2014
    Femme
    Ni oubli ni pardon.. Ni pmo !

    IMG_20210517_221309.jpg
     
  16. blop

    blop Membre actif


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    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
  17. blop

    blop Membre actif


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    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
  18. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


    2 021

    407

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    22 Septembre 2014
    Femme
    " Du Punk à la solidarité indigène : Quatre décennies d'anarchisme au Brésil : une interview

    Dans l'interview suivante, deux anarcho-punks de longue date racontent la réémergence de l'anarchisme au Brésil après la fin de la dictature militaire, retracent la fortune des mouvements sociaux à travers la montée et la chute du gouvernement de gauche du Parti des travailleurs, et décrivent la situation des peuples indigènes et les efforts de solidarité indigènes sous le régime d'extrême droite de Bolsonaro aujourd'hui.

    Andreza et Josimas ont été impliqués dans l'anarchisme et l'activisme pendant plusieurs décennies - jouant dans des groupes, organisant des événements et publiant des disques, des zines et des livres. Josimas a été l'un des fondateurs de Germinal (2000) et Andreza a participé à la fondation de Espaço Impróprio (2003), deux importants collectifs anarchistes autonomes de São Paulo.
    Josimas a joué dans les groupes Execradores, Metropolixo, Clangor, Diskontroll et Amor, protesto e ódio. Andreza a joué dans Skirt, One Day Kills, Out of Season, et Retórica. En outre, ils ont joué ensemble dans Você tem que desistir et TuNa.

    Leurs projets actuels comprennent Semente Negra ("Graine noire"), un projet écologique dans la forêt tropicale atlantique et le site de Cultive Resistência ("Cultiver la résistance"), un collectif qui promeut la culture du bricolage, la permaculture, l'anarchisme, le punk, le féminisme, l'antiracisme, le végétalisme, les questions LGBTQIA+ et les droits des autochtones ; No Gods No Masters, une distribution et un festival annuel qui accueille des anarchistes, des punks et des indigènes du monde entier ; et Vivência na Aldeia, un projet de solidarité indigène qui dure depuis neuf ans.

    L'entrée de Semente Negra, un projet écologique dans la forêt tropicale atlantique. "À partir d'ici, nous partagerons l'espace avec de nombreux autres êtres vivants. Les animaux et les plantes interagissent et dépendent les uns des autres. Prenez soin de vous ! Ne détruisez pas".

    Dans les années 80, lorsque l'anarcho-punk est apparu au Brésil, quel héritage restait-il des générations précédentes de l'anarchisme brésilien ? Quelle importance cela a-t-il eu dans la renaissance de l'anarchisme au Brésil dans les années 1980 et 1990 ?

    Le mouvement anarcho-punk au Brésil est apparu à la fin des années 1980, suite à une prise de conscience politique plus active au sein du mouvement punk en général.
    Au Brésil, il existait depuis longtemps plusieurs gangs punks qui se battaient entre eux ; cela a créé le besoin d'une conscience politique plus aiguë. Au milieu des années 80, alors que le Brésil était encore dirigé par une dictature militaire, certains groupes anarchistes ont repris leur organisation et quelques punks ont décidé de s'impliquer. Il y avait le centre pro-COB (Confederação Operaria Brasileira) et Juventude Libertária (le premier groupe de la Jeunesse libertaire brésilienne), dans lequel on pouvait déjà trouver quelques punks. Cependant, lorsque le Centre de culture sociale (Centro de Cultura Social) a repris ses activités - un projet vieux de plus d'un demi-siècle qui avait été persécuté et fermé sous la dictature militaire -, ces jeunes punks se sont trouvés un point de référence.

    Contre le militarisme, le mouvement anarcho-punk.

    Des punks antimilitaristes à Belo Horizonte.

    Les anciens du CCS ont rouvert le projet en 1985. Ils ont eu beaucoup de volonté et ont organisé plusieurs activités sur la conscience politique et la culture anarchiste. Ils ont également constitué une bibliothèque avec un large éventail de livres et de journaux anarchistes, qui a servi de base à une puissante convergence entre la culture punk et l'anarchisme.

