Chargement...
Bienvenue sur Pirate Punk ! Pour participer à la communauté, il faut s'enregistrer ou se connecter.   Ⓐ//Ⓔ

les poings levés...

Discussion dans 'Musique, scène punk et skinhead' créé par cocolpecno, 30 Octobre 2009.

  1. cocolpecno

    cocolpecno Membre du forum


    27

    0

    0

    20 Octobre 2009
    salut à vous, qui peut me parler un peu de l'infanterie sauvage
     
      Partager
  2. Naoned

    Naoned Membre actif


    178

    1

    8

    20 Septembre 2009
    Re : les poings levés...

    ola !!!
    groupe avec une mauvaise reputation grace a son chanteur Geno mais musicalement enorme
     
  3. NeuskiUnited

    NeuskiUnited Membre actif


    78

    0

    0

    10 Août 2008
    Re : les poings levés...

    un des meilleurs groupes de Oi! francais ,
     
  4. maiden

    maiden Uploadeur Membre actif


    2 705

    4

    93

    22 Octobre 2008
    Re : les poings levés...

    voila je suis tombé sur un site ou ils en parlent si ça peut t aider et pas deja vu :



    C’est le début des années 90 ; 1992 peut-être. Nous sommes au CAES, un lieu autogéré bien connu de Ris-Orangis. Nous sommes un peu moins d’une demi-douzaine dans la salle et sur la scène il y a… l’Infanterie Sauvage ! Une Infanterie évidemment réduite, une Infanterie muette. C’est une occasion inespérée pour revenir sur ce groupe, une occasion de pouvoir l’écouter avec du recul, d’écouter sa musique, juste la musique…



    Cela fait alors une petite dizaine d’années que le groupe a splitté lors du concert de Juvisy que nous avions organisé avec Gougnaf. Top de tensions, de divergences de fond avaient conduit à ce split. Les liens s’étaient distendus par la suite, sans réelle raison. On a d’abord continué à se voir, à se croiser à l’occasion. Puis on a cessé de se voir. Jusqu’à cette année-là, où, par hasard, je croise Félus dans les rues de Ris, puis Arno à Paris et enfin, il y a Mourad qui me contacte par téléphone. On arrive à se mettre au point et à se retrouver au CAES, Félus y répète avec son nouveau groupe, dans la salle qui sert aussi pour les concerts. Pour l’occasion, Arno tient la basse, guitare et chant sont assurés par le pote de Félus. Mourad est dans la salle. La tentation est trop forte, l’occasion trop belle, très rapidement il monte sur scène et voilà l’Infanterie réunie.



    Ça coince un peu au début. Les morceaux sont un peu oubliés, les automatismes sont perdus, mais, étonnement, tout revient très vite. Mourad se demande s’il va réussir à jouer aussi vite qu’avant, mais là aussi l’inquiétude s’envole vite ; rapidement tout reprend sa place. L’un des trois évoque un morceau, les autres embrayent. Certains morceaux reviennent très vite et on croirait qu’ils n’ont jamais cessé de les jouer ; pour d’autres, on sent qu’il faudrait plus de temps. Mais peu importe. À côté des morceaux habituels, ils jouent certains morceaux travaillés en répet uniquement, on a droit à des versions alternatives aussi qui montrent que le groupe évoluait. Le ska en particulier prenait plus de place, les compositions étaient plus complexes. Ils jouent " Boxer " un des derniers morceaux composés.



    Dès le début, malgré les pains, il est évident que le plaisir de jouer ensemble est là. Malgré les années de séparation, la complicité est sensible. Du coup, le pote de Félus se sent exclu, il fait à moitié la gueule. C’est bien le seul à ne pas apprécier ce qui se passe devant nous ! Bien sûr, ne pas entendre Géno chanter fait tout drôle, je ressens un certain pincement en repensant à sa destinée, à sa dérive. En n’écoutant que la musique, débarrassée de toutes les polémiques engendrées par les paroles de Géno, souvent à tort, mais parfois à juste titre, on réalise pleinement que ce groupe avait un fort potentiel. On ne le dira jamais assez, mais c’est avant tout parce que c’était un putain de groupe qu’on les aimait ; au début avec Géno et, malheureusement, malgré Géno à la fin. L’Infanterie s’est trouvée enfermée dans une légende noire qui n’a pas grand-chose à voir avec ce que nous avons pu vivre sur le moment. Cette légende s’est largement construite a posteriori, après la mort du groupe.



    De son vivant, l’étiquette qui lui était collée était celle d’un groupe Oï ! De la Oï ! mouais, si on veut… Cette étiquette, que l’Infanterie avait revendiquée au début, était devenue de plus en plus factice au fil du temps. Avec l’enregistrement du 45 t, elle avait perdu de son sens encore plus. J’étais au studio, chez Bob Mathieu, pour y faire des photos pour la pochette. En fin de journée, les copains de RAS étaient venus passer un moment. L’essentiel de l’enregistrement était bouclé et une des premières questions fut : alors, combien de Oï ! ? Une seule chanson. Quoi, une seule chanson ? Mais l’Infanterie est-elle encore un groupe de Oï ! ?Et ça avait fait rire… Le disque est effectivement plus varié que ce que l’on pouvait attendre d’un groupe Oï ! de la plus stricte obédience. Il y avait même des éléments presque incongrus comme l’utilisation de la douze cordes de Mourad.



