ça m'fait gerber!!!!!

le retour du siberien · 30 Septembre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

ivo a dit: ↑

ah ouais bonne info aussi...

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ca change de sarkonazi a etait ....(il passe une fois par semaine ici(aux infos))

ivo · 1 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

ça m'fait gerber!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

ces enculés d'intégristes ont hacké le site de techno+, asso de prévention et réduction
des risques.
http://www.technoplus.org/

Citation ↑ :

.:: Hacked By 0smanlıTorunU ::.
We Are Turk Hackers

| | | In the name of God, impure souls of the living dead shall be banished into eternal damnation. AmeN | | |

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et on s'étonne de la montée des extremes????

radikalisation totale!!!!!!!!!!!!!

L0b0t0mie · 1 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

Qui vous dis que c'est vraiment ce que ça parait être?
Je ne suis pas certaine que ça soit fait par des extrémistes turcs...
Bref, des connards.

ivo · 1 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

t'as pas tort...

en tous cas pour s'en prendre à des sites comme techno+ ça ne peut etre que de sales connards, ça c'est ultra clair !!

ivo · 1 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

le point.

Citation ↑ :

Frégates de Taïwan : non-lieu requis par le parquet

Le parquet de Paris a déclaré mercredi avoir requis un non-lieu général dans l'affaire des frégates de Taïwan. Dans ce réquisitoire, signé le 22 juillet par le procureur de Paris Jean-Claude Marin, le parquet estime que l'instruction menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Xavière Simeoni "n'a pas permis d'identifier les bénéficiaires" d'éventuelles rétrocommissions, versées à des personnalités en marge de l'achat de six frégates à la France par Taïwan en 1991.

Les juges enquêtaient depuis juin 2001 dans le cadre d'une information judiciaire ouverte contre X pour "abus de biens sociaux et recel" après la découverte et le blocage par la justice suisse de 520 millions de dollars sur des comptes de l'homme d'affaires taïwanais Andrew Wang, soupçonné d'avoir organisé un système de détournements massifs. Ils espéraient pouvoir remonter la piste de ces rétrocommissions supposées en consultant des documents des douanes qui contiendraient la liste des bénéficiaires de commissions versées à des Chinois et des Taïwanais. Mais les ministres des Finances successifs, Laurent Fabius, puis Francis Mer et Thierry Breton, ont à plusieurs reprises invoqué le secret défense pour refuser de communiquer ces documents. Les deux magistrats ont donc mis fin à leur enquête en octobre 2006.

Vers la fin des poursuites ?

D'autre part, le réquisitoire du parquet estime que "la tentative d'escroquerie n'est pas caractérisée" pour poursuivre la plainte déposée en 1997 par Thomson-CSF [aujourd'hui Thalès]" à l'encontre d'Alfred Sirven, Loïk Le Floch-Prigent, Christine Deviers-Joncour et Gilbert Miara. Cela signifierait que ces derniers ne seraient donc plus poursuivis. Il revient dorénavant aux juges d'instruction de rendre leur ordonnance de règlement, qui devrait suivre les réquisitions, selon une source proche du dossier.

En 1991, six frégates françaises avaient été livrées à Taïwan par le groupe Thomson pour un montant de 2,8 milliards de dollars. Lors de cette transaction, d'importants dessous-de-table auraient été versés, selon les autorités taïwanaises. Au total, 900 millions de dollars sont toujours bloqués dans les banques suisses dans le cadre de cette affaire.

Le dossier des frégates représente encore aujourd'hui un enjeu financier énorme pour la France, qui pourrait être amenée à régler une partie des centaines de millions d'euros réclamés par Taïwan pour le versement de commissions occultes, expressément interdites dans le contrat sous peine de remboursement. Taïwan a saisi en 2001 un tribunal arbitral pour obtenir ce remboursement.

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verdict ce soir: non-lieu...

ivo · 1 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

Actus humanite.fr 01-10-2008

Citation ↑ :

Crise du capitalisme : le gouvernement prend aux pauvres pour donner aux riches

Ponction du livret A, emprunt, etc : le gouvernement veut faire payer les Français. Pour venir en aide aux banques des milliards d’euros sont dégagés en quelques jours. Le patron de Dexia empoche un parachute doré de 4 millions. Les marges de manœuvres existent !