    La dictature militaire a pris fin en 1985. Lorsque les anarchistes plus âgés sont retournés dans les rues, les punks les ont approchés ; il y a eu plusieurs discussions sur ces jeunes gens de la périphérie urbaine avec leurs vêtements et coiffures bizarres et leur musique forte. Certains des anarchistes les plus anciens ont servi d'inspiration, en particulier Jaime Cuberos (1926-1998), qui considérait les punks comme les nouveaux anarchistes. Ils ont offert des sources d'apprentissage cruciales pour une nouvelle génération qui cherchait une lutte sociale allant au-delà de la rébellion.

    Deux rassemblements punks libertaires1 ont eu lieu au Brésil en 1989 et 1990, réunissant des punks qui s'identifiaient déjà à l'anarchisme. Au début des années 1990, le mouvement anarcho-punk a vu le jour, notamment à São Paulo et à Rio de Janeiro. Il s'est rapidement étendu à d'autres villes, notamment dans les États du nord-est du Brésil, l'une des régions les plus pauvres du pays. Il y avait un besoin radical de s'organiser collectivement et fédéralement dans le scénario politique qui s'est mis en place après la dictature militaire. La situation sociale des gens dans le pays était horrible ; le taux d'inflation mensuel atteignait 140 %. En réponse, la jeunesse a appelé les gens à s'organiser et à se battre - et une partie considérable de cette jeunesse était composée de punks brésiliens.

    Transmission intergénérationnelle : Santos, 1993.

    Par conséquent, des collectifs anarcho-punk sont apparus dans la plupart des grandes villes du Brésil, ainsi que dans plusieurs villes plus petites. Ces collectifs ont travaillé ensemble pour organiser des manifestations, des concerts, des discussions et des groupes d'étude et pour écrire des articles. De nombreux groupes se sont également formés à cette époque.

    Certains de ces groupes se sont finalement engagés dans d'autres luttes sociales, notamment le féminisme, les luttes antiracistes et les groupes sociaux antifascistes.

    Il est important de dire qu'au Brésil, l'anarcho-punk a toujours été une définition politique, et non un genre de musique. Au Brésil, les groupes anarcho-punk sont des groupes formés par des personnes qui sont impliquées dans le mouvement anarchiste et l'underground punk.

    Congrès anarcho-punk, Rio de Janeiro, 1995.

    Anarchistes et punks à Belo Horizonte dans les années 1990 : "L'amour ne suit pas les règles - Liberté sexuelle vivante - Les punks contre l'homophobie".

    2.jpg


    Le punk a-t-il pris une forme différente au Brésil en raison de la différence de contexte racial et colonial par rapport à l'Europe ?

    Oui, au Brésil, le punk est né dans le cadre d'une opposition sociale à la dictature militaire. Au Brésil, plus de 60 % de la population est noire ; le punk est né dans les banlieues urbaines, où ce nombre représente 85 % de la population. Dans un scénario où les jeunes Noirs pauvres n'avaient aucun espoir d'amélioration de leur qualité de vie, il n'y avait pas non plus de programmes sociaux ou culturels pour les soutenir. Dans le même temps, cette oppression s'accompagnait souvent d'une violence ouverte. Par conséquent, la lutte anarchiste et la lutte pour la survie étaient liées.

    Ce scénario est moins fréquent dans les pays où les gens ont un niveau de vie plus élevé, comme en Europe, par exemple. Au Brésil, le punk est apparu comme une réponse rebelle à l'oppression de l'État, comme une lutte pour la survie ainsi que comme une alternative culturelle. C'est un phénomène courant en Amérique latine. Ces pays ont été envahis et exploités ; ils sont habités par les descendants de peuples réduits en esclavage. Les disparités sociales et économiques sont ici très importantes. Au Brésil, les jeunes hommes noirs vivant dans certaines des périphéries urbaines atteignent rarement l'âge de 25 ans sans être incarcérés ou tués. Cette réalité détermine la façon dont nous luttons en tant que Latino-Américains ; elle illustre également les différences entre les pays d'Amérique latine et d'Europe. De nombreux punks sont des descendants de populations esclaves indigènes ou afro-diasporiques. Ici, les gens luttent avant tout pour rester en vie.

