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Un appel pour un bloc anticapitaliste, le 12 mars, Montréal

Discussion dans 'Forum Quebec Underground' créé par Fighter_qc, 8 Mars 2011.

  1. Fighter_qc

    Fighter_qc


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    8 Mars 2011
    Un appel pour un bloc anticapitaliste, le 12 mars, Montréal

    Le 12 mars à la Place du Canada, dans le centre-ville de Montréal, une manif aura lieu. Elle est organisée par l’Alliance sociale, une coalition de divers syndicats et diverses organisations de la société civile du Québec ayant une analyse libérale de gauche. Face aux mesures d’austérité planifiées du Parti libéral du Québec, le but de l’Alliance sociale est de demander un « budget équitable ». Ceci fait parti d’une stratégie réformiste pour renverser Charest, mettre un différent type de politicien(ne)s en charge et « sauver la classe moyenne québécoise ». Mettant la rhétorique de côté, nous ne sommes pas du tout intéressé(e)s par cela. Mais nous ne pensons pas non plus que cette manif devrait être ignorée.

    Ceci est un appel demandant aux anarchistes et à leurs allié(e)s de participer dans un contingent anticapitaliste respectant la diversité des tactiques à la manif du 12 mars. Même si les tactiques de lobbying de l’Alliance sociale sont inefficaces, et même si quelques-uns de leurs buts sont condamnables, il est important de mettre de l’accent sur le fait que cette manif est plus beaucoup plus grande que les politicien(ne)s et les bureaucrates des ONG qui l’ont organisée. L’automne dernier en Europe, des manifestations réformistes contre l’austérité se transformèrent en révoltes contre le capitalisme et le contrôle social – et des anarchistes peuvent rendre possible en étant présent(e)s et prêt(e)s. Dans des moments cruciaux comme ceux-ci le moins que nous pouvons faire est de ne pas tolérer la monopolisation de notre résistance par des groupes comme l’Alliance sociale.

    Les raisons d’être contre les mesures d’austérité sont évidentes. Quelques-un(e)s de nous sommes des étudiant(e)s, quelques-un(e)s de nous son sur l’aide sociale, et beaucoup d’entre nous dépendent du système de santé provincial. D'une manière ou d'une autre, la majorité d’entre nous dépendent de l’État-providence; sa destruction menace notre survie. Mais c’est seulement parce que le capitalisme et le colonialisme ont arraché notre savoir collectif nous démontrant comment se nourrir et prendre soin de nous et des autres, nos liens avec la terre sur laquelle nous vivons, nos relations interpersonnelles. L’État-providence a été créé lorsque le mode de production capitaliste avait besoin de travailleur(se)s obéissant(e)s et loyaux pour produire des biens, construire des bâtiments, mourir dans des guerres, et fournir du travail intellectuel. Mais dans un monde où les ressources sont en baisse, les populations de plus en plus nombreuses, et les machines de plus en plus efficaces, chaque jour nous devenons de moins en moins nécessaires pour le roulement de ce système. Nous sommes, en fait, une menace – potentiellement.

    La situation est trop dangereuse pour que nous nous laissions guider par des polichinelles tels que l’Alliance sociale. Nos ennemi(e)s ont toutes les intentions de protéger les privilèges que le capitalisme leur offre, et maintenant le capitalisme dépend d’une exploitation encore plus approfondie et efficace. Évidemment, des personnes vont résister et pour prendre soin de ces individus le gouvernement fédéral agrandit le système carcéral et renforce les dispositifs du contrôle social. Tout comme Gaddafi à Tripoli, ils et elles choisiront la guerre civile avant la révolution.

    Plusieurs de nous n’ont déjà pas les moyens de payer leur bouffe ou leur loyer; d’autres réussissent à peine à joindre les deux bouts. Plusieurs de nous rencontrent des barrières structurelles empêchant d’améliorer nos vies d’une façon significative. Ceci est la vie sous le capitalisme. Et pour que le capitalisme puisse survive cette crise, le cercle de personnes en bénéficiant doit être réduit. L’âge du New Deal, de l’État-providence et de la classe moyenne est terminé. Il ne peut y avoir plus de rapprochement entre les classes puisque les patrons n’ont plus rien d’autre à offrir que la menace d’une violence certaine. La flambée des prix du pétrole détruira l’économie globale. De nouvelles catastrophes dues aux changements climatiques menacent. Pour survivre en tant que personnes libres, nous devons nous réunir et produire ce dont nous avons besoin localement – et cela veut aussi dire attaquer ceux qui veulent nous en empêcher. C’est une guerre de classe et gagner ne sera pas facile. Mais, comme les récentes révolutions partout autour du monde attestent, une victoire contre l’austérité et l’autoritarisme (explicite ou tapi dans une démocratie) est possible.

    dans la lutte,
    des anarchistes
     
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  2. vladnihilum_qc

    vladnihilum_qc


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    21 Janvier 2011
    Re : Un appel pour un bloc anticapitaliste, le 12 mars, Montréal

    L'appel est convaincquant, plus que l'autre qui a déjà été posté... mais croyez-vous qu'une personne seule, surtout pas basée à Montréal, puisse changer quelque chose dans une telle action?

    Je doute pouvoir faire une différence de moi-même. Les blocs sont-ils pas à priori pour les groupes affinitaires... surtout pour des raisons de sécurité, bien justifiées?
     
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