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La société de ''groupe'' et l'anarchisme.

Discussion dans 'Débats politiques, activisme et luttes sociales' créé par Mllepsycho, 6 Janvier 2012.

  1. Mllepsycho

    Mllepsycho Membre actif


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    29 Décembre 2008
    Bonsoir à vous.

    Je vous fais part ici d'une petite réflexion autours de la notion de groupe. Je ne cherche pas une confrontation virulente qui avorterait tout dialogue, vous l'aurez bien compris. Donc, je suis totalement ouverte à la discussion, aux éventuelles critiques, tant que tous respectons les idées de l'autre.

    Ne serait-ce pas agréable de voir enfin UN débat ne pas finir en boucherie sur Pirate Punk?

    Bon voilà, c'est peut-être un peu long, mais rien ne presse:

    Il est effrayant et effarant de voir jusqu'où l'Homme peut aller. Comment une pensée personnelle devient une pensée de groupe, incomprise par la plupart, dogmatique pour beaucoup, ouverte pour très peu.
    L'explication la plus simple que j'ai pu trouver face à cette ''vague'' d'idéologistes hyper sectaires se trouve sans doute dans notre société du groupe et de l'image, où comment la nécessité de ne pas être seul détruit toute liberté individuelle, même dans un mouvement aussi libertaire que l'anarchisme.

    Car l'Homme à peur de la solitude. Les masses ont envahi notre mode de vie jusqu'à nous ronger le cerveaux.

    Cette idéologie du groupe, elle commence avec la famille. La sacro-sainte famille doit rester soudée. L'enfant aime ses parents. Les parents aiment l'enfant. Rien ne doit compromettre ce petit cocon qui nous protège du monde extérieur. L'éducation à la notion de groupe primant sur l'individu commence ici. Lorsque l'on doit aller jusqu'à mettre ses sentiments et/ou convictions personnels de côté pour s'intégrer coûte que coûte au cercle que forment plusieurs gens.

    Cette idéologie du groupe, elle continue avec la bipolarité sexuelle et avec la répartition des tâches*: d'un côté les femmes, de l'autre côté les hommes. Ne pas troubler cet équilibre de la nature. Ne pas risquer le mélange et l'échange. Pour que la société reste forte, stable. Nous pourrions trouver cet argument obsolète, arguant que la société n'est plus patriarcale. En ces périodes de fêtes tout juste finies, nous voyons bien comment les jouets sont destinés à l'un ou l'autre de ses sexes. Et on continue*: d'un côté les hétéros, de l'autre les homos. Là encore, pas d'entre-deux ni d'entre trois*: soit t'es l'un, soit t'es l'autre. Si tu trouves pas ton camp, on va t'éduquer, ne t'inquiètes donc pas*! Les groupes se forment, font bloc et se ferment.

    Cette idéologie du groupe, on la retrouve dans les mouvements alternatifs. Pour se protéger d'un monde extérieur qui ne nous comprend pas (qui ne veut pas comprendre, mais peut-être que ça nous arrange aussi), nous allons nous fermer de plus en plus. Et au sein de ce grand groupe alternatif, nous allons en créer de nouveaux, plus petits, plus élitistes, qui s'éloignent en toute logique les uns des autres. C'est ainsi, par exemple, que les punks se sont peu à peu éloignés des gothiques, et vice versa.

    Cette idéologie du groupe, elle est intimement liée à la construction de notre identité. Tous (ou presque), un jour ou l'autre, nous avons besoin d'appartenir à un ensemble de personnes qui partage nos idées, notre esthétique, nos théories... Pour nous retrouver, nous construire par interaction avec d'autres vies, d'autres expériences, d'autres regards. Mais plus le temps avance, plus nous devons nous confronter à nous-même, et surtout à l'Autre et à la société. Pas beaucoup de choix*: rester au sein du groupe au risque de s'y enfermer, ou naviguer de l'un à l'autre au risque de s'y perdre.

