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Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

Discussion dans 'Discussion générale' créé par Kébra zonard, 31 Janvier 2011.

  1. Kébra zonard

    Kébra zonard Membre actif


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    15 Juin 2010
    Salut je balance une petit idée histoire deux

    donc ces simple si vous avais des Paroles de chanson que vous avais envie de nous faire découvrir ou partager, des texte (de vous, ou d'autre),des passage de livre, ou des articles en tous genre, fanzine ect.., même de la poésie, soyons fou.
    si vous pouvais nous dire, le non des groupes, parolier, titre des livres ect ....

    voila Salut a vous tous
     
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  2. Kébra zonard

    Kébra zonard Membre actif


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    15 Juin 2010
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    TêTES RAIDES

    NOTRE BESOIN DE CONSOLATION EST IMPOSSIBLE à RASSASIER

    Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. Je n’ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe sur la terre d’où je puisse attirer l’attention d’un dieu : on ne m’a pas non plus légué la fureur bien déguisée du sceptique, les ruses de Sioux du rationaliste ou la candeur ardente de l’athée. Je n’ose donc jeter la pierre ni à celle qui croit en des choses qui ne m’inspirent que le doute, ni à celui qui cultive son doute comme si celui-ci n’était pas, lui aussi, entouré de ténèbres. Cette pierre m’atteindrait moi-même car je suis bien certain d’une chose : le besoin de consolation que connaît l’être humain est impossible à rassasier.


    En ce qui me concerne, je traque la consolation comme le chasseur traque le gibier. Partout où je crois l’apercevoir dans la forêt, je tire. Souvent je n’atteins que le vide mais, une fois de temps en temps, une proie tombe à mes pieds. Et, comme je sais que la consolation ne dure que le temps d’un souffle de vent dans la cime d’un arbre, je me dépêche de m’emparer de ma victime.

    Qu’ai-je alors entre mes bras ?


    Puisque je suis solitaire : une femme aimée ou un compagnon de voyage malheureux. Puisque je suis poète : un arc de mots que je ressens de la joie et de l’effroi à bander. Puisque je suis prisonnier : un aperçu soudain de la liberté. Puisque je suis menacé par la mort : un animal vivant et bien chaud, un cœur qui bat de façon sarcastique. Puisque je suis menacé par la mer : un récif de granit bien dur.


    Mais il y a aussi des consolations qui viennent à moi sans y être conviées et qui remplissent ma chambre de chuchotements odieux : Je suis ton plaisir – aime-les tous ! Je suis ton talent – fais-en aussi mauvais usage que de toi-même ! Je suis ton désir de jouissance – seuls vivent les gourmets ! Je suis ta solitude – méprise les hommes ! Je suis ton aspiration à la mort – alors tranche !


    Le fil du rasoir est bien étroit. Je vois ma vie menacée par deux périls : par les bouches avides de la gourmandise, de l’autre par l’amertume de l’avarice qui se nourrit d’elle-même. Mais je tiens à refuser de choisir entre l’orgie et l’ascèse, même si je dois pour cela subir le supplice du gril de mes désirs. Pour moi, il ne suffit pas de savoir que, puisque nous ne sommes pas libres de nos actes, tout est excusable. Ce que je cherche, ce n’est pas une excuse à ma vie mais exactement le contraire d’une excuse : le pardon. L’idée me vient finalement que toute consolation ne prenant pas en compte ma liberté est trompeuse, qu’elle n’est que l’image réfléchie de mon désespoir. En effet, lorsque mon désespoir me dit : Perds confiance, car chaque jour n’est qu’une trêve entre deux nuits, la fausse consolation me crie : Espère, car chaque nuit n’est qu’une trêve entre deux jours.


    Mais l’humanité n’a que faire d’une consolation en forme de mot d’esprit : elle a besoin d’une consolation qui illumine. Et celui qui souhaite devenir mauvais, c’est-à-dire devenir un homme qui agisse comme si toutes les actions étaient défendables, doit au moins avoir la bonté de le remarquer lorsqu’il y parvient.


    Personne ne peut énumérer tous les cas où la consolation est une nécessité. Personne ne sait quand tombera le crépuscule et la vie n’est pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l’obscurité et les jours par les nuits, c’est un voyage imprévisible entre des lieux qui n’existent pas. Je peux, par exemple, marcher sur le rivage et ressentir tout à coup le défi effroyable que l’éternité lance à mon existence dans le mouvement perpétuel de la mer et dans la fuite perpétuelle du vent. Que devient alors le temps, si ce n’est une consolation pour le fait que rien de ce qui est humain ne dure – et quelle misérable consolation, qui n’enrichit que les Suisses !