Le Sénat américain remettra au vote mercredi soir le plan de sauvetage du secteur bancaire américain de 700 milliards de dollars après son rejet, lundi, par la Chambre des représentants, qui avait entraîné une déroute à Wall Street. La contestation est grande au sein de la société américaine contre un plan qui apparait totalement financé par les contribuables et épargne les marchés financiers.

Les marchés mondiaux espéraient eux une adoption rapide par le Congrès américain du plan de sauvetage des banques revu et corrigé, l’Europe se mobilisant pour trouver les moyens de renforcer le système financier face à la tempête.
Banques en Europe : une fin de l’année extrêmement tendue

En Europe, plus de 173 milliards d’euros de liquidités ont été absorbés par la BCE. L’institution avait procédé à plusieurs énormes injections de liquidités pour soulager les banques en mal de refinancement. Les remous financiers conjugués à l’approche d’échéances trimestrielles menaçaient le circuit d’asphyxie.

Au lendemain de la fin du troisième trimestre, elle est donc parvenue à réduire l’excédent qui s’était accumulé. La BCE cherche toujours à établir des conditions les plus équilibrées possibles sur le marché de l’argent, afin de ramener les taux interbancaires à des niveaux proches de son principal taux, le taux de refinancement, actuellement à 4,25%.

"La réaction de la BCE jusqu’à présent a toujours été d’inonder le marché en liquidités dès qu’un dysfonctionnement est apparu", explique Stephane Deo, analyste chez UBS, et ce depuis le déclenchement de la crise financière en août 2007.

Elle a procédé de la sorte en août et septembre 2007, puis en décembre quand de nouvelles fortes tensions sont apparues, et enfin depuis la mi-septembre, quand le secteur bancaire américain a commencé à s’écrouler.

Cette ligne de conduite "a été efficace pour atténuer les problèmes", souligne l’analyste.

Mais la confiance des banques reste au plus bas. Elles ne se prêtent quasiment plus d’argent entre elles sur le marché monétaire, et celles qui ont vraiment besoin de refinancement se retrouvent prises à la gorge.

D’autres opérations de refinancement de la BCE, notamment à plus long terme, vont sans doute se multiplier dans les semaines à venir, pour permettre de préparer les banques très en amont à l’échéance de la fin de l’année qui risque d’être particulièrement tendue, estime l’expert.
En France, qui va payer ?

Eviter un assèchement du crédit, sauver les banques et les épargnants en cas difficulté : le gouvernement a multiplié les engagements sur la crise financière mais n’a pas encore précisé comment il les financerait en l’absence de toute marge de manœuvre budgétaire.

Pour renflouer la banque franco-belge Dexia, le gouvernement a promis trois milliards d’euros et dispose d’environ deux semaines pour boucler le financement de l’opération.

La Caisse des dépôts (CDC), "bras financier" de l’Etat, injectera 2 milliards d’euros pris dans son portefeuille d’actions.

Concernant le milliard promis directement par l’Etat, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a évoqué la possibilité d’utiliser une partie des recettes de la privatisation d’EDF effectuée depuis décembre 2007 (3,9 milliards d’euros au total).

Mais cette somme est en théorie destinée à financer un plan d’investissement dans les universités françaises voulu par le président Nicolas Sarkozy lui-même. Le ministre du Budget, Eric Woerth, a d’ailleurs aussitôt exclu un tel montage. "L’argent des universités, c’est pour les universités", a-t-il martelé.

Une autre piste serait de recourir plus simplement à un emprunt. C’est celle qu’a privilégiée le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, à la sortie du conseil des ministres.

"Après tout, il s’agit d’un investissement (…) Il n’est pas aberrant qu’un investissement, en la matière, soit financé par de l’emprunt", a-t-il dit.

Pour compenser le resserrement du crédit aux entreprises, François Fillon a par ailleurs évoqué la possibilité de "réaffecter" au financement de l’économie les "excédents de la collecte" du livret A.

L’idée de puiser dans l’épargne populaire destinée aux logements sociaux pour financer des PME fait toutefois grincer des dents à gauche et suscite un enthousiasme prudent jusque dans les rangs de l’UMP. "Il faut trouver des ressources" mais sans "perdre de vue que tout cela doit être sécurisé", a réagi le patron des députés UMP, Jean-François Copé.