    Le 1er mai 1995. Notez l'exposition avec les portraits des martyrs de Haymarket de 1886, les origines du 1er mai en tant que fête anarchiste.

    Le 1er mai 1995.

    Le tableau de distribution de la littérature au 1er mai 1995. "Le 1er mai est un jour de protestation, pas une fête !"

    Quel était le rapport entre les punks et les anarchistes et les mouvements autonomes des années 1990 ?

    Avec le retour du mouvement anarchiste dans les rues et l'émergence d'une conscience politique anarchiste au sein des cercles punks, il y a eu une convergence entre les différentes luttes sociales évoquant la nécessité de travailler ensemble avec différents groupes.

    Lorsque le MST (Movimento Sem Terra, le mouvement des travailleurs sans terre) a commencé à s'étendre et à occuper des fermes, cela a été très inspirant. C'était une action directe contre l'injustice infligée à un nombre énorme de personnes qui n'ont pas accès à des terres pour vivre et produire leur propre nourriture alors que quelques personnes possèdent des états entiers de terres agricoles inutilisées. Dans le même temps, les personnes impliquées dans le MTST (Movimento dos Trabalhadores Sem Teto, le mouvement des travailleurs sans-abri) ont occupé des bâtiments abandonnés dans les grandes villes pour servir de foyers à ceux qui vivent dans la rue.

    Ces deux mouvements ont été pour nous une source d'inspiration, car il s'agissait d'actions légitimement populaires impliquant des personnes qui sont démunies en raison de leur histoire. Au départ, nous nous sommes engagés avec ces mouvements par des actions solidaires, le soutien et la participation aux premières lignes des manifestations. Certains anarcho-punks se sont déplacés vers les occupations de MTST et les terres occupées par le MST, devenant ainsi une partie efficace de ces luttes.

    Dans les années 1990, les anarchistes et les anarcho-punks ont travaillé côte à côte avec de nombreuses luttes, à la fois en apprenant d'eux et en les enseignant et en les soutenant. Il s'agissait notamment de groupes de soutien aux luttes antimilitaristes (y compris l'objection de conscience), de groupes de soutien aux populations incarcérées, d'anarchistes contre le racisme et de groupes anticapitalistes... On avait le sentiment que les rebelles qui étaient engagés dans la lutte devaient être unis.

    "Contre la violence et la guerre ! Mettez fin au militarisme !" Une manifestation à Curitiba dans les années 1990.

    "Liberté pour Mumia Abu-Jamal !" Une manifestation à Curitiba dans les années 1990.

    Au début des années 2000, le mouvement anti-mondialisation a vu le jour au Brésil. Il avait une base anarchiste, mais s'inscrivait également dans la lignée de plusieurs autres luttes croissantes dans le pays. Cette organisation regroupait plusieurs fronts anarchistes ainsi que d'autres mouvements de lutte sociale. Après plusieurs groupes d'étude, les gens ont formé People's Global Action, un mouvement anticapitaliste radical qui a organisé plusieurs manifestations au Brésil. Les participants ont subi une répression policière considérable, mais il y avait aussi beaucoup de force du côté des rebelles.

    Manifestation pour la Journée internationale de la femme, le 8 mars, à São Paulo.

    Comment l'élection de (Lula Luiz Inácio Lula da Silva, candidat du Parti des travailleurs à la présidence) a-t-elle affecté le terrain politique dans lequel vous vous organisiez et les mouvements auxquels vous participiez ?