    Je peux rester assis devant un feu dans la pièce la moins exposée de toutes au danger et sentir soudain la mort me cerner. Elle se trouve dans le feu, dans tous les objets pointus qui m’entourent, dans le poids du toit et dans la masse des murs, elle se trouve dans l’eau, dans la neige, dans la chaleur et dans mon sang. Que devient alors le sentiment humain de sécurité si ce n’est une consolation pour le fait que la mort est ce qu’il y a de plus proche de la vie – et quelle misérable consolation, qui ne fait que nous rappeler ce qu’elle veut nous faire oublier !


    Je peux remplir toutes mes pages blanches avec les plus belles combinaisons de mots que puisse imaginer mon cerveau. Etant donné que je cherche à m’assurer que ma vie n’est pas absurde et que je ne suis pas seul sur la terre, je rassemble tous ces mots en un livre et je l’offre au monde. En retour, celui-ci me donne la richesse, la gloire et le silence. Mais que puis-je bien faire de cet argent et quel plaisir puis-je prendre à contribuer au progrès de la littérature – je ne désire que ce que je n’aurai pas : confirmation de ce que mes mots ont touché le cœur du monde. Que devient alors mon talent si ce n’est une consolation pour le fait que je suis seul – mais quelle épouvantable consolation, qui me fait simplement ressentir ma solitude cinq fois plus fort !


    Je peux voir la liberté incarnée dans un animal qui traverse rapidement une clairière et entendre une voix qui chuchote : Vis simplement, prends ce que tu désires et n’aie pas peur des lois ! Mais qu’est-ce que ce bon conseil si ce n’est une consolation pour le fait que la liberté n’existe pas – et quelle impitoyable consolation pour celui qui s’avise que l’être humain doit mettre des millions d’années à devenir un lézard !


    Pour finir, je peux m’apercevoir que cette terre est une fosse commune dans laquelle le roi Salomon, Ophélie et Himmler reposent côte à côte. Je peux en conclure que le bourreau et la malheureuse jouissent de la même mort que le sage, et que la mort peut nous faire l’effet d’une consolation pour une vie manquée. Mais quelle atroce consolation pour celui qui voudrait voir dans la vie une consolation pour la mort !


    Je ne possède pas de philosophie dans laquelle je puisse me mouvoir comme le poisson dans l’eau ou l’oiseau dans le ciel. Tout ce que je possède est un duel, et ce duel se livre à chaque minute de ma vie entre les fausses consolations, qui ne font qu’accroître mon impuissance et rendre plus profond mon désespoir, et les vraies, qui me mènent vers une libération temporaire. Je devrais peut-être dire : la vraie car, à la vérité, il n’existe pour moi qu’une seule consolation qui soit réelle, celle qui me dit que je suis un homme libre, un individu inviolable, un être souverain à l’intérieur de ses limites.


    Mais la liberté commence par l’esclavage et la souveraineté par la dépendance. Le signe le plus certain de ma servitude est ma peur de vivre. Le signe définitif de ma liberté est le fait que ma peur laisse la place à la joie tranquille de l’indépendance. On dirait que j’ai besoin de la dépendance pour pouvoir finalement connaître la consolation d’être un homme libre, et c’est certainement vrai. A la lumière de mes actes, je m’aperçois que toute ma vie semble n’avoir eu pour but que de faire mon propre malheur. Ce qui devrait m’apporter la liberté m’apporte l’esclavage et les pierres en guise de pain.


    Les autres hommes ont d’autres maîtres. En ce qui me concerne, mon talent me rend esclave au point de pas oser l’employer, de peur de l’avoir perdu. De plus, je suis tellement esclave de mon nom que j’ose à peine écrire une ligne, de peur de lui nuire. Et, lorsque la dépression arrive finalement, je suis aussi son esclave. Mon plus grand désir est de la retenir, mon plus grand plaisir est de sentir que tout ce que je valais résidait dans ce que je crois avoir perdu : la capacité de créer de la beauté à partir de mon désespoir, de mon dégoût et de mes faiblesses. Avec une joie amère, je désire voir mes maisons tomber en ruine et me voir moi-même enseveli sous la neige de l’oubli. Mais la dépression est une poupée russe et, dans la dernière poupée, se trouvent un couteau, une lame de rasoir, un poison, une eau profonde et un saut dans un grand trou. Je finis par devenir l’esclave de tous ces instruments de mort. Ils me suivent comme des chiens, à moins que le chien, ce ne soit moi. Et il me semble comprendre que le suicide est la seule preuve de la liberté humaine.