L’Etat pourrait aussi lever des fonds en procédant à des privatisations partielles. Mais l’opération serait peu rentable alors que les Bourses ne cessent de baisser et aucune cession n’est programmée dans l’immédiat.

Autre engagement, garantir le moindre euro déposé dans les banques.

Mais le Premier ministre a assuré que le gouvernement interviendrait "en amont pour éviter la faillite d’une banque", ce qui coûterait moins cher qu’une indemnisation des clients.

Et dans une telle éventualité, le Fonds de garantie des dépôts, créé en 1999 et alimenté par les banques adhérentes, entrerait en action à hauteur de 70.000 euros par déposant.

Pour trouver d’éventuels financements supplémentaires, l’Etat pourrait alors encore mettre à contribution la CDC et son portefeuille d’actions de quelque 50 milliards d’euros ou recourir à l’emprunt.

Cela creuserait bien sûr à plus ou moins long terme la dette publique de la France, déjà bien supérieure à l’objectif de 60% du PIB fixé par le pacte de stabilité européen, mais le gouvernement y semble résolu si nécessaire.

"Soit les établissements bancaires sont à l’abri de ces risques, ce que je crois, et cela ne changera rien sur le plan budgétaire. Soit il y a une crise européenne majeure et la question doit être traitée comme telle dans l’intérêt des Français", a résumé le Premier ministre.

Dans ce cas, la France pourrait vraisemblablement compter sur l’indulgence de ses partenaires européens, dont beaucoup se trouveraient dans une situation similaire.
L’OCDE contredit Paris

A rebours des déclarations françaises qui assurent sur tous les tons que le système bancaire national est à l’abri des secousses américaines, les experts de l’OCDE (qui regroupent trente pays) pensent eux que "L’Europe pourrait avoir besoin d’un plan systémique", à l’instar de la démarche engagée par les autorités américaines, a estimé mercredi Angel Gurria, secrétaire général de l’organisation.

"Les Européens peuvent avoir confiance dans leur système bancaire", a aussi assuré le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, pour qui la situation du système bancaire européen n’est pas aussi "dramatique" qu’aux Etats-Unis.

Au contraire, réplique l’OCDE, "une approche ’par petits morceaux’, qui n’a pas marché aux Etats-Unis, peut ne pas marcher en Europe non plus", a-t-il ajouté. "Nous sommes face à la pire crise financière depuis la Grande dépression (de 1929) et ses conséquences sont déjà en train de se diffuser bien au-delà de la sphère financière, dans le monde entier", a affirmé Angel Gurria.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso est moins alarmiste et a indiqué mercredi que les pays membres réfléchissaient à la création d’un système commun pour protéger les dépôts bancaires des particuliers sur le continent.

Cette approche systémique est d’ailleurs largement avancée comme par exemple par Jacques Attali, le président du FMI.

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ivo · 1 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

l'huma:

Citation ↑ :

>>>Laïcité en danger

Avec ses déclarations lors du diner annuel du CRIF le 13 février 2008, le chef de l’Etat poursuit sa croisade contre un "monde sans Dieu" et jette au passage le trouble sur la mémoire de la Shoah.
Des propos en droite ligne de ceux prononcés devant Benoît XVI puis à Riyad en Arabie Saoudite dans lesquels Nicolas Sarkozy avait exalté le rôle de la religion dans la vie publique et mis en cause les principes laïques de notre République.

>>>Sarkozy-Benoît XVI : la menace d’une religion d’État ?

Rappel des faits Une semaine après le déplacement de Benoît XVI en France, que reste-t-il de son passage si médiatisé ? Peu connu des Français, le pape a cherché à éviter toute polémique sur la laïcité, déplaçant son discours sur le terrain du rationalisme et de la foi. Pour autant, sa stature de théologien dogmatique et son rapprochement avec le président Sarkozy continuent d’inquiéter les défenseurs de la République.

