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SUR LES TOITS (film complet)

Discussion dans 'VIDÉOS: Concerts, documentaires, dvd, ...' créé par freedomcat, 11 Décembre 2017.

  1. freedomcat

    freedomcat Membre actif

    Ce film retrace les mutineries des années 1971-1972 dans les prisons de Toul et Nancy. Ces émeutes de prisonniers vont poser pour la première fois les problème des conditions de détention, de la fonction de la prison et du système pénitentiaire français.

    Que s’est-il passé dans les prisons françaises entre septembre 1971 et la fin de l’année 1972 ?

    Pour la première fois les prisonniers déclenchent des révoltes collectives, prennent le contrôle de leurs prisons, occupent les toits et communiquent leurs revendications en s’adressant à la foule.

    [Trois ans après sa sortie, le réalisateur Nicolas Drolc vient de mettre en accès libre son film documentaire sur Internet. ]


     
    Keup Shams apprécie ceci.
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  2. freedomcat

    freedomcat Membre actif



    "Ils veulent nous tuer" c’était une banderole brandie par les mutins sur le toit de la prison de Fresnes au moment des grandes émeutes de l’été dernier. Ce maxi était prémonitoire parce qu’au moment où il est sorti, on a eu des problèmes pour l’histoire de Black War. Il est évident qu’en ce moment, il y a une tendance au niveau de la police, du gouvernement, des administrations en général à empêcher des groupes de notre style de s’exprimer. Marsu - Rock Hardi n°18 (1988)"

    Ils Veulent Nous Tuer
     
  3. freedomcat

    freedomcat Membre actif

    Vivre comme un chat

    paru dans CQFD n°156 (juillet-août 2017), rubrique Bouquin, par Christophe Goby
    mis en ligne le 19/02/2020 -

    En plein tribunal, il lâche : « Pourriture de justice française ! » Plus tard, il semble revenir sur ses propos. « Comment ? », s’étonne le juge. « Oui, pérore Serge Livrozet. J’aurais dû dire : “Pourriture de toutes les justices !” » Un documentaire revient sur son parcours.

    [​IMG]

    Entre le cigare et le diesel, le libertaire Serge Livrozet n’a pas encore choisi comment mourir. Passionné de conduite automobile depuis qu’il a tenu le volant pour des braquages, il a nourri autant que Churchill et Castro une passion pour le cigare. La ressemblance s’arrête là. Livrozet est un fils du prolétariat. Sa mère prostituée lui fait dire qu’il a toujours été du côté des baisés. À ceci près que la révolte l’anime depuis son premier emploi de plombier. Il participe au mouvement de Mai-68 à la Sorbonne, mais les étudiants rejettent les ouvriers qu’il a amenés.

    Qu’importe, il fait ses classes à la centrale de Melun de 1968 à 1972 (il a été condamné pour « atteinte à la propriété »). En prison, il revendique et naît à sa propre existence. À sa sortie, il rencontre Michel Foucault, fonde avec lui le Comité d’action des prisonniers (CAP), fonce sur les plateaux télé, parle à haute voix, s’exprime comme un tribun populaire. Le journal du CAP tire à 50 000 exemplaires. Il faut venir à 120 pour le vendre devant Fresnes, tant il est honni du pouvoir. Livrozet écrit, devient éditeur, montre avec fierté ses livres à sa mère. En 1974, convoqué comme témoin de la défense d’un détenu, il s’indigne d’une peine excessive. Et lâche en plein tribunal : « Pourriture de justice française ! » À son procès, à Colmar, il semble revenir sur ses propos. « Comment ? », s’étonne le juge. « Oui, pérore Livrozet, j’aurais dû dire : “Pourriture de toutes les justices !” » La salle est avec lui. Elle hurle de rire. Il exulte, fier comme Artaban. Se tourne vers le public et le harangue. Verdict : 1 400 francs d’amende – ça valait le coup. Une défense de rupture.

    Nicolas Drolc, qui a fait revivre la révolte des détenus de la maison d’arrêt Charles III de Nancy en janvier 1972 [1], est tombé sur le charme de la vieille bête. Dans La mort se mérite – digressions avec Serge Livrozet [2], il le filme en noir et blanc, comme un fils aux derniers jours du vieux. Il l’accompagne à la boucherie, à la fromagerie, l’enregistre gueulant contre les automobilistes. Il n’est pas toujours très fin, le vieux Niçois. Mais vit aujourd’hui comme un chat sur la Côte d’Azur sans se soucier de l’heure. Il préconise l’ail comme remède à cette vie qu’il n’a pas voulue.

    Christophe Goby

    Notes

    [1] Dans le documentaire Sur les toits (Les Mutins de Pangée, 2014).

    [2] Documentaire réalisé par Nicolas Drolc (Les Films Furax, 2016).


    Les Films Furax : LA MORT SE MÉRITE

    + d'infos,extrait : La mort se mérite - Les Mutins de Pangée




     
    Dernière édition: 22 Mars 2020
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