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retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

Discussion dans 'Musique, scène punk et skinhead' créé par djax, 26 Février 2013.

  1. djax

    djax Membre actif


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    15 Décembre 2009
    U.S.I.N.E. : retour sur un squatt

    une pote m'a montré un article paru sur le net qui parlait d'un squatt ou j'ai vécu.
    cette article reprend une interview d'un mytho de chez mytho paru dans le livre "nyark nyark" .
    du coup je trouvais interréssant de revenir sur cette affaire qui fait partie de notre histoire en tant que groupe de l'autonomie mais aussi en tant qu'individu.
    meme à notre echelle l'histoire est falsifiée, mythifié par des récuperateurs sans vergogne. Il n'est jamais trop tard pour rétablir la vérité.
    Ou l'histoire racontée par ceux et celles qui l'ont écrite et vécue.

    J'ai vécu dans ce squatt et si je me souviens de ces quelques 150 à 200 keupons errant à la croix de chavaux, de ces vitres de banques qui éclataient sous nos tungstènes, de ce car de flics que nous mitraillions de caillasses et qui fila toutes sirènes hurlante vers son salut. Je me souviens aussi du car de crs qui nous coursa un pote et moi puis arrivé à notre hauteur, trois sbires en sortirent et nous matraquèrent puis nous embarquèrent au commissariat de montreuil....deja durant le trajet je vous raconte pas la raclé qu'on s'est pris....puis arrivé au com' il nous a fallu passer entre 2 rangées de crs et flics divers qui nous massacrèrent encore et encore et nous finissions enfin dans les cellules de garde à vue puis après un rapide controle d'identité, les batards nous emmenèrent en balade à des km de la capitale et sans chaussures pour la plupart d'entre nous. ce soir là, on à dérouillé sévère et marché longtemps...dans la nuit.
    Dernièrement, un pote qui habitait aussi le squatt à raconté certains moment dans un de ses bouquins .
    je vous pose ici une réponse qu'il a écrite à propos d'un article paru sur le net dont je parle au tout début.
    C'est vrai qu'il y en aurait à raconter loin des bouffonneries de ces récuperateurs qui rodaient autour de chaque nouveau squatt.
    U.S.I.N.E. c'était un squatt politique dans la continuité des C.A.O. (Centres Autonomes Occupés) qui par contre n'étaient que des ocupations volontairement éphèmeres; on reperait un lieu, on l'ouvrait, on piratait l'électroc puis on organisait dans la foulé une soirée concert contre l'Etat et tout ce que nous haissions alors.
    mais bref je vais pas vous emmerder plus longtemps avec mes souvenirs, voici le lien en question
    http://www.megalopolismag.com/la-derniere-bataille-pour-lusine-des-clips-et-des-plaques/:rifle:
     
    Dernière édition par un modérateur: 27 Février 2013
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  2. PapaSchultz

    PapaSchultz Seins Paire Uploadeur Membre actif


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    7 Décembre 2009
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    le lien marche po :(
     
  3. Matsu

    Matsu Membre actif


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    7 Avril 2010
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    Merci pour les liens
     
  4. PapaSchultz

    PapaSchultz Seins Paire Uploadeur Membre actif


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    7 Décembre 2009
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    merci beaucoup. je cherchais justement des trucs sur ce squat
     
  5. foxer

    foxer Membre actif


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    8 Octobre 2011
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    Ah cette une du parisien le lendemain...mythique! (d'ailleurs c'est pas un hasard si je l'ai mis en avatar :D)
    Mais merci à qui de droit d'avoir remis en lumière certaines vérités.
    Sur cette fameuse nuit de 86 en effet dans mon souvenir c'était pas des violences urbaines non stop pendant 10 ou 12 heures... Je me souvient surtout que ça courait dans tous les sens quand je suis arrivé et que y avait des bleus en masse et que c'était mieux de pas trop s'éterniser... le jogging en docs c'est pas le top. Par contre pas souvenir de batailles rangées, de cocktails molotovs ou de charge/contre charge entre les CRS et les punks.

    Après l'U S I N E en tant que tel j'étais "spectateurs" ,les quelques fois ou j'y suis allé, et j'ignorais complètement son histoire. Mais là aussi dans mes souvenirs ce que j'y avais vu et comment je l'avais ressenti, correspondait pas trop à ce que raconte Biot.
    Mais quand tu te rend à un truc de façon épisodique tu maitrise pas vraiment tous les tenants et tous les aboutissants.
    En tout cas, ça fait bien plaisir de connaitre, enfin, le fin mot de l'Histoire.
     