Jusqu’ici, la laïcité en France se portait bien. Trop bien, peutêtre, pour Nicolas Sarkozy. Avec les discours de Latran et de Riyad, le président de la République a franchi un cap. Car c’est bien en tant que représentant des citoyens français qu’il y avait exposé une vision politique de la place accrue à accorder au fait religieux dans les institutions républicaines. Et il y épousait ouvertement le point de vue de l’Église catholique apostolique et romaine. Plus soft dans la forme, son discours prononcé à l’Élysée, vendredi 12 septembre dernier, ne lâche cependant rien sur le fond. Sarkozy est revenu sur le concept de « laïcité positive, une laïcité qui respecte, une laïcité qui rassemble, une laïcité qui dialogue et pas une laïcité qui exclut et qui dénonce ». Comme si la laïcité à la française était en faillite. Du côté des laïcs, on ne voit pas bien où est le problème. Pour le PS, « il n’y a pas de laïcité positive ou négative, ouverte ou fermée, tolérante ou intolérante. Il y a la laïcité. C’est un principe républicain », a déclaré François Hollande. Au PCF, Marie-George Buffet a exprimé des inquiétudes : « Nicolas Sarkozy met toujours un adjectif à côté de la laïcité, et ça m’inquiète. Je préférerais qu’on en reste au concept lui-même. »

Jusqu’ici donc, la laïcité et les religions en France cohabitaient sans conflit majeur. Alors pourquoi Sarkozy insiste-t-il tant sur la nécessité d’ouvrir la porte aux religions ? Le modèle américain n’est pas loin, la religion comme vecteur de paix sociale dans les quartiers difficiles ne l’est pas non plus. Enfin, lorsqu’il explique que « c’est en pensant à la dignité de l’homme que nous affrontons la si délicate question de l’immigration, sujet immense qui demande générosité, respect de la dignité et en même temps prise de responsabilités », on ne peut s’empêcher de penser que ce rapprochement avec l’Église contient une visée bel et bien politique.

I. D

Lors de son discours du 12 septembre à l’Élysée, Nicolas Sarkozy a reparlé du concept de laïcité positive. Dans sa réponse, le pape l’a qualifié « d’expression belle ». Comment interprétez-vous cette formule ?

Antoine Casanova. Je voudrais d’abord rappeler que la laïcité est née avec la Révolution française. Il y avait pendant l’Ancien Régime une distinction entre le politique et le religieux mais dans le cadre d’une présence de l’Église et de sa prégnance profonde sur les institutions étatiques. Ce qui naît avec la Révolution française, c’est l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la liberté de conscience pour tous, y compris religieuse. Cet article se fonde sur un débat à la Constituante concernant la tolérance et l’égalité des droits dans la République en tant qu’être humain. Il n’y a de prédominance d’aucune philosophie ni d’aucune religion dans les services publics républicains. C’est cela qui garantit la liberté de conscience, la liberté de pensée, l’égalité des droits dans la différence des références de chacun. C’est cela la laïcité. Elle n’est ni positive ni négative. Elle est par essence libératrice et elle est encore loin d’être appliquée sur l’ensemble de la planète. Prétendre que la laïcité doit être positive, c’est nier ce qu’est la séparation de l’Église et de l’État. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous avons à faire dans notre histoire nationale à des attaques frontales ou sournoises.

Odon Vallet. Parler de laïcité positive sous-entend qu’il y avait une laïcité négative. Effectivement en 1905, lors de la séparation des Églises et de l’État, le climat républicain était anticlérical car une grande partie des catholiques étaient monarchistes. Mais depuis un siècle, l’ambiance politique a évolué. La laïcité actuelle n’est ni positive ni négative. Elle sépare les cultes de l’État et n’empêche pas que des relations cordiales se nouent entre responsables religieux et politiques. Parler de laïcité positive risque de relancer les polémiques. La laïcité à la française suppose une séparation entre la religion qui relève de la vie privée et l’État qui s’occupe de la sphère publique. Elle se distingue de la laïcité à l’américaine (secularism) qui interdit à l’État de privilégier une religion mais lui permet de nouer des accords avec tous les cultes.

