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Polémique nucléaire au Québec : Le PQ veut fermer Gentilly-2

Discussion dans 'Forum Quebec Underground' créé par QuebecUnderground, 21 Mars 2011.

  1. QuebecUnderground

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    4 Avril 2008
    MONTRÉAL - Alors que le Japon est plongé dans une crise nucléaire grave, plusieurs voix s'élèvent au Québec pour demander la fermeture de la seule centrale nucléaire en activité dans la province, celle de Gentilly-2.

    Lundi matin, Pauline Marois, la chef du Parti québécois a réaffirmé que si elle accédait au pouvoir, elle fermerait purement et simplement la centrale de Bécancour, dans le Centre-du-Québec. Mme Marois s’exprimait pendant une conférence de presse organisée conjointement avec Québec solidaire et divers organismes environnementaux.

    Selon Pauline Marois, le Québec peut très bien se passer des 600 mégawatts produits par Gentilly-2. Qui plus est, si le Québec quittait le club nucléaire canadien, il ne serait plus possible d’implanter un éventuel dépotoir de déchets nucléaires dans la province.

    La centrale de Gentilly-2, qui a été mise en service en 1963, est en rénovation, mais les travaux ont été reportés en raison de divers problèmes rencontrés avec certains réacteurs CANDU.

    Le permis de la centrale arrive à échéance en juin 2011 et plusieurs organismes opposés au nucléaire pensent que le moment est bien choisi pour mettre définitivement un terme à ses activités.

    Le PQ partage donc ce point de vue et a réaffirmé, lundi, qu'il mettra la clef sous la porte de la centrale s'il est élu, que les travaux soient entamés ou non.

    «Le Parti québécois va fermer la centrale de Gentilly-2. On ne peut pas être plus clair, elle sera fermée, a dit le député de Drummond, Yves-François Blanchet. Il n'y aura pas d'exploitation d'énergie nucléaire sur le sol québécois. Il n'y aura pas d'entreposage de déchets nucléaires sur le sol québécois...»

    Du côté de l'Action démocratique du Québec (ADQ), le son de cloche est différent. Selon son chef, Gérard Deltell, la gestion de la centrale représente des centaines d’emplois dont la région ne peut se passer.

    «La fermer ou la rénover, c'est au même coût, a affirmé M. Deltell. La différence, c'est qu'on risque de perdre 800 emplois. Or ce sont 800 emplois de qualité qui sont essentiels pour la région de la Mauricie.»

    Vendredi, la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau a expliqué à TVA Nouvelles qu'elle avait demandé à Hydro-Québec de faire le point sur les travaux de réfection en cours à Bécancour. Ces travaux sont pour le moment suspendus, mais la société d'État refuse de fixer un nouvel échéancier.

    Les coûts de réfection de Gentilly-2 pourraient atteindre 2 milliards $.
     
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  2. QuebecUnderground

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    4 Avril 2008
    Re : Polémique nucléaire au Québec : Le PQ veut fermer Gentilly-2

    Fermeture de Gentilly-2: Marois créerait un fonds économique de 200 M$
    La chef du Parti québécois, Pauline Marois, s'est engagée à créer un fonds de diversification économique de 200 M$ pour le Centre-du-Québec advenant la fermeture de la centrale Gentilly-2.

    Pauline Marois s'engage à créer un fonds de diversification économique de 200 M$ pour le Centre-du-Québec, advenant le déclassement de la centrale nucléaire Gentilly-2.

    Elle en discutera aujourd'hui lors d'un grand dîner privé - entendre loin des médias - réunissant tout ce qui compte des milieux économique et municipal de la grande région de Bécancour.

    En entrevue au Nouvelliste, jeudi, la chef du Parti québécois n'a pas caché qu'elle vient donner un coup de main au député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, qui a suscité une certaine grogne populaire dans son comté après avoir appuyé la position de son parti en faveur de la fermeture de la centrale nucléaire.

    «Jean-Martin a pris l'initiative d'organiser cette journée mais c'est à ma demande», a précisé Mme Marois qui a ajouté que sa visite avait été planifiée de façon à ce qu'elle ait lieu après le dépôt de la motion de Jean-Martin Aussant à l'Assemblée nationale, mercredi dernier, sur le déclassement de la centrale.

    «Nous ne voulions pas qu'on nous accuse de jouer sur les deux tableaux», a-t-elle expliqué. De son propre aveu, c'est la première fois qu'elle participe à une activité aussi importante au Centre-du-Québec.

    «Jean-Martin Aussant a interpellé les intervenants économiques qui ont souhaité une rencontre selon cette formule et moi ça me convient parce que j'aime bien les échanges.»

    Or, des échanges, il risque d'y en avoir beaucoup puisqu'on sait que toute la région (Mauricie comme Centre-du-Québec) a fait son lit sur la question de la survie de la centrale.

    La Chambre de commerce et d'industrie de Bécancour, la Chambre de commerce et d'industries de Trois-Rivières ainsi que le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque et celui de Bécancour, Maurice Richard, ont uni leurs voix, en mars dernier, pour demander le renouvellement du permis d'exploitation de la centrale nucléaire Gentilly-2.

    On se souviendra également qu'un sondage Segma Recherche pour le compte du Nouvelliste et d'Info Astral, indiquait qu'une majorité de la population (56 %) souhaite que la centrale demeure en opération.

    Mme Marois devra donc se faire très convaincante. Son objectif est bien sûr d'expliquer sa position mais surtout la suite des choses.

    La chef du Parti Québécois fait le pari que Québec n'aura pas le temps de lancer les travaux de réfection de la centrale d'ici deux ans... soit avant les prochaines élections.

    Elle croit aussi que son parti formera le prochain gouvernement et donc, que c'est son programme qui se mettra en place... avec le déclassement de la centrale. Cela dit, elle aimerait bien que son député, une des belles recrues du PQ, ne fasse pas les frais du débat sur l'énergie nucléaire.

    Espère-t-elle vraiment convaincre le milieu économique de Bécancour aujourd'hui du bien-fondé de son point de vue? «On l'espère toujours mais je comprends que ça peut être difficile pour certains d'accepter nos orientations, convient-elle. On veut leur dire qu'il y a une alternative qui est celle de la diversification économique de la région. Et on est prêts à prendre des engagements très fermes et à rendre des fonds disponibles pour créer encore plus d'emplois qu'on en perdrait avec la fermeture de Gentilly-2.»

    C'est ce que Pauline Marois appelle prendre un pari sur l'avenir. Pourquoi 200 millions $?

    «La différence entre la réfection et le démantèlement, c'est 300 M$, alors on dit: prenons le deux-tiers de cela. Dégageons immédiatement des sommes et faisons-le en parallèle au démantèlement. On pense à un outil comme Investissement Québec qui pourrait gérer cette somme avec le milieu. Ensuite, on fait du démarchage en cherchant comment on peut se diversifier (...) sans oublier que le déclassement crée aussi des emplois et une expertise.»

    La chef de l'opposition arrive très bien préparée, chiffres en main et prête à argumenter. Elle a bien quelques idées de diversification économique (elle aime bien l'idée d'une Vallée de l'énergie et est familière avec les créneaux de l'hydrogène et de l'éolien) mais préfère de loin que les propositions viennent de la communauté.
     
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