  6. mat35

    mat35 Membre actif


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    9 Octobre 2008
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    c'est quoi ce livre ? et 6mer pour les videos.
     
    Dernière édition par un modérateur: 26 Février 2013
  7. djax

    djax Membre actif


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    15 Décembre 2009
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    le livre raconte un morceau de l'autonomie (en tant que mouvement) à travers les souvenirs de christian avec qui nous avions créer le comité des mal-logés place de la réunion à paris 20 eme. durant cette période on peut dire que nous "tenions" une partie du nord est parisien. Nous occupions alors plusieurs immeubles neufs ou anciens dans lesquels étaient relogés des familles d'immigrés ainsi que des pavillons avec jardins, des apparts, des entrepots ou anciennes usines....
    l'autonomie en cette période c'était ça aussi, et quand le pouvoir ou les nervis des proprios nous attaquaient, nous répondions de manière féroce et parfois des armes à la mains.
    dans ces moment là, c'est sur que la plupart des mytho ou imposteur qui se servent de nos luttes pour étoffer leur biographie n'étaient pas là pour défendre nos lieux de vie et de contre pouvoir.
    je me souviens meme d'une prise de tete avec des membres de la bande à bondage records qui refusaient d'annuler leur concert payant à l'élysée montmartre (une salle de merde avec un so de merde) alors que paris brulait d'émeutes, que les beaux quartiers sentaient le roussi et que nous attaquions l'assemblé nationale armés de casques et de cocktails....1986 un bon cru.
    avec LKDS on répetait dans une cave à bois-colombes et pendant ces périodes agités on jouait pas trop souvent vu que les nuits étaient longues et lumineuses.

    sur la vidéo je ne dis rien, ou plutot ce que j'ai dit de vraiment interessant est passé aux rush mais c'est marrant, surtout la dernière image ou je fout un coup de randjo dans la camera qui nous filmait déambulant dans la rue d'un de nos squatts du 14ème. On voit aussi beaucoup tout le staff bondage rec futurs intermittent du rock alternatif...

    je ne vais pas revenir sur U.S.I.N.E. (utilisation subversive des interets nuisibles aux espaces) car christian résume assez bien la récup' qui en a été faite par des managers capitalistes. A cette meme période nous étions alors infiltré par la police secrete du gouvernement mitterand qui tenta vainement d'entrainer plusieurs de nos camarades dans un attentat foireux à l'ANPE du coin de la rue....trop grossier.
    et 2 ans plus tard en avril 88 plusieurs d'entres nous furent arrété à l'aube par les sbires de la SAT (section anti terroriste) qui nous accusait d'avoir fait peter une bombe devant la porte d'un cabinet d'huissier sous le sigle Black war,
    . Néanmoins cette affaire fait partie de la bio de certains groupes à succès qui ont profité d'article du parisen libéré (une réference!) les citant pour ajouter une touche "terroriste" à leur biographie. Pendant ce temps c'est nous qui nous tapions les 3 ou 4 jours de gav dans les sous sols du quai des orfevres (d'ou je suis sorti lors d'une autre affaire avec un fusils à pompe dans les mains....mais ça c'est une autre histoire). fichés traqués matraqués et intérrogés, c'était notre lot quand les flics débarquaient à l'aube, de sorte qu'a partir de fin 88 on a commencé à "bunkérisé " nos squatts; genre porte en fer avec barbelé au dessus, caisse de coktails pret à servir, tour de garde dès 5 h du mat sur les toits avec scanner branchés sur radio flic et pistolet gom cogne chargé pour tirer sur les vigiles qu'envoyaient certains proprios pour tout casser, nous casser et nous virer. too hot! this town is too hot...
     
    Dernière édition par un modérateur: 27 Février 2013
  8. mat35

    mat35 Membre actif


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    9 Octobre 2008
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    je dois etre trop con.. je vois pas de quel bouquin tu parles? c'est nyark nyark ce bouquin ou rien avoir?

    a te lire, sa avait l'air d'etre une sacré epoque quand meme..meme si j'ai pas l'impression que t'en gardes que des bons souvenirs ce qui est plutot normal en passant..
     