Frédéric Lenoir. La laïcité s’est construite en France dans un combat entre la religion et la République. Dans un premier temps, la laïcité a donc été un combat. La République a émergé en luttant contre l’Église catholique qui voulait conserver une autorité sur la société. L’histoire est douloureuse entre la nation et le catholicisme romain. Mais depuis plusieurs décennies, cette laïcité de combat a cessé. On vit aujourd’hui en France dans une laïcité apaisée. En parlant de laïcité positive, Nicolas Sarkozy tend à réveiller de vieux démons au lieu de faire avancer le débat de manière constructive. Parler de laïcité positive voudrait dire que jusqu’à lui, elle avait été négative. Or ce n’est pas le cas. C’est une manière de s’approprier le débat et le concept de laïcité positive qui, de fait, existait déjà sans appellation particulière. À part les adeptes de Mgr Lefèbvre qui regrettent que la France ne soit plus gouvernée par l’Église, l’immense majorité des catholiques français trouvent très positive la laïcité dans laquelle on vit, qui sépare clairement le politique du religieux mais qui n’empêche pas les croyants de s’exprimer sur les sujets de société comme ils l’ont toujours fait. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy n’a pas tort quand il dit que les religions doivent être entendues et qu’elles ont un rôle à jouer dans l’espace public. Elles font partie des familles philosophiques et spirituelles de l’humanité. Il y a des gens qui pensent que les Églises ne devraient pas s’exprimer et que le discours religieux devrait être cantonné à la sphère privée et aux consciences individuelles. Je ne suis pas d’accord. Comme l’ont édicté les fondateurs des Lumières qui ont établi les principes fondamentaux de la laïcité (Locke, Voltaire), les religieux doivent s’exprimer autant que les athées. Il peut y avoir une expression publique de la religion. C’est d’ailleurs ce qui se pratique très sereinement depuis des décennies.

Quelles sont les raisons de ce rapprochement entre le chef de l’État et l’Église catholique ?

Odon Vallet. Il peut y avoir des arrière-pensées politiques. La grande majorité des catholiques pratiquants votent aujourd’hui à droite. Le christianisme de gauche est moribond. Il peut y avoir aussi de la part de l’Église catholique le souhait d’être appuyée, notamment financièrement, par les pouvoirs publics. Mais la demande émane plus de l’Élysée que du Vatican. On a cherché à calmer les banlieues avec le secours des imams. Les résultats ont été modestes. De plus aujourd’hui en France existent des religions absentes en 1905 sur le territoire métropolitain, comme l’islam et le protestantisme évangélique qui sont en situation de concurrence dans les quartiers populaires et les banlieues des grandes villes. Le risque, si l’État intervient dans le domaine religieux, c’est d’accentuer encore cette concurrence et d’aboutir à une surenchère des religions, qui mécontenterait les Français qui ne se réfèrent à aucune d’elles. Dire que l’instituteur est inférieur au prêtre et au pasteur, c’est évidemment se mettre à dos les partisans de l’école laïque mais aussi les instituteurs des écoles catholiques qui, pour la quasi-totalité, ne sont pas des religieux.

Antoine Casanova. La religion est un « calmant social ». C’est ce que Sarkozy dit dans son livre la République, les religions, l’espérance, de 2004. Qu’entend-t-on par Église catholique ? Je ne pense pas qu’il s’agisse des catholiques qui soutiennent les sans-papiers. On sait que Sarkozy a tancé la commission sociale de l’épiscopat français pour son soutien aux sans-papiers. Et il s’agit encore moins dans l’esprit de Sarkozy d’adhérer à l’une des grandes orientations chrétiennes des catholiques de notre temps qu’est le christianisme de libération présent en Amérique latine. Lui veut utiliser la religion pour donner à croire à ceux qui souffrent que le bonheur est après la mort, dans l’éternité. Ce discours est ancien. Pour Sarkozy, la religion est bonne pour les banlieues. Il dit que là où se concentre le désespoir, il faut du sport, des prêtres et des imams. On retrouve un processus analogue à l’échelle mondiale. Aux États-Unis, en 1990, le père de l’actuel président Bush et ses conseillers ont élaboré un document : « Stratégie pour l’Amérique latine ». Il fallait à tout prix écraser le christianisme de libération car ils étaient à la fois croyant pour l’espérance au sens d’Ernst Bloch, c’est-à-dire à la fois vers Dieu mais aussi ici-bas dans la justice et la fraternité. Cela ne pouvait que leur déplaire…