    Mais, venant d’une direction que je ne soupçonne pas encore, voici que s’approche le miracle de la libération. Cela peut se produire sur le rivage, et la même éternité qui, tout à l’heure, suscitait mon effroi est maintenant le témoin de mon accession à la liberté. En quoi consiste donc ce miracle ? Tout simplement dans la découverte soudaine que personne, aucune puissance, aucun être humain, n’a le droit d’énoncer envers moi des exigences telles que mon désir de vivre vienne à s’étioler. Car si ce désir n’existe pas, qu’est-ce qui peut alors exister ?


    Puisque je suis au bord de la mer, je peux apprendre de la mer. Personne n’a le droit d’exiger de la mer qu’elle porte tous les bateaux, ou du vent qu’il gonfle perpétuellement toutes les voiles. De même, personne n’a le droit d’exiger de moi que ma vie consiste à être prisonnier de certaines fonctions. Pour moi, ce n’est pas le devoir avant tout mais : la vie avant tout. Tout comme les autres hommes, je dois avoir droit à des moments où je puisse faire un pas de côté et sentir que je ne suis pas seulement une partie de cette masse que l’on appelle la population du globe, mais aussi une unité autonome.


    Ce n’est qu’en un tel instant que je peux être libre vis-à-vis de tous les faits de la vie qui, auparavant, ont causé mon désespoir. Je peux reconnaître que la mer et le vent ne manqueront pas de me survivre et que l’éternité se soucie peu de moi. Mais qui me demande de me soucier de l’éternité ? Ma vie n’est courte que si je la place sur le billot du temps. Les possibilités de ma vie ne sont limitées que si je compte le nombre de mots ou le nombre de livres auxquels j’aurai le temps de donner le jour avant de mourir. Mais qui me demande de compter ? Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie. Au fond, le temps est un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma vie.


    Mais tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu : la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie.


    Je soulève donc de mes épaules le fardeau du temps et, par la même occasion, celui des performances que l’on exige de moi. Ma vie n’est pas quelque chose que l’on doive mesurer. Ni le saut du cabri ni le lever du soleil ne sont des performances. Une vie humaine n’est pas non plus une performance, mais quelque chose qui grandit et cherche à atteindre la perfection. Et ce qui est parfait n’accomplit pas de performance : ce qui est parfait œuvre en état de repos. Il est absurde de prétendre que la mer soit faite pour porter des armadas et des dauphins. Certes, elle le fait – mais en conservant sa liberté. Il est également absurde de prétendre que l’homme soit fait pour autre chose que pour vivre. Certes, il approvisionne des machines et il écrit des livres, mais il pourrait tout aussi bien faire autre chose. L’important est qu’il fasse ce qu’il fait en toute liberté et en pleine conscience de ce que, comme tout autre détail de la création, il est une fin en soi. Il repose en lui-même comme une pierre sur le sable.


    Je peux même m’affranchir du pouvoir de la mort. Il est vrai que je ne peux me libérer de l’idée que la mort marche sur mes talons et encore moins nier sa réalité. Mais je peux réduire à néant la menace qu’elle constitue en me dispensant d’accrocher ma vie à des points d’appui aussi précaires que le temps et la gloire.


    Par contre, il n’est pas en mon pouvoir de rester perpétuellement tourné vers la mer et de comparer sa liberté avec la mienne. Le moment arrivera où je devrai me retourner vers la terre et faire face aux organisateurs de l’oppression dont je suis victime. Ce que je serai alors contraint de reconnaître, c’est que l’homme a donné à sa vie des formes qui, au moins en apparence, sont plus fortes que lui. Même avec ma liberté toute récente je ne puis les briser, je ne puis que soupirer sous leur poids. Par contre, parmi les exigences qui pèsent sur l’homme, je peux voir lesquelles sont absurdes et lesquelles sont inéluctables. Selon moi, une sorte de liberté est perdue pour toujours ou pour longtemps. C’est la liberté qui vient de la capacité de posséder son propre élément. Le poisson possède le sien, de même que l’oiseau et que l’animal terrestre. Thoreau avait encore la forêt de Walden – mais où est maintenant la forêt où l’être humain puisse prouver qu’il est possible de vivre en liberté en dehors des formes figées de la société ?