  9. djax

    djax Membre actif


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    15 Décembre 2009
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    en fait le bouquin dont je parle c'est celui de christian hivert que tu peux telecharger gratos là = http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/61/97/51/Romans/reine.pdf

    sinon oui c'était une bonne période très agité, mais j'ai l'impression que chaque époque à ses grand moments d'agitation.
    et pou revenir sur cette période qui en fait correspond aux premières années de LKDS, on faisait un deux ou trois fanzines genre "molotov et confetti", "rock radical & reggae", "cavales" ou bien encore "NRV" qui était la feuille d'info de notre squatt de Barbès ou nous avions aussi une radio pirate ou s'exprimait nombres de mouvement et groupes révolutionnaire genre FLNKS, prisonniers en luttes etc...
    un autre bouquin devrait paraitre prochainement "punk, autonomie et reprise individuelle".

    et l'autre bouquin dont il est question plus haut c'est bien nyark nyark ou notre squatt U.S.I.N.E. fait l'objet d'une récuperation malsaine par des mytho.
     
  10. mat35

    mat35 Membre actif


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    9 Octobre 2008
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    je vais lire le bouquin de christian hivert des que j'ai un peu de temps.
    6mer.
     
  11. djax

    djax Membre actif


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    15 Décembre 2009
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    en fait j'aurais du mettre tout ça dans le topic LKDS puisque là du coup je suis barré dans un historique un peu desordonné....
    mais je vais quand meme essayer de revenir au début, en effet là ou christian se trompe un peu dans son bouquin c'est sur la création du groupe
    -octobre 1983 c'est après les attaques des bases militaires françaises et eta-uniennes que né l'idée et que je me lançe seul au début avec une gratte et une boite a rythme puis je rencontre les gens du zine" Alerte Rouge" (dont une partie dissidente ira fonder le zine "est ce bien raisonnable" ) donc les gens d'"alerte Rouge" mettent sur pied l'idée d'une compil et me propose d'y participer, ce que j'accepte et par la meme occasion je propose que l'on appele cette compil "Rock Army fraction" en hommage à la Rote army Fraction (en allemagne) et aussi en clein d'oeil à la FRT "fraktion rock terroriste" qui avait sortie une compil K7 l'année precedente à laquelle j'avais participé à hauteur de 2 chansons....
    Avec les potes d'Alerte Rouge on s'était rencontré lors d'une emission de radio pirate ou on les avait invité puis le courant passant j'ai passé un ou deux aprèm chez eux pour enregistrer 2 titres : "action rouge in dub" et "graine de terroriste"
    produit par jean marc rouillan et sortie sur "bondage rec" en 1985 je crois.
    A cette période on avait cesser de squatter dans le 15e et on s'était rapprocher du nord est (belleville, couronnes, ménil, alexandre dumas et bien sur montreuil.
    pour survivre on faisait la manche et on faisait de la réappropriation dans les magasins, et on s'incrustait quand on avait l'info dans des vernissages ou des fetes de bourges que l'on parasitait en force.
    je me rappele d'une teuf à versailles ou on a débarqué à une dizaine, l'époque ou hellno (futur vedette des negresses vertes) zonait encore avec nous.
    on arrive, pas invité, mais on s'incruste quand meme genre c'est michel et bertrand qui nous ont invité, pui l'alcool et le speed aidant on a tout défoncé, on s'est battu avec les vrais invités pui on a fuit quand les keufs sont arrivés.
    on a passé le reste de la nuit planqué tranquille dans une école maternelle a attendre les premiers métro...
     
  12. foxer

    foxer Membre actif


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    8 Octobre 2011
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    Petit HS mais le "foutage de bordel chez les bourges" c'était presque un sport à cette époque.
    Faut dire aussi que chez les " artistes/bourgeois de gauche" (engeance devenu très en vogue à partir de mai 81) il était presque indispensable d'avoir "un ami punk".
    Ce qu'ils ont jamais compris ces cons là c'est qu'on les méprisaient largement plus qu'ils nous regardaient de haut et surtout c'est qu'un punk ça débarque jamais tout seul...
    Au mieux on se pointait à 4-5, au pire à 10-12... Y avait moyen de picoler gratos et il y avait des filles (oui on était pas fin), peut être même des trucs à chouraver, un plan pareil tu fait profiter les potes.
    Les vernissages pour les "plus vieux", les boom pour les plus jeunes, on avait 16-17 ans, on se faisaient recaler devant les galeries d'art aussi faut bien dire... Avec des potes on trainaient à la sortie des lycées des beaux quartiers. Tu copinait avec 2-3 personnes qui t'invitaient à leur "soirée d'anniversaire" et là c'était l'opération porte ouverte au grand foutoir. Ca finissait toujours pareil d'ailleurs. Embrouille, tartes dans la tronche, et départ vite fait avant l'arrivée des flics, les poches pleines de bouteilles, de vynils chourrés et de larfeuilles "empruntés"...
    Avec le recul je me dit qu'on a rien inventé, les blousons noirs faisaient pareil dans les 60's, nous c'était les 80's et à partir des années 2000 ce sont les lascars qui ont pris la relève...
    Ca apporte pas grand chose au sujet sur la vie des squatts parisien de cette période mais bon, faut pas oublier non plus qu'on était pas tous hyper conscientisés politiquement et que foutre la zone c'était aussi un truc qui nous faisait marrer...
     