Frédéric Lenoir. Dire que la religion apporte de l’espérance et permet aux sociétés d’être plus positives n’est pas faux. On le voit très bien dans le modèle américain. Les gens espèrent, croient et ont d’avantage confiance en eux. La religion permet un optimisme évident mais on ne peut pas décréter politiquement qu’il vaudrait mieux que les Français soient croyants. Cela relève de chacun. C’est une utopie totale de penser que par volontarisme politique, on va faire bouger les lignes de croyance en France. La prise de position de Sarkozy est même dangereuse car cela peut être interprété comme du prosélytisme. Son discours peut être pris soit comme une apologie de la religion, soit comme un opium du peuple qui permet aux individus de supporter n’importe quoi et d’être plus dociles et soumis aux injustices. Quelle que soit l’interprétation, c’est maladroit. Je ne pense pas qu’il y ait un calcul politique ou électoral de sa part. Je pense qu’il est assez fasciné par les religions, qu’il a découvertes récemment. Ça peut lui donner une certaine grandeur. Il est fasciné aussi par le modèle de la religion civile américaine, où les individus partagent des religions fortes. Cela permet de créer du lien social, à la différence d’une société française très atomisée sur le plan des valeurs et des croyances. Mais ce modèle américain n’est pas du tout transposable en France. C’est une utopie de souhaiter cela.

Nicolas Sarkozy met en avant la quête de spiritualité et la considère comme compatible avec la laïcité et la démocratie. N’est-ce pas une dérive ?

Antoine Casanova. La laïcité est fondée sur l’égalité des droits et la séparation de la religion et de l’État. Dans une audience, lors d’un discours à la commission préparatoire au 3e rassemblement oecuménique européen, lue dans la documentation catholique du 5 mars 2006, le pape définit la laïcité en disant ceci : « Le mot et le contenu de séparation des religions et de l’État sont essentiellement négatifs. » Il peut y avoir distinction entre l’Église et l’État en tant que corps différents sans qu’il y ait une réelle égalité des droits, ni une réelle séparation entre l’Église et l’État. Pour beaucoup d’évêques, la foi en Jésus-Christ crucifié par les puissants va de paire avec un courant qui a pour but une espérance de transformation, de justice et d’amour ici-bas. D’un autre côté, on a un long courant dans le catholicisme de théologies de conservation. Ce processus contradictoire se concrétise dans la manière de lire les textes. Malgré les coups portés à la théologie de la libération, ce courant d’espérance n’est pas prêt de disparaître. Et il est très différent de ce que Benoît XVI a développé dans son encyclique. Le 4 juin 2006, la documentation catholique publiait le discours du pape adressé à des membres du PPE-DE - Parti populaire européen (démocrates-chrétiens) et des démocrates européens - en leur disant ceci : « Il faut s’inspirer avec fidélité créative de l’héritage chrétien et en tenant compte des racines chrétiennes de l’Europe. Cet héritage chrétien, c’est votre groupe, PPE-DE. » Il les a donc reconnus et valorisés dans leur action politique. Ils incarnent la concrétisation de ces valeurs chrétiennes : « J’apprécie cette reconnaissance par vous de notre héritage des valeurs chrétiennes et c’est dans ce contexte qu’existe une harmonieuse collaboration entre État et religion catholique. »

Odon Vallet. Les opinions personnelles du président de la République en matière de religion sont éminemment respectables, mais dire que ce serait une folie pour l’État de se priver de l’apport des religions nécessiterait d’ajouter que ce serait une folie pour l’État de se priver aussi des apports de l’humanisme athée.

En quelque sorte, pour aller dans le sens

d’Aragon, dans son poème la Rose et le réséda,

l’État doit se tenir à mi-chemin de celui qui croit au Ciel et de celui qui n’y croit pas.