    Je suis obligé de répondre : nulle part. Si je veux vivre libre, il faut pour l’instant que je le fasse à l’intérieur de ces formes. Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n’ai rien à opposer que moi-même – mais, d’un autre côté, c’est considérable. Car, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. Et mon pouvoir est redoutable tant que je puis opposer la force de mes mots à celle du monde, car celui qui construit des prisons s’exprime moins bien que celui qui bâtit la liberté. Mais ma puissance ne connaîtra plus de bornes le jour où je n’aurai plus que le silence pour défendre mon inviolabilité, car aucune hache ne peut avoir de prise sur le silence vivant.
     
  3. Capitaine Kiki

    Capitaine Kiki Kawaii ! Membre actif


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    9 Mai 2009
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    C'est un texte de Stig Dagerman, écrivain suédois qui se suicida un an après l'écriture de ce texte. Il a été mis en musique par Têtes Raides en 2007.
     
  4. Kébra zonard

    Kébra zonard Membre actif


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    15 Juin 2010
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    Merci Capitaine Kiki pour l'ifo, je ne connais-ai pas Stig Dagerman, je fais y plancher car je le kif ce texte.

    un pas dure:

    Regarde tomber les étoiles ! Plus un instant à laisser filer chaque minute est comptée , chaque halte est une insulte à la spirale qui nous avale . Rien ne s'installe à jamais , c'est mauvais de s'attacher . Sacher : la prochaine seconde est déja un autre monde en plein élan , poussé en avant quoiqu'il advienne . Le train n'attend pas ceux qui arrivent à la traine . Le vent emmènera ce qui n'en valait pas la peine et balaye les marres de sang saignée au quatre veines . Regarde tomber les étoiles ! Nous voulons plus d'image , plus de mouvement , de sons . Qu'on nous mente , on s'en fout . Nous voulons le frisson , de l'émotion même sous la forme d'un opéra-savon . Profitons-en , pendant qu'il est temps , nous savons qu'après la pluie viendront l'orage et les glaçons de l'hiver . C'est écrit , par les sages , depuis des millénaires , sur des manuscrits jaunis , oubliés sous la poussière que font les murs quand ils tremblent , on a plus qu'à se taire et pleurer s se terrer , apeurés et prier , espérer , et rester axphyxiés . Et chacun se débat pour dévorer sa part , s'inviter au dernier festin des porcs . Avant qu'il ne soit trop tard , avant que l'on admmette enfin que'on avait tort . Et pleurer , se terrer , apeurés , et prier , esperer , et rester axphyxiés . Quand il ne sera plus temps de courir aussi vite , aurons-nous le pouvoir de repousser les limites ? Quand de sombres nuages obscursiront le ciel , sera t'il encore temps de songer à l'éveil ? Lorsqu'on aura sali toute l'eau des rivières , pourrons-nous encore revenir en arrière ? Quel sera notre ultime recours et vers qui se tourner pour appeller au secours ? Quel sera le poids de toute nos beau discours lorsque nos utopies seront pendues haut et court . Reste l'animal qui appel au secours , et j'appelle au secours . Suis-je donc un monatre , une rature , une erreur de la nature , le fruit trop vert ou trop mûr d'une humanite immature , une créature instable saturée de données , jetée en pâture aux valeurs d'une culture erronés , un être irraisonné après deux million d'années , dressé sur ses deux pieds , passées à piétiner . Deux mains faites pour construire des machines à détruire , une bouche pour mentir et appeler au secours .
    Parole de Au Secours:
    Regarde tomber les étoiles ! Plus un instant à laisser filer chaque minute est comptée , chaque halte est une insulte à la spirale qui nous avale . Rien ne s'installe à jamais , c'est mauvais de s'attacher . Sacher : la prochaine seconde est déja un autre monde en plein élan , poussé en avant quoiqu'il advienne . Le train n'attend pas ceux qui arrivent à la traine . Le vent emmènera ce qui n'en valait pas la peine et balaye les marres de sang saignée au quatre veines . Regarde tomber les étoiles ! Nous voulons plus d'image , plus de mouvement , de sons . Qu'on nous mente , on s'en fout . Nous voulons le frisson , de l'émotion même sous la forme d'un opéra-savon . Profitons-en , pendant qu'il est temps , nous savons qu'après la pluie viendront l'orage et les glaçons de l'hiver . C'est écrit , par les sages , depuis des millénaires , sur des manuscrits jaunis , oubliés sous la poussière que font les murs quand ils tremblent , on a plus qu'à se taire et pleurer s se terrer , apeurés et prier , espérer , et rester axphyxiés . Et chacun se débat pour dévorer sa part , s'inviter au dernier festin des porcs . Avant qu'il ne soit trop tard , avant que l'on admmette enfin que'on avait tort . Et pleurer , se terrer , apeurés , et prier , esperer , et rester axphyxiés . Quand il ne sera plus temps de courir aussi vite , aurons-nous le pouvoir de repousser les limites ? Quand de sombres nuages obscursiront le ciel , sera t'il encore temps de songer à l'éveil ? Lorsqu'on aura sali toute l'eau des rivières , pourrons-nous encore revenir en arrière ? Quel sera notre ultime recours et vers qui se tourner pour appeller au secours ? Quel sera le poids de toute nos beau discours lorsque nos utopies seront pendues haut et court . Reste l'animal qui appel au secours , et j'appelle au secours . Suis-je donc un monatre , une rature , une erreur de la nature , le fruit trop vert ou trop mûr d'une humanite immature , une créature instable saturée de données , jetée en pâture aux valeurs d'une culture erronés , un être irraisonné après deux million d'années , dressé sur ses deux pieds , passées à piétiner . Deux mains faites pour construire des machines à détruire , une bouche pour mentir et appeler au secours .