    Aujourd'hui, on peut dire que la société de consommation, société capitaliste et libérale, est bien ancrée dans les esprits. Nous pourrions commencer à voir l'anarchisme comme un objet inaccessible dont on ne connaît véritablement que le nom*: comme Dieu, il est un artifice sans consistance, abstrait, bien loin de nos vies actuelles. Non content d'endurer cette peine de voir l'Homme perdurer dans un mode de vie tout à fait dégueulasse et vomitif, la société tente d'écraser ce libertaire aux rêves fous. Nous allons donc faire passer cette révolte comme relevant de la plus pure crise d'adolescence. Nous allons exposer le consumérisme comme seul mode de vie possible. Nous allons confondre ''anarchisme'' et ce que l'anarchisme combat (devrait combattre), soit l'aliénation et la violence gratuite. La dictature de l'argent comme seule alternative à ce même mode de vie. Enfin, pour punir plus encore les anarchistes et autres, nous allons utiliser, à des fins bassement économique, leur code vestimentaire (base de la reconnaissance immédiate, et donc de la reconnaissance du groupe). Ainsi naquirent les T-shirt ''Anarchie'' à trois cent balles, les groupes de pseudo-punk ultra commerciaux et les Rihana en puissance avec des crêtes. Les pantalons troués de manière mécanique en usine sont portés par tous, l'iroquois devient la grande mode, le perfecto en plastique est vendu dans tout bon magasin de p'tites minettes rebelles... Trop de faits pour que le libertaire ne se renferme pas un peu plus sur lui même chaque jour. Ses opinions se durcissent, son combat devient de plus en plus extrême*: la peur de voir ses idéaux repris par tous l'attrape à la gorge. Peur de voir des anarcho-chrétiens, des anarcho-capitalistes, des anarcho de décoration, et que sais-je encore*?, il en deviennent des anarcho-cons.

    Le groupe se renferme donc de plus en plus sur lui-même. Il tente de faire bloc face à cette situation dégradante. Ne pas perdre sa fierté, ses idéaux, ses rêves, c'est un boulot à plein temps...

    Ainsi, ne pas appartenir à un groupe soudé, uniforme, c'est ne pas choisir son camp*: être lâche. Être lâche, c'est laisser ce qu'il y a de pire au monde se réaliser. C'est le mal. Le diable, pour titiller l'anti-croyance et l'anti-religion de certains. Dés lors, il faut correspondre à une certaine image que véhicule un certain groupe. Se mettent donc en place des dogmes, des tabous, des nécessités de ressemblance, des lois, une Morale. Se tenir à l'écart de cette institution créée, c'est devenir l'Ennemi. Là encore, la peur. Si on n'est pas libertaire, on est fachiste. Pas loin de la bipolarité ambiante*: si on n'est pas hétéro, on est homo. Si on n'est pas sexiste, on est féministe. Tout se concentre dans cette séparation de l'Homme en deux groupe tout à fait effrayante, qui ne considère nullement l'individu. Si on n'est pas un homme, on est une femme. Si on n'est pas abstrait, on est figuratif. Le groupe ne tolère pas le mouton noir. Il ne tolère pas le déviant, le hors norme. Le groupe ne tolère pas celui qui ne ressemble pas au groupe. Se crée alors une crise identitaire qui va pousser l'individu à se fondre toujours plus dans le mouvement. Là naît l'uniformité. Là naissent les évidences, les petites idéologies fondées sur rien, ou presque.

    Et puis, comme dans tout groupe (parce que l'Homme est l'Homme), il y a le grand gourou. Le chef suprême. Celui qui décide des codes et de la Morale. Seuls où à plusieurs, le chef suprême éduque toute une légion de petits penseurs unis dans une même secte, une même pensée de plus en plus irrationnelle et dangeureuse. Celle-là ne clame pas l’existence de Dieu. Elle n'a pas l'imagination nécessaire. Celle-là ne clame pas la paix et l'amour, elle n'en a pas pas la patience. Celle là ne clame pas le respect, le droit à l'erreur, l'incapacité de l'Homme à juger, elle n'en a pas le courage. Dés lors, nous devons respecter les dires de Bakounine comme certains Chrétiens peuvent respecter aveuglément Dieu. Nous devons croire en la violence comme seule échappatoire lorsque les capitalistes voient l'argent comme seule fin. Nous devons croire en l'aliénation des croyants comme les fachos croient en la disparition de la culture européenne. Nous devons croire en des principes qui ne correspondent pas toujours au ''je'', mais au ''nous''. L'individu meurt et laisse place la masse...