Frédéric Lenoir. Dans ce discours, Nicolas Sarkozy est en retrait par rapport aux précédents discours à Latran ou à Riyad. Il n’a pas établi une comparaison entre les croyants et les incroyants, ceux qui espèrent et ceux qui n’espèrent pas. C’est ce qui était déplorable dans les discours précédents. Alors que là, il n’a plus fait cette comparaison. Il s’est contenté de réaffirmer, et cela me semble plus acceptable, le fait que la spiritualité peut être une dimension de l’homme et qu’il ne faut pas le nier. Beaucoup de penseurs, même athées comme André Comte-Sponville, Luc Ferry ou Régis Debray, le pensent. On ne peut pas nier que l’homme a des aspirations spirituelles. Mais ces questions spirituelles peuvent s’exprimer en dehors de la religion aussi ! Dire que la religion est irremplaçable dans la formation des consciences, comme le dit le pape, cela me choque. On peut former sa conscience morale en dehors de la religion. En revanche, dire que la religion n’apporte rien est tout aussi critiquable. La religion est ambivalente. Elle a apporté des valeurs très positives dont on est les héritiers, comme les notions de respect d’autrui, d’égalité des êtres humains. Il y a aussi eu de la violence, des guerres et de l’exclusion. Les religions ne sont ni bonnes ni mauvaises.

Les valeurs du pape sont très conservatrices. Ce ne sont pourtant pas celles de tous les catholiques…

Odon Vallet. Il y a toujours eu un cléricalisme de gauche et un cléricalisme de droite mais quantitativement le cléricalisme de droite a toujours été plus important dans toutes les confessions. Le temps des vicaires rouges et des curés PSU est bien terminé en France. À l’échelle mondiale, l’époque de la théologie de la libération est passée. Tout rapprochement de l’Église catholique et de l’État ne peut se faire aujourd’hui que dans un axe politique assez nettement orienté à droite. On notera d’ailleurs que le centriste Bayrou se tient à distance de ce rapprochement. Autant le président de la République énonce des convictions personnelles respectables, autant dans son propre camp politique on entend certaines réserves de la part d’élus locaux et de parlementaires dont les électeurs appartiennent à tous les courants spirituels et philosophiques. De même, au sein de l’Église catholique, compte tenu de la diversité sociale des pratiquants, beaucoup sont issus de l’immigration. On note une grande prudence à l’égard de tout caractère officiel de la religion. N’oublions pas qu’il y a aussi des catholiques sans papiers. Entre les idées qu’énoncent le président et leur traduction dans des lois ou dans des faits, il y a une distance qui passe par le Parlement, par le Conseil constitutionnel, par des textes d’application et par une pratique locale. La France n’est plus un pays jacobin comme en 1905. Les collectivités territoriales et les communes jouent un rôle important en matière de religion et aussi dans le domaine scolaire. On ne peut donc les contraindre.

Antoine Casanova. L’immense majorité des Français y compris catholiques ne se reconnaissent pas du tout là-dedans. Un sondage paru récemment dans la Vie montre que 74 % des Français estiment que les religions ont peu d’importance. Un autre sondage paru dans la Croix, en mars 2008, montre que l’immense majorité des Français considèrent que le suffrage universel puis la laïcité sont consubstantiels à la République. Jaurès, qui n’était pas athée d’ailleurs, dit dans un discours que démocratie et laïcité sont inséparables.

Frédéric Lenoir. Nous avons fait un sondage dans le Monde des religions sur les catholiques français. Un sur deux se déclare catholique. 80 % d’entre eux sont attachés à la figure du pape, parce qu’elle symbolise le catholicisme. En même temps, la même proportion ne partage pas du tout ses idées, notamment sur la question de la non-ordination des femmes, des prêtres mariés, du mariage, du divorce, et celles d’ordre sexuel. On peut dire qu’il y a un divorce profond entre les catholiques français et les idées du pape. Pour autant, ils ne rejettent pas ce pape car les catholiques sont rattachés à l’idée de papauté. C’est le symbole qui les distingue des orthodoxes et des protestants. On adhère à son discours lorsqu’il s’agit de la foi, lorsqu’il s’agit du Christ, des valeurs chrétiennes fondamentales. Le discours théologique passe mais lorsqu’il parle de discipline ou de morale, là on ne l’écoute plus. On va prendre de ce pape la dimension spirituelle mais on va rejeter la dimension normative et dogmatique.

(1) Auteur du Christ philosophe, Plon, 2007.

(2) Auteur de Dieu et le village planétaire, Bayard Éditions, 2008.