    trop facile.
     
  5. Kébra zonard

    Kébra zonard Membre actif


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    15 Juin 2010
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    j'ai un texte de 1959 ces de qui?

    Les Hommes-creux habitent dans la pierre, ils y circulent comme des cavernes voyageuses. Dans la glace, ils se promènent comme des bulles en forme d’hommes. Mais dans l’air ils ne s’aventurent, car le vent les emporterait.

    Ils ont des maisons dans la pierre, dont les murs sont faits de trous, et des tentes dans la glace, dont la toile est faite de bulles. Le jour ils restent dans la pierre, et la nuit errent dans la glace, où ils dansent à la pleine lune. Mais ne voient jamais le soleil, autrement ils éclateraient.

    Ils ne mangent que du vide, ils mangent la forme des cadavres, ils s’enivrent de mots vides, de toutes les paroles vides que nous autres nous prononçons.

    Certaines gens disent qu’ils furent toujours et seront toujours. D’autres disent qu’ils sont des morts. Et d’autres disent que chaque homme vivant a dans la montagne son homme-creux, comme l’épée a son fourreau, comme le pied a son empreinte, et qu’à la mort ils se rejoignent.

    Au village des Cent-maisons vivait le vieux prêtre-magicien Kissé et sa femme Hulé-Hulé. Ils avaient deux fils, deux jumeaux que rien ne distinguait, qui s’appelaient Mo et Ho. La mère elle-même les confondait. Pour les reconnaître, au jour de l’imposition des noms, on avait mis à Mo un collier portant une petite croix, à Ho un collier portant un petit anneau.

    Le vieux Kissé avait un grand souci silencieux. Selon la coutume, son fils aîné devait lui succéder. Mais qui était son fils aîné ? Avait-il même un fils aîné ?

    A l’âge d’adolescence, Mo et Ho étaient de finis montagnards. On les appelait les deux Passe-partout. Un jour, leur père leur dit : « Celui de vous deux qui me rapportera la Rose-amère, à celui-là je transmettrai le grand savoir. »

    La Rose-amère se tient au sommet des plus hauts pics. Celui qui en a mangé, dès qu’il s’apprête à dire un mensonge, tout haut ou tout bas, la langue lui brûle. Il peut encore dire des mensonges, mais alors il est prévenu. Quelques personnes ont aperçu la Rose-amère : cela ressemble, à ce qu’elles racontent, à une sorte de gros lichen multicolore, ou à un essaim de papillons. Mais personne ne l’a pu prendre, car le moindre frémissement de peur auprès d’elle l’effarouche, et elle rentre dans le rocher. Or, si même on la désire, on a toujours un peu peur de la posséder, et aussitôt elle disparaît.

    Pour parler d’une action impossible, ou d’une entreprise absurde, on dit : « c’est chercher à voir la nuit en plein jour », ou : « c’est vouloir éclairer le soleil pour mieux le voir », ou encore : « c’est essayer d’attraper la Rose-amère ».