  13. djax

    djax Membre actif


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    15 Décembre 2009
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    sur la question "il y avait des filles", je tiens à préciser que nous n'y allions pas pour ça et que dans le CAO (centre autonome occupé) dont nous faisions partie on combattais aussi les machos et on avait meme un groupe qui s'appelait MAC (malsaines autonomes culottées) dont on peut lire le premier tract dans notre zine "molotov & confetti" (n°1)

    sur la question des "squatts parisiens", je tiens à préciser qu'il existait à cette époque plusieurs types de squatts;

    -les squatts autonomes ou les representants de l'Etat ne rentraient pas, où aucune demande de légalisation n'était envisageable et ou on piratait tout...

    -les squatts artistique qui cherchaient à tout prix la reconnaissance de l'Etat et se plaçaient en opposition avec nous.
    la plupart de ces squatts ont d'ailleurs été reconnu et quelques uns des artistes qui les occupaient ou y avaient seulement un atelier on fini par "percer".
    Et il y a meme quelques cas ou les artistes ont carrément "revendu" leur squatt aux proprios.

    -les squatts individuels, discret mais nombreux.

    cela me semblait important d'apporter ces précisions ...
     
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  14. foxer

    foxer Membre actif


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    8 Octobre 2011
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    Et pour continuer dans les précisions il y avait 3 types de "punk" dans les 80's sur Paname et sa banlieue.
    -Les "no futur" : en fait plus des zonards destroy que de véritables punks dans l'âme. Le but de leur vie consistait à trouver de quoi se défoncer et à faire chier tout le reste de l'humanité en hurlant "no futuuuuuuuuuur" et "anarchiiiiiiiiiiie". En gros c'est le genre de personnes que l'on pouvait trouver dans les articles de Paris Match ou de n'importe quel journal en manque de clichés sur les punks.
    Alors eux clairement c'était des relous qui se disaient punk pour pas avoir à justifier leur "loserie permanente"
    - Les activistes (dont Djax faisait parti): en fait tous n'étaient pas punk, y avait des autonomes, des anarchistes, des futur "stars du rock", des fanzineux etc, toute une vague de mecs et de nanas qui se bougeaient pour faire évoluer la scène et surtout les consciences.
    Le genre de personnes qui auraient été actifs même sans l'arrivé du punk mais à qui le punk a permis de trouver des soutiens.
    - Les "alternos" (dont j'étais): moyenne d'âge: entre 15 et 20 ans: gros fan de musique et d'un look assez improbable, fouteur de merde parfois, conscientisés un peu quand même, activistes pas vraiment mais c'était top classe de porter un badge scalp... (regardez le public de l'olympia pendant "viva bertaga" vous aurez une idée de ce à quoi ça ressemble).
    En somme pour la majeure partie d'entre eux, un trip du moment qui était vraiment fun mais qui a été laché par la suite...et pour beaucoup d'ailleurs qui a été laché le 11 Novembre 1989 aux alentours de minuit, minuit et demi...
     
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  15. Blatte

    Blatte C-rat-punaise Membre actif


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    25 Février 2010
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    Merci pour les liens et la "petite histoire".
     
  16. djax

    djax Membre actif


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    15 Décembre 2009
    Re : retour sur un squatt : U.S.I.N.E.