    Quoi de plus effrayant que cette masse*? Quoi de plus dangereux, de plus vulgaire, de plus fermé*? Mais le plus dangereux encore, ce serait sans doute de prétendre que nous sommes à l'abri de cette société des masses. Celle-ci n'étouffe pas en son sein que les ''pouffiasses'' (terme qui ne signifie pas grand chose), les ''fachos'', les ''consommateurs''. Celle-ci nous étouffera tous, si nous ne prenons pas garde. Si nous laissons la peur, la rage et la frustration prendre le pas sur nos rêves. Si nous laissons le groupe, contrôlé par quelques individus obscurs et manipulateurs, décider pour nous ce qui est bon ou mal, ce qui est vrai ou faux, ce qui est ''anarchiste'' ou non...

    Voilà, c'est un peu torché parce que je viens de l'écrire et que je suis naze...

    (ps: je risque de prendre du temps avant de répondre, mais comme dit, je lance le sujet, aux autres de le poursuivre).

    Sur ce, bonne continuation, et à plus sur P.P.
     
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  2. M.Clowns

    M.Clowns Membre du forum


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    11 Janvier 2012
    Re : La société de ''groupe'' et l'anarchisme.

    Ta pas inventé le feux !!!! Ta pas inventé la pluis !!! hahahahaha!
    Non mais tu pense vraiment fort mon gars !!!! Calme toi et
    Pense encore ! sVp !
     
  3. Zaïre

    Zaïre Undercover Stonehead Membre actif


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    6 Septembre 2009
    Re : La société de ''groupe'' et l'anarchisme.

    T'as jamais pensée que même si on peut-être amené à faire passer la communauté avant soi-même cela reste un choix personnel?
    C'est souvent beaucoup plus gratifiant d'ailleurs que de ne penser qu'à sa tronche, appelle ça lien social, affectif, interdépendance peu importe car c'est le nerf de l'humanité.
    L'individualité est réelle sauf que dans une société autoritaire les choix sont limités et on est plus habitué à la fusion des intérêts de tous pour le bien commun (enfin c'est ce que nous vendent les socdems et consors).
    Avec un tel système, il y en a toujours qui sont en reste alors que l'anarchie c'est laisser libre court à l'imagination, aux décisions et à la concrétisation des idées, de la volonté de chacun avec pour seule limite le bien-être de ses semblables.

    Et puis je pense qu'on a passé l'époque des scissions dans le mouvement, on a fait des erreurs (c.f. plateformisme) et on a appris de ces erreurs pour finalement adopter la devise des mousquetaires de Dumas ^^ et l’adapter à notre vision de cet 'autre future' possible.

    Maintenant c'est vrai qu'on accueillera pas les anarch'autres choses à bras ouverts simplement quand leur idées sont incompatibles avec l’essence de notre lutte.
    Mais garde bien en tête qu'une société libertaire c'est une société harmonisée, pas uniformisée

    Je n'imagine pas une seconde un monde parfait centré sur autre chose que l'individu, ça fait partie intégrante de ma conception de l’anarchie.
    Oui, je dis bien 'ma conception' car en matière d'anarchie, à chacun la sienne.
    Et sérieusement je ne sais pas d'où tu sors l'idée qu'on serait contrôlé par des manipulateurs, je suis incapable de concevoir une organisation libertaire qui en soit capable - à part au Parti Anarchiste Révolutionnaire peut-être - non, je m’égare ça n'a rien d'une orga anar.

    J'm'arrête là pour aujourd'hui, je repasserais si j'ai oublié quelque chose...

    ps: ravi de te voir de retour dans le secteur Psych'
     
  4. Mllepsycho

    Mllepsycho Membre actif


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    29 Décembre 2008
    Re : La société de ''groupe'' et l'anarchisme.

    «*T'as jamais pensée que même si on peut-être amené à faire passer la communauté avant soi-même cela reste un choix personnel?
    C'est souvent beaucoup plus gratifiant d'ailleurs que de ne penser qu'à sa tronche, appelle ça lien social, affectif, interdépendance peu importe car c'est le nerf de l'humanité.
    L'individualité est réelle sauf que dans une société autoritaire les choix sont limités et on est plus habitué à la fusion des intérêts de tous pour le bien commun (enfin c'est ce que nous vendent les socdems et consors).
    Avec un tel système, il y en a toujours qui sont en reste alors que l'anarchie c'est laisser libre court à l'imagination, aux décisions et à la concrétisation des idées, de la volonté de chacun avec pour seule limite le bien-être de ses semblables.