    Le groupe s’occupait de musique, cherchait à progresser, à explorer de nouvelles voies. D’ailleurs, leur parcours après l’Infanterie Sauvage le montre assez clairement, la musique est pour chacun quelque chose de capital. Si pour Arno les choses sont les plus évidentes, entre Kromozom 4, les Bidochons et les multiples groupes où il apparaît, pour Félus comme pour Mourad la musique n’a pas cessé après le groupe. Félus a continué à jouer dans des groupes, il a même sorti un disque avec les Yakuzas ; Mourad a laissé le rock pour se consacrer à la musique arménienne, faisant même salle comble au Zénith. Qu’elle fasse partie de leur moyen de gagner leur vie ou pas, la musique est restée une activité au cœur de la vie de chacun.



    Le groupe a splitté lors du concert de Juvisy, parce qu’une poignée de skins parisiens lançait des " sieg heil " sans que Géno ne réagisse, ou plutôt alors que Géno avait plutôt tendance à encourager. Le groupe était mort pour ne pas tomber dans la compromission, pour ne pas assumer les dérives du chanteur, sans savoir que malgré tout le malentendu allait persister, que la musique allait passer au second plan, que les paroles des chansons allaient faire l’objet d’un décryptage pour dénoncer de soi-disant penchants pour l’extrême droite. Géno trouvait l’inspiration dans Actuel, revisité par toute une sous-culture du " working class hero " avec l’imagerie du manutentionnaire comme figure mythique. Car Géno avait besoin de se trouver des repères, de canaliser sa révolte. En réaction contre son milieu familial, en réaction contre une France mitterrandienne, avec une volonté de quitter la peau du petit gringalet qui a besoin des autres pour se défendre, Géno plongeait dans cette idéologie prolétarienne, dans un certain culte du corps que l’on retrouve dans l’imagerie du totalitarisme stalinien et fasciste. Sous Mitterrand, c’est le versant fascisant qui apparaissait comme celui de la vraie rébellion pour une partie de la jeunesse.



    Géno a attendu d’être assez sûr de lui, d’avoir accompli sa mue pour plaquer son groupe d’origine. Il avait besoin d’une bande pour exister, mais l’Infanterie n’était justement pas un groupe d’extrême droite, il ne pouvait exprimer réellement sa nouvelle personnalité dans ce cadre. Mourad, plus que les autres il me semble, l’impressionnait car il était plus âgé, plus fort physiquement et plus engagé politiquement ; la dédicace au Monde Libertaire sur le disque vient de lui. Géno savait que l’Infanterie ne le suivrait pas et il s’en détachait progressivement. Une fois sa place assurée au sein des groupuscules fascisants, il s’est arrangé pour que le groupe s’arrête, pour perdre ce lien avec son passé, avec ceux qui l’avaient connu au lycée, qui connaissaient ses racines, son histoire. En partant, il emportait avec lui la mémoire du groupe, dépossédant les musiciens de leur histoire commune. Il est temps maintenant de leur rendre cette part qui leur appartient, de les écouter vraiment.
     
  5. cocolpecno

    cocolpecno Membre du forum


    27

    0

    0

    20 Octobre 2009
    Re : les poings levés...

    un grand merci maiden, ca c'est de linfo. infanterie sauvage me renvoye systematiquement à la chanson de b.b doc: "souviens-toi de lui" ...pourquoi gelno t'as eu c't'idée d'te foutre ds l'eau noyé notre skinhead adoré, c'est les poissons qui l'ont bouffé...et cette phrase:"depuis peu on pogote ensemble avec st pierre et les loups blancs", les loups blancs tu peut m'en dire plus
     
  6. cocolpecno

    cocolpecno Membre du forum


    27

    0

    0

    20 Octobre 2009
    Re : les poings levés...

    yen a t-il un parmi vous qui aurait des albums svp merci
     
  7. cocolpecno

    cocolpecno Membre du forum


    27

    0

    0

    20 Octobre 2009
    Re : les poings levés...

    ok pas de téléchargement possible, j'arrete avec l'infanterie apparement ca coince!!!
     
  8. Naoned

    Naoned Membre actif


    178

    1

    8

    20 Septembre 2009
    Re : les poings levés...

    Anarchoi a publié toute leur disco en torrent si tu veux ...
     
  9. NowLeSkin

    NowLeSkin Skinhead, no more no less Membre actif


    951

    0

    1

    11 Avril 2009
    Re : les poings levés...

    .... mais les poings liés.

    super groupe et juste à côté de chez moi héhé.

    dommage que géno ait mal tourné.
     
  10. grandzen

    grandzen Nouveau membre


    6

    1

    0

    31 Octobre 2009
    Re : les poings levés...

    qui aurait un lien pour ce groupe,avant de me faire une idée tout faite,sur ce qui a été dit sur ce groupe et son chanteur,je voudrais d'abord écouter,merci d'avance!!!