    Avant l'élection de Lula, nous avions eu plusieurs débats sur notre position concernant l'élection. Nous avions annoncé le vote nul depuis la "redémocratisation" (la fin de la dictature) et la première élection. Cependant, lors de cette première élection, en 1989, certains groupes anarchistes et punks de la classe ouvrière ont eu tendance à voter pour Lula, car c'était une région où Lula vivait et où plusieurs luttes syndicales ont également eu lieu. Lors des élections suivantes, le soutien à Lula a augmenté de manière significative parmi les mouvements de gauche, notamment le MST et le MTST, ainsi que d'autres groupes populaires. Nous étions en contact avec plusieurs groupes engagés dans des luttes sociales, dont certains soutenaient Lula, qui comprenait aussi quelques anarchistes. À cette époque, le mouvement anarcho-punk n'était plus organisé comme il l'était auparavant. Plusieurs collectifs avaient cessé d'exister et certaines de ces personnes ont rejoint d'autres groupes de lutte divers.

    En 2002, Lula a été élu et il y avait de grands espoirs qu'il soutiendrait les luttes sociales populaires au Brésil. Plusieurs groupes de lutte sociale et collective s'attendaient à des changements. Il y a eu une très longue période de stagnation sociale au Brésil. Plusieurs groupes ont discuté des problèmes de base concernant les luttes à thème unique comme moyen de répondre à des besoins spécifiques. Malheureusement, nous avons le sentiment que cela nous a beaucoup affaiblis en matière de lutte collective. Pour ne donner qu'un exemple, pendant les gouvernements du PT (Parti des travailleurs), nous avons vu très peu de victoires dans la délimitation des terres indigènes, en fait encore moins qu'auparavant, bien qu'il y ait eu de grands espoirs que cela soit différent. C'était comme si nous avions fait une pause dans de nombreux combats.

    "Un bon nazi est un nazi mort !" Des anti-fascistes punks à Belo Horizonte.

    Des anarcho-punks manifestent à Belo Horizonte.

    Quel rôle les centres sociaux ont-ils joué dans l'organisation des punks et des anarchistes au Brésil ?

    Le Centro de Cultura Social (Centre de culture sociale) a été l'un des plus importants centres sociaux du Brésil. Il a commencé en 1933 et est resté actif jusqu'à aujourd'hui. Ils organisent des conférences, des réunions tous les samedis et des groupes de théâtre. Ils possèdent également une énorme collection historique. Plusieurs autres centres sociaux sont nés de l'union de l'anarchisme et du punk. À Salvador, dans le nord-est du Brésil, le projet anarchiste Quilombo Cecilia a uni l'anarchisme, le punk et les luttes noires ; le nom fait référence à Colonia Cecilia [une commune anarchiste brésilienne qui existait dans les années 1890]. À São Paulo, il y avait la Comuna Goulai Poulé, un centre culturel anarcho-punk, le Centro de Cultural Social da Vila Dalva, le Centro Cultural O Germinal et l'Espaço Improprio, un centre social qui a été actif pendant huit ans et qui a uni l'anarchisme, le punk, le végétalisme, le féminisme et la politique queer et a accueilli plusieurs collectifs. Dans les années 1990, les gens ont squatté quelques bâtiments, dont certains sont encore occupés aujourd'hui. De plus, plusieurs maisons anarchistes sont devenues des centres sociaux où les gens se réunissaient pour construire des projets, tenir des réunions et partager leurs expériences.

    Ces lieux ont toujours servi de ressources aux jeunes pour se rassembler, trouver du matériel anarchiste et participer à des événements politiques.

    Le capitalisme et les énormes différences sociales qui existent dans le pays sont des problèmes importants qui nous touchent. L'histoire de ces centres sociaux est façonnée par cette réalité, qui a obligé plusieurs centres sociaux à fermer leurs portes en raison des coûts d'entretien de ces espaces.

    Manifestation des anarcho-punks en juin 1995.

    Comment les mouvements anarchistes organisés et autonomes ont-ils préparé le terrain pour les puissants mouvements de 2013 au Brésil ?