    Mo a pris ses cordes et son marteau et sa hache et des crochets de fer. Le soleil l’a surpris aux flancs du pic Troue-les-nues. Comme un lézard parfois et parfois comme une araignée, il s’élève le long de hautes parois rouges, entre le blanc des neiges et le bleu-noir du ciel. Les petits nuages rapides de temps en temps l’enveloppent, puis le rendent soudain à la lumière. Et voici qu’un peu au-dessus de lui il voit la Rose-amère, brillante de couleurs qui ne sont pas des sept couleurs. Il se répète sans arrêt le charme que son père lui a enseigné, et qui protège de la peur.

    Il faudrait un piton ici, avec un étrier de corde, pour enfourcher ce cheval de pierre cabré. Il frappe du marteau, et sa main s’enfonce dans un trou. Il y a un creux sous la pierre. Il brise \a croûte de rocher, et voit que ce creux a la forme d’un homme : un torse, des jambes, des bras et des creux en forme de doigts écartés comme de terreur, et c’est la tête qu’il a crevée d’un coup de marteau.

    Un vent glacé passe sur la pierre. Mo a tué un Homme-creux. Il a frémi, et la Rose-amère est rentrée dans le rocher.

    Mo] redescend au village, et il va dire à son père : « J’ai tué un Homme-creux. Mais j’ai vu la Rose-amère, et demain j’irai la chercher. »

    Le vieux Kissé devenait sombre. Il voyait au loin les malheurs s’avancer en procession. Il dit : « Prends garde aux Hommes-creux. Ils voudront venger leur mort. Dans notre monde, ils ne peuvent entrer. Mais jusqu’à la surface des choses ils peuvent venir. Méfie-toi de la surface des choses. »

    A l’aube du lendemain, Hulé-Hulé, la mère, poussa un grand cri et se leva et courut vers la montagne. Au pied de la grande muraille rouge, les vêtements de Mo reposaient, et ses cordes et son marteau, et sa médaille avec la croix. Et son corps n’était plus là.

    « Ho, mon fils ! vint-elle crier, mon fils, ils ont tué ton frère ! » Ho se dressa, les dents serrées, la peau de son crâne se rétrécissait. Il prend sa hache et veut partir. Son père lui dit : « Ecoute d’abord. Voici ce qu’il faut faire. Les Hommes-creux ont pris ton frère. Ils l’ont changé en Homme-creux. Il voudra leur échapper. Aux séracs du Glacier limpide, il ira chercher la lumière. Mets à ton cou sa médaille et la tienne. Va vers lui et frappe à la tête. Entre dans la forme de son corps. Et Mo revivra parmi nous. N’aie pas peur de tuer un mort. »

    Dans la glace bleue du Glacier limpide, Ho regarda de tous ses yeux. Est-ce la lumière qui joue, ou bien ses yeux qui se troublent, ou voit-il bien ce qu’il voit ? Il voit des formes argentées, comme des plongeurs huilés dans l’eau, avec des jambes et des bras. Et voici son frère Mo, sa forme creuse qui s’enfuit, et mille Hommes-creux le poursuivent, mais ils ont peur de la lumière. La forme de Mo fuit vers la lumière, elle monte dans un grand sérac bleu et tourne sur elle-même comme pour chercher une porte.

    Ho s’élance malgré son sang qui se caille et malgré son cœur qui se fend, - il dit à son sang, il dit à son cœur : « N’aie pas peur de tuer un mort », - il frappe à la tête en crevant la glace. La forme de Mo devient immobile, Ho fend la glace du sérac, et entre dans la forme de son frère, comme une épée dans son fourreau, comme un pied dans son empreinte. Il joue des coudes et se secoue, et tire ses jambes du moule de glace. Et il s’entend dire des paroles dans une langue qu’il n’a jamais parlée. Il sent qu’il est Ho, et qu’il est Mo en même temps. Tous les souvenirs de Mo sont entrés dans sa mémoire, avec le chemin du pic Troue-les-nues, et la demeure de la Rose-amère.

