amadeu casselas: prisonnier politique.

Amadeu Casellas, victime de la vengeance d’Etat en Espagne, doit être libre !
samedi 25 juillet 2009
En 1976, avec la mort du Dictateur Franco, l’Espagne sortait de la nuit de dictature pour enfin rentrer dans la lumière de la Démocratie. Ca, c’est la version officielle que nous sortent les journaux officiels et les représentants du Pouvoir.

La vérité c’est que le travail du dictateur Franco ayant été accompli, c’est-à-dire écraser le mouvement révolutionnaire espagnol qui en 1936 avait osé rêver d’un autre futur pour l’Humanité, la bourgeoisie n’avait plus besoin en 1976 d’une dictature militaire pour protéger ses intérêts. Au contraire, l’image qu’elle donnait de l’Espagne était mauvaise pour les affaires, touristiques notamment. La bourgeoisie s’est alors donné une nouvelle image, plus polie, plus lisse, en un mot plus démocratique, avec un Roi qui signait un pacte d’entente avec la gauche, dont l’existence était reconnue en échange de son engagement à renoncer à toute velléité de transformation sociale. L’essentiel était que – comme en France après 45 avec Papon, Bousquet et compagnie - les rouages du système d’Etat et capitaliste restent tel quels.

Mais il y eu des troubles fêtes pour venir crier que la « movida » c’était surtout une potion sucrée pour faire avaler la pilule amère d’une transition qui n’en était pas une, les dominants conservant leur position dominante. On vit alors des grèves sauvages, des assemblées autonomes surgir à travers le pays. La CNT-AIT, organisation anarchosyndicaliste, renaissait de ses cendres dans le mouvement antagoniste contre le pacte de paix sociale. Certains militants ouvriers décidaient également d’aider le mouvement en allant récupérer dans les banques les sommes colossales amassées par les capitalistes sur le dos des travailleurs.

Le Pouvoir ne pouvait tolérer que son mirage soit exposé en pleine lumière. Il fallait faire taire ceux qui osaient dire que le roi est nu. Il mit alors toutes ses capacités de nuisances – et elles sont considérables – pour les écraser. Ce furent les montages policiers en série contre la CNT-AIT, dont le fameux cas de la Scala puis la scission télécommandée qui a affaibli durablement le mouvement anarchosyndicaliste jusqu’à aujourd’hui.

Quant à ceux qui tels Amadeu Casals ont eu l’effronterie d’aller prendre l’argent là où il est, à savoir dans les coffres des banques, pour le redistribuer ensuite au mouvement révolutionnaire, il fallait les mater durablement. L’existence même de ces nouveaux « robins des bois » venait sérieusement ébrécher l’image d’une Espagne reconvertie à la démocratie … Après une série de récupérations (mais sans jamais d’effusion de sang. On ne peut pas en dire autant des rapaces de la finance …) perpétrée entre 1976 et 1979, Amadeu fut arrêté puis condamné à la peine maximale, soit 30 ans de prison.

Aujourd’hui, il est toujours en prison et n’a jamais bénéficié d’aucune dispense de peine, ce qui fait de lui le plus ancien prisonnier d’Espagne, et surement l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe si ce n’est du Monde. Pourtant il n’a pas les honneurs de la presse internationale. Personne, sauf ses amis et compagnons anarchistes ou ceux qui sont épris de justice et de liberté, ne demande sa libération. Pourquoi ?

Parce qu’Amadeu n’a pas abdiqué ses convictions profondes. Parce que le régime carcéral d’exception qui lui a été infligé ne l’a pas cassé et qu’il se réclame toujours de la révolution sociale et libertaire. Si aujourd’hui il ne pense plus que la lutte armée puisse arranger quoi que ce soit, il ne se repend pas pour autant de ses attaques de banques, si ce n’est de n’en avoir pas pris assez. Le récent Hold-up des banquiers au nom de la crise, légal lui puisqu’il bénéficie de l’appui des chefs d’Etats, partis politiques et syndicats du monde entier ne peut que lui donner raison !

Pendant ces trente ans passés en prison, Amadeu a été de toutes les luttes pour la dignité des prisonniers, ce qui lui a valu des traitements « personnalisés » de la part des administrations pénitentiaires espagnole et catalane, qui n’ont cessé de le brimer et de le transférer de prison en prison. Car ce que craint par-dessus tout le Pouvoir, c’est la contagion de la solidarité entre dominés.

Aujourd’hui Amadeu est toujours emprisonné, alors que son temps légal est épuisé depuis longtemps. La promesse qui lui avait été faite de bénéficier d’une liberté conditionnelle en 2008 (pour qu’il arrête une grève de la faim de 76 jours) n’a pas été respectée pour un artifice de procédure.

Le Pouvoir démontre ici, comme avec la situation des exilés Italiens et Allemands en France, qu’il n’est nullement mu par un sentiment de justice mais bien plutôt par un sentiment de vengeance. Vengeance qui s’exerce contre tous ceux qui refusent de se résigner ou d’abdiquer leurs idéaux contre une promesse de liberté conditionnée. Promesse que le Pouvoir de toute façon ne respecte pas quand ses intérêts dit « supérieurs » sont en jeu.

Liberté pour Amadeu et tous les prisonniers !
Non aux extraditions et aux déportations !

A bas l’Etat et le capitalisme, que tombent toutes les Bastilles !

Vive la révolution sociale et libertaire !

Des amis d’Amadeu Casals

 

Re : amadeu casselas: prisonnier politique.

de rien...
j'ai chopé ça ici.
http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve143
faut quand même savoir que se mec a refait il y a quelques mois une autre greve de la faim qui a duré presque 100 jours,suivie d'une de la soif en même temps mais qui a durer beaucoup moin longtemps,et bien entendu depuis rien n'a été fait pour lui,aucun mot dans le médias ni dans les journeaux......
bref ils le laissent crever....