Entretien réalisé par Ixchel Delaporte

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Nyark nyark · 2 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

Je crois que ce sujet devrait sortir des "discussions non-pertinentes" et aller dans le sociopo, non ? Dans l'ensemble ce qui nous fait gerber, c'est plutôt politique. Et moi, j'y mettrais bien l'affaire Rouillan qui me met très en colère...

ivo · 2 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

ben quand j'ai réfléchi à, et que j'ai créé le sujet, je pensais que cela concernerait
plus des anecdotes en tout genre et pas forcément pertinentes.
à la longue je me suis aperçu que...
et depuis hier je me tate justement.
j'attendais de voir un peu comment le sujet évolue...

quant à J.M.R. je pense qu'il mérite largement son topic perso.
c'est quand meme autre chose qu'une anecdote.

ivo · 2 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

le bac pro "sécurité prévention" vous connaissez ??

moi je viens de découvrir.
c'est bien un bac pro pour faire des flics, matons et autres gendarmes.
merci l'éducation nationale, on a failli en manquer.

décidément ça manque de motivation et de lances-flammes dans ce pays....

ivo · 3 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

en colombie, certaines unités de l'armée touchent des primes pour l'execution
de narcotraficants présumés(!!!).
un nouveau charnier viens d'etre découvert. l'armée dément.

source radio canada.

BoyBoy · 3 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

L'armée Ment, L'armée Simule, L'armée tu des millier d'Innocent - ( voir l'album des Skwattacks dispo ici ) : http://www.pirate-punk.net/message.php?t=2156&highlight=skwattack

ivo · 3 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

le gouvernement, apres avoir nié, reconnait maintenant travailler sur un projet qui interdirait aux jeunes conducteurs de circuler la nuit (00h-6h)...
officielement appelé "couvre-feu" pour les jeunes...

Lib.R.T · 3 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

ivo a dit: ↑

le gouvernement, apres avoir nié, reconnait maintenant travailler sur un projet qui interdirait aux jeunes conducteurs de circuler la nuit (00h-6h)...
officielement appelé "couvre-feu" pour les jeunes...

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Oui, il y a longtemps que le projet est en discussion, il y aurait 2 départements pilotes, la Charente maritime et la Vendée, si mes infos sont bonnes.

surlazone · 4 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

Oï de verre a dit: ↑

Oui, il y a longtemps que le projet est en discussion, il y aurait 2 départements pilotes, la Charente maritime et la Vendée, si mes infos sont bonnes.

Cliquez pour agrandir...

Cette info m'interesse.

Si quelqun a quelque chose a me mettre sous la dent, a ce propos, c'est bienvenue.

Brok · 5 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

Sego et De Villiers enfin la main dans la main... C'est magnifique...
L'ouverture se fait enfin, à quand sarko et Lepen discutant de la France et des "problèmes" de l'immigration?

C'est déjà fait...

ivo · 5 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

Citation ↑ :

Sego et De Villiers enfin la main dans la main... C'est magnifique...

Cliquez pour agrandir...

t'as des précisions une source un lien ?
j'suis curieux sur ce coup là...

Nyark nyark · 5 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

Zanzi a dit: ↑

Sego et De Villiers enfin la main dans la main... C'est magnifique...

Cliquez pour agrandir...

Je suppose que le rapport c'est la Charente-Maritime et la Vendée, non ?

reggaeman · 8 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

à moins que le rapport, ça ne soit le frère de sainte ségo, qui militait pour de villiers...

tetsuo · 8 Octobre 2008

Re : ça m'fait gerber!!!!!

j'ai vu recement 1 docu sur la facon dont etaient traités les handicapés dans notre societé
je le savais deja mais ca ma vraiment repugnais
il y avait entre autre l'histoire d'1 jh d'1 vingtaine d'annees handicapé des suites de negligence de sa commune (celle-ci avait installé 1 plongeoir dans la mer le jh a plongé mais il n'y avait pas assez de fond aucun panneau ne signalait ce risque)
le jh a etait debouter en justice car ca aurai etait a lui de faire attention mais comme il l'a dit lui-meme "1 plongeoir c'est fait pour plonger" donc a mon avis la commune est bien responsable
enfin tout ca pour dire que la facon dont on traite les handicapés est a vomir

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