    puisque j'ai évoqué le CAO je vais m'y attarder une peu
    l'histoire des CAO commence directement après la fermeture de Pali kao (squatt historique du 20e où j'ai rencontré nombres de camarades de route) en 1983.
    je venais d'arriver à Paris et je zonait autour de couronnes quand je dormait pas dans le chantier des halles.
    un soir je tombe sur une affichette annonçant un concert rue de pali kao.
    j'ai bien aimé les groupes qui jouait ce soir là mais surtout j'ai apprécié la bande de gens qui l'organisait et leur réaction quand 3 neusk sont venu m'embrouiller devant la scène....les 3 relous ont détalé devant la menace de se faire massacrer à coup de barre de fer.
    du coup le courant est passé et j'ai rejoint cette joyeuse bande qui m'a proposé de participer au projet CAO (centre autonome occupé).
    Et du coup moi qui ne connaissait personne dans cette immensité urbaine, j'ai eu droit à une piaule dans un appart squatté du 15e.
    les premières occupation du CAO débutèrent en 1984, on ouvrait un squatt tous les 2 ou 3 mois, c'était toujours une grande usine ou un entrepot. En tout cas il fallait que ça soit grand.
    Après avoir repéré, on investissait les lieux dans l'après midi (parfois la veille) on remettait l'électricité et on collait des affiches ou l'adresse n'était pas indiqué. parcours fléché à partir du metro....
    Y avait jamais la foule, toujours moins de monde qu'a l'élysée montmartre ou à l'olympia. L'illegalité faisait peur autant aux groupes qu'aux gens qui aimait aller aux concerts punk. Car bien sur c'était toujours à dominante punk (mais aussi reggae ou ska ). Mais la quelque centaine d'habitués venait régulièrement à nos "soirées".
    On a du faire quasiment tout les quartiers de Paris à l'exeption bien sur des 16, 7, et 8e .
    On organisait certaines de nos réunions à la fac de jussieu (ça m'a permi d'aller à la fac...) ou nous squattions une salle. Les entrées était à prix libre et dans la foulée on a crée le zine "molotov & confetti".
    Le CAO à duré jusqu'en 1986 et notre objectif n'était pas de créer des mjc alternatives mais de susciter l'envie et le courage d'ouvrir les espaces autogérés dont chacun avait besoin. Dans un sens ça a fonctionné puisque à partir de 1985, il y a eu ue vague d'occupation assez importante et comme je le disais dans un autre message, on "tenait" certains quartiers dans le nord est parisien...
    "nos tetes contre vos murs" était la phrase qui accompagnait nos affiches ou un gamin en short tenait une grenade quadrillé.
    1986 vit la fin sans véritable fin du CAO puisque tous nous continuions sur la meme voie. Qui dans les comités de soutien aux prisonniers en luttes, qui dans le comité des mal-logés, qui partout en meme temps. La vie dans la lutte à cent à l'heure, tout le temps.
    C'est aussi une période ou dès que l'un d'entre nous tombais sur un controle de flics, c'était chaud bouillant. Nous étions alors fiché comme "S" danger pour la sécurité de l'Etat et quand les flics qui nous controlaient tapaient notre blase au fichier, ils sortaient de suite les guns, nous braquaient, nous hurlaient de lever les mains puis nous menottaient et après c'était parti pour 1,2, 3 jours de GAV voire plus pour certains.
    Une fois comme ça à St lazare, je sors du train qui me ramenait de banlieu puis à la sortie des quais bing! controle de police! vos papiers!.......les mains en l'air! etc etc...et je me retrouve dans la cellule de GAV puis au bout de quelques heures un flicard m'annonce que des gens du ministère veulent me parler.....
    encore quelques heures plus tard deux gus arrivent demandent aux flicards de m'enlever les menottes puis me proposent d'aller discuter ailleurs. J'accepte car je n'ai pas envie de rester plus longtemps dans cette cellule puante.
    Ils m'invite à m'assoir à la terrasse d'un café, puis en tergiversant un peu me font comprendre que je pourrait travailler pour eux et qu'en échange j'aurais des tunes et des avantages et etc...
    Je les envois poliment se faire foutre puis je leur demande si ma GAV est terminé puis je me barre vite fait.
    D'autres potes se sont fait approcher de la sorte, c'était courant pour la police politique du régime d'essayer de trouver des indics....et parfois ça marchait.
     
  17. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


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    401

    174

    22 Septembre 2014
    Femme
    Berurier Noir
    Baston


    ACAB !

     
  18. blop

    blop Membre actif


    4 000

    1 880

    6

    28 Novembre 2017
    Occitanie, France
    Tu nous faits de sacrées déterrages de topic petite taupe.
    C'est quoi l'intérêt?
    De saturer tous les topics?
    Faire du chiffre?
    Ou dégoutter les autres der poster ?
     
  19. skamérakassé

    skamérakassé Uploadeur Membre actif


    2 021

    401

    174

    22 Septembre 2014
    Femme

    Eh eh oh calmos là... acab ! L'histoire du squat USINE est très intéressante je trouve.
    Des topics il y'en à plein d'autres sur le forum si tu veux t'intéresser à autres choses
    et puis tu peux même en créer toi même... Elle est pas belle la vie ;)
     

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