    Après l'arrivée au pouvoir du Partido dos Trabalhadores (le PT, ou parti des travailleurs), la qualité de vie a augmenté dans certaines parties de la population brésilienne et quelques avantages et droits ont été obtenus. Cependant, les formes de changement social les plus nécessaires n'avaient jamais fait partie du plan du PT, et cela est devenu évident lorsque la candidate du PT, Dilma Rousseff, a été élue présidente après Lula. La plupart de ce que les anarchistes avaient mis en garde avant les élections est devenu clair pour beaucoup de gens. La rébellion s'est accrue dans différents secteurs de la société. Des mouvements tels que le MST et d'autres qui n'avaient pas organisé de manifestations depuis des années ont décidé qu'il était temps de montrer leur mécontentement, concluant qu'ils avaient encore beaucoup de choses à défendre. Pendant le soulèvement qui s'ensuivit, impliquant les mouvements sociaux qui attendaient depuis plus de dix ans ce que Lula avait promis, le gouvernement s'est concentré sur la criminalisation des manifestants ; cette attitude a fait exploser les manifestations. Cela a commencé par la lutte contre l'augmentation du prix des billets de bus. Bientôt, des protestations concernant de nombreuses autres nécessités ont été intégrées aux manifestations. Le pays a pris feu. Bien qu'il n'y ait pas eu d'unité, les gens étaient avides de changement.

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    Dans le même temps, une partie croissante de la population, qui deviendra bientôt une classe moyenne renforcée, se retourne contre les pauvres et les habitants des banlieues urbaines. Ce qui s'est passé semblait être un mouvement visant à empêcher ceux qui étaient vraiment mal lotis de se sortir de la mauvaise situation dans laquelle ils avaient toujours vécu. C'était un peu comme les pauvres contre les pauvres, et une atmosphère de droite a commencé à se faire jour lors de nombreuses manifestations. Même si les groupes radicaux étaient divisés en petits groupes d'affinité, ils étaient liés entre eux ; les manifestations ont continué en 2013 et en 2014, avant et pendant la Coupe du monde de 2014.

    Nous ne pensons pas que nous étions vraiment préparés à ces manifestations. Les groupes et les gens ont fait ce qu'ils pouvaient avec les outils dont ils disposaient. Ils ont réussi à se connecter les uns aux autres petit à petit pour tenter de créer un réseau. Nous étions peut-être mieux préparés avant que le PT ne prenne le pouvoir, mais la période du gouvernement du PT a démantelé certaines de nos connexions et a érodé certaines de nos stratégies. Les gens semblaient attendre de voir ce qui allait se passer - et ils l'ont vu. Avec le recul, nous pensons que nous avons fait l'erreur de ne pas créer une structure autonome en opposition à l'État, quel que soit le parti au pouvoir.

    Décrivez le festival que vous organisez, la fête "No Gods No Masters".

    Le collectif dont nous faisons partie, Cultive Resistência, utilise plusieurs outils d'action. L'un de ces outils est la presse et la distribution No Gods No Masters, qui édite, publie et distribue des livres, des zines et des disques.

    Un groupe se produit à l'Espaço Cultural Semente Negra, le centre culturel de la graine noire.

    L'idée du festival est apparue lorsque nous avons perçu l'urgence de nous réunir en un même lieu pour discuter des questions sur lesquelles nous écrivons dans les zines et les livres, des questions qui ont un impact sur la vie des gens. Pendant trois jours, musique, conférences, ateliers, films, expositions et discussions ont lieu dans notre maison, Espaço Cultural Semente Negra, qui est située dans la forêt d'une petite ville, Peruíbe, dans l'État de São Paulo. Notre proposition est de rassembler différentes formes de résistance, y compris l'anarchisme, la politique queer, le féminisme, le végétalisme, les luttes noires et indigènes, le punk, et d'autres propositions relatives à la lutte.

    Les anarchistes noirs ont présenté des activités lors du festival, apportant leurs différentes réalités et attentes à cette collectivité mixte.

    Il y a plusieurs communautés indigènes là où nous vivons. Nous avons développé un projet pour soutenir ces communautés et nous travaillons avec elles depuis 2012. Il a été très important d'impliquer les populations indigènes dans le festival. Ils apportent leur culture, leur façon de voir le monde, leur musique, leur expérience des herbes médicinales et leurs formes de résistance. Ce sont des gens qui existent en tant que résistance tout le temps. Ils n'ont pas le choix d'être ou non de la résistance. S'ils cessent de résister, ils meurent.