    Bien sûr, faire passer la communauté avant soi-même peut-être un choix personnel, il est même nécessaire pour la vie communautaire de penser tout autant à Autrui qu'à soi-même (l’égoïsme ne permet pas l'équilibre). Mais ici je ne parle pas de la vie communautaire où chacun pense à l'autre, avec une base d'entraide, de respect mutuel, etc. (le petit paradis), mais de la vie de ''masse'', soit la vie en groupe avec chacun qui ne pense finalement qu'à sa gueule, adopte les idées des autres parce que ça ''fait cool'', mais finalement n'accepte pas l'autre (et ses idées personnelles). C'est tout le paradoxe actuel*: il faut avoir plein d'amis sur ''facebook'', faire parti d'un groupe quelconque (politique, musical, etc.), mais l'entraide, le respect, la ''tolérance'', la curiosité, l'échange (etc.) se perdent peu à peu. (Enfin et bien évidemment, c'est personnel et non-universel! Je ne prétend pas ici parler de tout le monde mais de la masse que JE vois et que J'analyse)

    L'Anarchie, dans tout ce qu'elle a de plus idéal et d'impossible, est en effet loin de cet engrenage du ''groupe'', loin de la standardisation des idées pour au contraire permettre à l'individu de s'épanouir dans la communauté*: lier parfaitement le Bien-être personnel ou Bien-être de la communauté. Mais l'Anarchie, dans ce qu'elle a d'humain et donc d'imparfait, permettrait-elle cette liberté, cet équilibre entre la communauté (noter que je ne parle pas là de ''masse'' ou de ''groupe'') et l'individu*?

    «*Et puis je pense qu'on a passé l'époque des scissions dans le mouvement, on a fait des erreurs (c.f. plateformisme) et on a appris de ces erreurs pour finalement adopter la devise des mousquetaires de Dumas ^^ et l’adapter à notre vision de cet 'autre future' possible.*

    Maintenant c'est vrai qu'on accueillera pas les anarch'autres choses à bras ouverts simplement quand leur idées sont incompatibles avec l’essence de notre lutte.
    Mais garde bien en tête qu'une société libertaire c'est une société harmonisée, pas uniformisée*
    »

    Dans l'idéal, oui, une société libertaire est harmonisée et non uniformisée (belle phrase je trouve, d'ailleurs). Mais laisse moi douter que dans les faits, cela se passera de la même manière. Tous les débats que l'on trouve aussi non rien d'harmonieux*: insultes, enfermement sur soi-même et sur ses propres idées, rejets d'autres alternatives, rejets d'autres points de vue, etc. Et certains finissent même carrément uniformisés*: on est TOUS d'accord pour dire que ''ça'' c'est de la merde, et les autres qui ne sont pas d'accord dégage*! Qu'on ne partage pas tous le même point de vue, le même ''anarchisme'', je trouve cela normal et important. Mais qu'on décide ce qui est et ce qui n'est pas ''anar'', sur des bases anciennes qu'il faut remettre en question et qui ne sont la réflexion que d'un seul homme, et même pas supérieur, je trouve cela vraiment dommage et dogmatique.

    Ne nous faudrait-il pas simplement une base commune, qui permette au mouvement d'être harmonieux, et laissant quelques unes des facettes de l'anarchisme ne pas être enfermée par le ''groupe''*? Prenons l'exemple si délicat ici d'un anar-croyant (pas religieux, ''croyant''). Si sa base est semblable à la mienne (plutôt anar bizarre) et me permet de vivre à côté de lui sans que l'un ou l'autre tente d'imposer SA vision de l'anarchie, pourquoi ne le laisserais-je pas vivre simplement, créer l'échange, le partage, la diversité, pour au contraire lui dire que c'est le mal, qu'il n'a rien compris à la vie et à LA Vérité (qui n'existe pas)*? Je veux dire, si ensemble nous pouvons créer un anarchisme harmonieux, et non pas uniforme, pourquoi s'en empêcher sous prétexte que l'un veut croire en Dieu tandis que moi je veux croire en l'Individu (ce qui n'est pas forcement contradictoire)*?