    Un professeur de capoeira au festival No Gods No Masters à l'Espaço Cultural Semente Negra.

    Un atelier de graffiti au festival No Gods No Masters.

    Un atelier de sérigraphie au festival No Gods No Masters.

    Comment l'élection de Bolsonaro a-t-elle modifié le contexte politique des mouvements populaires ?

    Il y a eu des processus assez compliqués pendant la campagne présidentielle de 2018. Ce fut peut-être l'élection la plus violente que nous ayons jamais vue. Certains anarchistes ont choisi de voter pour les politiciens qui se présentaient contre Bolsonaro comme une stratégie pour soutenir les femmes, les Noirs et les indigènes ; d'autres ont maintenu la campagne pour le vote nul, ce qui a généré une discussion très complexe au sein de l'anarchisme brésilien.

    Après l'élection, il y a eu une certaine panique, car nous avons connu une vague de violence de droite dans les rues. Cette violence est toujours très forte, mais nous avons également assisté à un regroupement des mouvements sociaux. Des groupes qui s'étaient organisés en groupes d'affinité se sont ouverts afin d'unir leurs forces et de construire quelque chose de plus fort. Plusieurs grèves ont eu lieu ainsi que de nombreuses manifestations antifascistes et antiracistes. Nous pensons que les gens ont compris qu'il est nécessaire de soutenir les luttes des uns et des autres plutôt que de se battre uniquement pour un besoin spécifique.

    La campagne autour de l'Espaço Cultural Semente Negra.

    Quelle est la situation des indigènes sous Bolsonaro ? Comment les indigènes s'organisent-ils ?

    C'est peut-être l'un des pires moments depuis l'arrivée des Européens en Amérique. Lorsqu'il s'agit d'actions criminelles contre les peuples indigènes, leurs auteurs bénéficient d'une légitimité et d'une impunité. Les terres indigènes ont été envahies et attaquées, les forêts ont été incendiées, les dirigeants indigènes ont été assassinés, les droits indigènes ont été retirés, la haine populaire contre les peuples indigènes est encouragée. Et tout cela est un plan organisé par le gouvernement Bolsonaro.

    Fin 2019, Bolsonaro a commencé à militariser la FUNAI [la Fundação Nacional do Índio, ou Fondation nationale des Indiens], une institution publique chargée de délimiter les terres indigènes et de répondre aux besoins des peuples indigènes. Immédiatement, des occupations ont eu lieu dans les bâtiments de la FUNAI contre cette militarisation. Ici, dans notre région, 300 indigènes ont occupé le bâtiment et les gens ont lutté contre la militarisation de la FUNAI pendant 28 jours. Cela s'est également produit dans d'autres villes du Brésil. Malheureusement, les militaires ont pris la tête de la FUNAI et, en conséquence, la FUNAI a cessé de soutenir les familles et les projets sociaux qui visent à soutenir les communautés indigènes. Par conséquent, le combat est devenu plus intense mais aussi plus dangereux, surtout en Amazonie et dans les États où il existe d'énormes élevages de bétail. Partout au Brésil, les gens se battent pour leur survie et il est important que nous, les rebelles, nous soutenions cette résistance.

    Une manifestation indigène dans un bâtiment de la Fundação Nacional do Índio (FUNAI) contre les politiques répressives du régime Bolsonaro.

    Décrivez le travail de solidarité auquel vous participez.

    Nous utilisons plusieurs outils de lutte et nous visons l'autonomie. L'un de ces outils est la permaculture : planification d'environnements durables et utilisation de techniques écologiques pour construire des maisons avec de la terre et des matériaux locaux. En 2012, nous avons été invités à soutenir les nouvelles communautés indigènes qui se construisaient dans notre région. La région était auparavant dominée par une compagnie minière qui avait expulsé les indigènes de leurs propres terres et exploité ses ressources naturelles pendant plus de 50 ans.

    Au début, nous avons commencé par soutenir la construction de maisons dans les communautés. Puis, au fil du temps, nous nous sommes impliqués pour aider à répondre à plusieurs autres besoins liés aux familles et à leurs luttes.

    Des volontaires aident à construire des maisons sur des terres indigènes récupérées, adjacentes à l'Espaço Cultural Semente Negra.

    Notre rôle principal est de soutenir les projets des communautés indigènes. L'idée est de renforcer l'estime de soi de la communauté, de faire tomber les préjugés, d'organiser des événements communs afin de concrétiser les rêves de la communauté, mais surtout, de s'unir dans la résistance et la lutte.

    Ces familles ont lutté toute leur vie pour leurs terres. Elles ont été persécutées par les Jésuites, par les agriculteurs, par les spéculateurs immobiliers, par les compagnies minières. Depuis l'an 2000, année où elles ont pu reprendre leurs terres, elles luttent pour rester sur ce territoire, tout en restaurant leur culture et leur mode de vie.

    Nous les soutenons dans leurs luttes, dans la construction de leurs maisons, de cuisines communautaires, de zones de culture maraîchère et d'assainissement écologique, dans des cours et des ateliers, et dans leurs luttes contre l'État. Tout cela se construit à travers des relations horizontales et notre point de départ est toujours les souhaits de la communauté.

    Des anarcho-punks aident à construire des maisons sur des terres indigènes récupérées adjacentes à l'Espaço Cultural Semente Negra.

    Y a-t-il d'autres exemples au Brésil d'anarchistes et de communautés indigènes travaillant ensemble ?

    Il y a des gens qui soutiennent cette lutte et certains anarchistes dont les grands-parents sont indigènes ont également cherché à vivre au sein des communautés indigènes et de leurs luttes. Il existe également quelques groupes de solidarité qui travaillent avec différents groupes ethniques dans plusieurs endroits du Brésil.

    Aujourd'hui, avec la pandémie, cela est devenu plus efficace et il existe un réseau fédérant les groupes anarchistes qui soutiennent les luttes indigènes. Ce processus est actuellement en cours.

    Des punks au festival No Gods No Masters à l'Espaço Cultural Semente Negra.

    Participants au festival No Gods No Masters.

    Quels sont les défis du travail de solidarité indigène ?

    Au Brésil, les luttes sont innombrables et nous devons être conscients de beaucoup de choses différentes à la fois. Il existe des groupes qui se concentrent sur des questions spécifiques, mais nous comprenons qu'il est important de soutenir le plus grand nombre possible de luttes afin de ne laisser personne derrière. En raison du nombre de luttes et d'une économie en déclin, soutenir des populations qui vivent au bord de la misère ou dans la misère absolue devient un défi, car elles ne peuvent plus maintenir leur mode de vie. La vie des familles indigènes est une lutte éternelle pour la survie et, la plupart du temps, il est nécessaire de tout faire sur la base de la solidarité et avec des ressources limitées.

    Le manque de ressources et le petit nombre de personnes qui se battent sur tant de fronts sont d'énormes défis en même temps que notre lutte pour la survie. Embrasser la lutte indigène, qui est la lutte la plus constante au Brésil, signifie se laisser aller à plein temps pour minimiser les impacts de la culture occidentale et du capitalisme sur ces familles.

    Y a-t-il des points communs entre vos expériences dans le mouvement anarcho-punk et les communautés indigènes ?

    Oui, il y a des liens incroyables que nous avons remarqués au fil du temps, en vivant à proximité des communautés. Le réseau de soutien mutuel, les assemblées, l'importance de la musique comme outil de lutte, la relation avec l'éducation, la prise de décision par consensus, le fait de voyager d'une communauté à l'autre, de prendre soin les uns des autres. Tout cela nous est familier grâce aux traditions punk auxquelles nous croyons et que nous voulons maintenir vivantes dans nos propres vies.