    «*Je n'imagine pas une seconde un monde parfait centré sur autre chose que l'individu, ça fait partie intégrante de ma conception de l’anarchie.
    Oui, je dis bien 'ma conception' car en matière d'anarchie, à chacun la sienne.
    Et sérieusement je ne sais pas d'où tu sors l'idée qu'on serait contrôlé par des manipulateurs, je suis incapable de concevoir une organisation libertaire qui en soit capable - à part au Parti Anarchiste Révolutionnaire peut-être - non, je m’égare ça n'a rien d'une orga anar.*
    »

    Je suis d'accord pour la première partie mais (forcément...), je ne peux que douter quand à la suite de ton raisonnement. Car ce serait considérer les anarchistes comme étant des sur-hommes incapables de se tromper, et malgré que j'apprécie les idées de Nietzsche, je pense que le sur-homme n'existe malheureusement pas*! Mais prouvez moi le contraire...


    «*ps: ravi de te voir de retour dans le secteur Psych'

    Ironie or not ironie*? En tout cas, merci de la réponse. J'ai répondu vite fait là, mais je vais quand même mieux y réflechir...

    (citations de Zaïre)
     
  5. Zaïre

    Zaïre Undercover Stonehead Membre actif


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    6 Septembre 2009
    Re : La société de ''groupe'' et l'anarchisme.

    Ces bases, aussi anciennes soit-elles, édifiées par nos vieux penseurs ne sont rien de plus que cette "base commune" que tu évoques plus bas.
    Et ce qu'il y a de beau c'est notre évolutivité, quand tu vois qu'on édite maintenant des manifestes dont chaque question soulevée, chaque chapitre, chaque paragraphe a été soumit au débat au sein d'un collectif et qu'en préambule on y indique que ce résultat est celui d'un travail de recherche en commun tout en mettant en garde contre l'interprétation dogmatique que l'on pourrait en faire... comment pourrait-on y voir la trace d'un quelconque esprit "manipulateur"?

    Cette réflexion me ramène quelques années en arrière, à cette à l'époque où je me méfiais des militants, je redoutais leur sectarisme, peut-être ai-je eu la chance de tomber sur les bonnes personnes avec lesquelles j'ai compris qu'être libertaire c'était aussi de faire tomber tous ses préjugés et d’appréhender chacun pour sa personnalité plutot que de le foutre dans une case genre 'ennemi du peuple'.
    Comme tu dis, un croyant si il se base sur le socle commun de l'anarchie, ne pose aucun problème puisqu'on lutte pour les mêmes valeurs.
    Ça n’empêche pas de débattre sur la religion de temps en temps, de pointer les désaccords et de tomber d'accord sur nos discordances, mais ça ne va pas plus loin.
    En parlant de 'socle commun' je pense que l'anarchie c'est ça et rien d'autre, ce que l'on brode autour c'est l'affaire de chacun.
    Je sais aussi qu'on a pas tous le même avis sur la question, d'où l’intérêt justement de se fédérer pour faire valoir ce point de vue.
    C'est aussi pour ça que j'aime quand il y a des individualistes, c'est la preuve de la bonne santé de l'orga, ce sont ces éléments libres qui constituent notre vaccin antisectaire en quelque sorte.

    J'ai jamais parlé de ça, je sais pas pourquoi tu repars encore sur ce terrain.
    Dans toute fédé aucune décision n'est prise par une personne en particulier, ni même par un groupe, tous on accès au débat, tout est concerté, de plus les responsabilités sont tournantes.
    C'est pourquoi je ne comprends pas ta peur de voir se développer une oligarchie à l’intérieur du mouvement.

    Si c'était de l'ironie t'aurais eu le droit à une indication sous forme de smiley révélateur du genre "<.<".
     
  6. M.Clowns

    M.Clowns Membre du forum


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    11 Janvier 2012
    Re : La société de ''groupe'' et l'anarchisme.