    La principale différence, à notre avis, est leur relation avec la nature, avec la planète. Nos camarades indigènes se considèrent comme faisant partie de la nature au même titre que tous les autres animaux et plantes, tandis que nous, en tant que peuple de la civilisation, nous essayons de nous déconnecter, créant des crises à l'intérieur et à l'extérieur de nous-mêmes.

    "Ici, il n'y a pas d'autres autorités que vous-même". Festival No Gods No Masters à l'Espaço Cultural Semente Negra en 2019.

    Comment les gens peuvent-ils soutenir vos projets et d'autres projets anarchistes et indigènes importants au Brésil ?

    Nous nous concentrons sur trois projets. Semente Negra, notre centre social, qui est situé au milieu de la forêt atlantique, est le lieu où nous travaillons avec la permaculture ainsi qu'un studio de sérigraphie, un studio d'enregistrement, notre imprimerie et notre maison. No Gods No Masters est notre éditeur et notre distributeur pour le punk, l'anarchisme, le féminisme, le véganisme et d'autres matériaux liés à la lutte. Et Vivência na Aldeia est notre projet de solidarité qui travaille avec les communautés indigènes.

    Maintenir tous ces projets est laborieux, mais cela fait partie de notre vie depuis de nombreuses années. C'est ce que nous sommes et nous mettons toute notre énergie dans tout cela. Parfois, nous sommes obligés de faire des petits pas et de choisir nos priorités parce que nous n'avons pas l'argent nécessaire pour toutes les choses que nous aimerions faire. Nous faisons un effort particulier pour toutes les choses qui peuvent être accomplies sans argent. Cela a une signification très importante parce que c'est l'espace où nous pouvons pratiquer les choses d'une manière plus personnelle, à travers des relations d'amour et d'amitié. C'est ce que nous cherchons à construire dans tous nos projets et avec toutes les personnes avec lesquelles nous collaborons.

    En temps normal, nous essayons de collecter des fonds pour les campagnes de solidarité et pour des projets au sein des communautés indigènes par le biais des événements que nous organisons et de la vente de t-shirts. Toutes les activités elles-mêmes sont réalisées en collaboration avec les communautés. Cependant, nous ne sommes jamais en mesure de collecter suffisamment de fonds en raison du nombre de problèmes auxquels ces communautés sont confrontées, des luttes qu'elles doivent mener et des rêves qu'elles aspirent à réaliser.

    Depuis le début de la pandémie COVID-19 en mars 2020, nous avons créé une boutique en ligne pour aider à vendre les produits artisanaux de nos camarades afin de s'assurer qu'ils n'auront pas à quitter leurs terres pour les vendre et de maintenir les familles en vie et en production grâce à leur culture. Peu après, nous avons aidé à lancer une campagne intitulée Alimentação e Vida na Aldeia ["nourriture et vie dans le village"], qui vise à atteindre la souveraineté alimentaire pour les onze communautés de la région, soit au total environ 500 indigènes. Malheureusement, comme nous l'avons dit, ces terres sont situées dans une zone dévastée par une compagnie minière, donc la plantation est encore un grand défi. C'est pourquoi la campagne vise à apporter de la nourriture et des informations aux communautés.

    Nous devons sensibiliser les gens à la réalité des luttes sociales au Brésil et à la situation des populations indigènes. Nous devons obtenir le soutien d'un large éventail de projets. La solidarité, la lutte et le soutien mutuel sont nos meilleures armes.

    Vous pouvez en savoir plus sur ces projets en consultant les sites web :

    cultiveresistencia.org
    nogods-nomasters.com
    vivencianaaldeia.org

    Aux États-Unis, le mot "libertaire" a été approprié par ceux qui ne se soucient que de la liberté de faire du profit aux dépens des autres et de défendre leurs gains mal acquis. Partout ailleurs dans le monde, il signifie exactement ce que l'on s'attendrait à ce qu'il signifie : anti-autoritaire. "

    CrimethInc. : From Punk to Indigenous Solidarity: Four Decades of Anarchism in Brazil : An Interview

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