    Vos réflexions sont intéressantes, il est vrai que le peuple terrestre n'est pas prêt de pouvoir concevoir un mode vie libertaire. Selon moi :
    Tant que l'État, les religions ou toutes formes d'autorités aurront le systéme d'éducation entre leurs mains et s'en serviront à leurs guises le peuple n'avancera vers rien de libertaire parce qu'ils le tiennent dans la peur du chaos,( la peur, pour la plus part, limite l'idée de survie qu'a la leure. Donc aucun esprit collectif)Les gens craignent l'idée de se retrouver sans chefs. Pourquoi?
    Conditionnés sur plusieurs générations, la mentalité hériditaire ne leur laisse pas chance de s'imaginer autrement . L'harmonie collective sans chefs est impossible si au lieu de pensé à autrui, vous le craignez ! Pour sortir un peuple d'un endoctrinement aussi bien implanté, il faut autant de temps que celle-ci pour faire ses racines.
    Je comprends Mllepsycho sur le fait que l'idée anarchique est tellement vaste, c'est vrai, il est normal qu'on en voit tous un monde différent, que certains sans même faire exiprès impose leur point de vue et nuisent au développement de ce mouvement de pensé. Dommage !
    Je crois aussi que nous sommes beaucoup trop d'hommes pour réussir à élaborer une base commune à ce terme.
    Notre effectif en tant qu,être humain joue pour beaucoup !
    Nous surpeuplons et surexploitons nos ressources, assez qu' à moins d'être sur une ferme ta rien ! Oublie le mécanisme industrielle !
    C'est pourquoi, pour ma part j'adore le chaos, regardez seulement la nature(animal, végétal et non humaine) Un chaos merveilleux!!!
    Le chaos engendre, selons moi, l'anarchie et pas le contraire ! Ne vous méprenez pas.
    Si du jour au lendemain les peuples serait libre ?
    Il y aurait surement génocides et destruction de masse, à mois que par une conscientisations miraculeuse nous arrivions à rejoindre tout le monde et de ce fait l'harmonie anarchique s'instorait aussitôt, ce qui serait génial, mais je ne crois pas ça se passe ainsi. Il y aurait là une autodestruction massive, le chaos naturel rétablissant l'équillibre.
    L'effectif humain reprendrait une quantité acceptable pour y concevoire une anarchie avec un peuple terrestre harmoniser.
    L'homme pourrait peutêtre enfin évoluer, sans s'autolimité à se faire chier une société capitaliste.
    C'est pourquoi je hais les fachos!!! Ils sont de ceux qui ont crée notre monde d,aujourd'hui, en plein chaos ils seront dangereux sur l'effet de masse !


    ''With past destroye present for new futur.''
     
  7. Zaïre

    Zaïre Undercover Stonehead Membre actif


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    6 Septembre 2009
    Re : La société de ''groupe'' et l'anarchisme.

    "Les gens"? T'es comme les autres mec pourtant t'arrive à sortir de cette éducation conformisante (conformisatrice?) pour penser par toi-même, c'est pas un exploit, tu es la preuve que même si on ne nait pas tous conscient de cet état de fait, on peut toujours évoluer, apprendre et comprendre, la seule barrière c'est le régime en place.
     
  8. M.Clowns

    M.Clowns Membre du forum


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    11 Janvier 2012
    Re : La société de ''groupe'' et l'anarchisme.

    Oui ,c,est sûre des gens qui prennent consciences ont toujours été , c,est pas nouveau, Socrate, Platon et les autres qui s,en sont, suivis, même peutêtre avant eux mais, je ne n,en connais pas de plus vieux... Bref, on est une minorité, qui ce sépare en deux, ceux qui y en discute, qui se battre et ceux qu,on entend pas parler parce qu,il continue de suivre le courrant en se disant que c,est peutêtre plus facile ainsi. Moi je parlais possibilité. Les politiques et optiques de vie que nous propose nos États ne sont là que pour donner qu,impressions d,avancement et progressions. Omis le progrès matériel, l'homme en tant que telle lui ne progresse plus. Il est stagnant, il régresse. Ce à cause de l'interpsychoclonage dont le peuple est victime chaque jour. Oui je le vois, beaucoup le vois, mais pourtant personne ne bouge !!! Parce qu'il nous manque quelque chose ! Quelque chose que les sociétés nous empêche de connaître. Mais c'est une réponse rapide, je comptais médité un peu avant de vous revenir là dessus.
     
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