    Avec au cou le cercle et la croix, il vient près de Hulé-Hulé : « Mère, tu n’auras plus de peine à nous reconnaître, Mo et Ho sont dans le même corps, je suis ton seul fils Moho. »

    Le vieux Kissé pleura deux larmes, son visage se déplia. Mais un doute encore il voulait trancher. Il dit à Moho : « Tu es mon seul fils, Ho et Mo n’ont plus à se distinguer. »

    Mais Moho lui dit avec certitude : « Maintenant, je peux atteindre la Rose-amère. Mo sait le chemin, Ho sait le geste à faire. Maître de la peur, j’aurai la fleur de discernement. »

    Il cueillit la fleur, il eut le savoir, et le vieux Kissé put quitter ce monde.
     
  6. futura2015

    futura2015 Nouveau membre


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    14 Mars 2011
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    salut je ne savai pas trop ou mettre mon message j'espere ne pas tromper je recherche un groupe de punk rennais (je crois) qui a fais une reprise de plaine ô ma plaine et également une chanson qui parle de jean tibéri je crois qu'il y de la flûte.

    voilà si ça vous dit quelque chose n'hésitez pas à m'envoyer un mp

    et vive le punk ! :rockon:
     
  7. ratboy

    ratboy Membre actif


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    9 Janvier 2011
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    oi! futura 2015!

    1 morceaux avec de la flute qui parle de "gentil berry",
    c'est les copains toulousains de MEDEF INNA BABYLONE, sur l'album "timeo patronat et dona ferentes". excellent!
     
  8. futura2015

    futura2015 Nouveau membre


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    14 Mars 2011
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    merci! mille fois merci :fete: par contre y a pas la reprise de plaine ô ma plaine serait t'elle sur un autre album?
     
    Dernière édition par un modérateur: 14 Mars 2011
  9. manuhc

    manuhc Uploadeur Membre actif


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    14 Février 2011
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    salut kebra zonard ; ton texte date pas de 1959 mais de 1944 et c'est de rene daumal dans "le mont analogue" ; je crois me souvenir que borges avait fait un truc dessus, avec ses êtres imaginaires, mais le souvenir est loin et surtout flou...
    sinon le bouquin est lisible ici : http://www.biblisem.net/narratio/daummont.htm

    :ecouteurs:
     
  10. raven-puk

    raven-puk Membre du forum


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    1 Octobre 2010
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    http://www.youtube.com/embed/QNO3gnjuCao

    Ska-p _ Vandalo

    A todos los caídos, a los detenidos, a los que resisten en pie
    A todos mis hermanos que nunca han callado, que no se han dejado vencer
    Los que han sido humillados, a los que han golpeado las fuerzas de seguridad
    Los que siempre han sabido que hay gato encerrado en este sistema global

    Vándalo, te hacen llamar vándalo, peligro social, vándalo
    Rebelde insurrecto, preparado para la batalla

    A los que se dejan la piel, a los que nunca ha podido entender
    Cómo cayó en la red de la codicia todo el poder
    A los insurgentes que contracorriente exigen justicia social
    Y me da igual de dónde sean, no hay distancia, no hay fronteras
    A una conciencia firme nada puede parar

    Llegará, llegará, llegará, la balanza se equilibrará
    Llegará, llegará, llegará

    Ah, ah, ah, el redil es nuestro patíbulo

    Alarma, neoliberalismo es hambruna, muerte y terrorismo
    Alarma, neoliberalismo, prepárate

    Por los oprimidos, desfavorecidos, a los que se deja morir
    Sus barrigas hinchadas, la muerte en sus caras por un interés mercantil
    Y ahora tú debes de meditar ¿quién es el vándalo en realidad?
    Terrorismo de estado, opulento y armado, decide quién debe vivir

    Vándalo, te hacen llamar vándalo, peligro social, vándalo
    Rebelde insurrecto, las cosas no se cambian desde tu sillón

    Llegará, llegará, llegará, la balanza se equilibrará
    Llegará, llegará, llegará el día de la victoria

    Ah, ah, ah, el redil es nuestro patíbulo
    Alarma, el neoliberalismo es hambruna, muerte y terrorismo
    Alarma, el neoliberalismo, prepárate.

    Traduction
    (VANDALE)

    A tous ceux qui sont tombés, aux détenus, à ceux qui résistent debout
    A tous mes frère qui ne se sont jamais tus, qui ne se sont pas laissé surmonter
    Ceux qui ont été humiliés, à ceux qui ont frappé les forces de sécurité
    Ceux qui ont simplement sut qu'il y a anguille sous roche dans ce système global.

    Vandale ! Ils t'appellent vandale, danger social, vandale.
    Rebelle insurgé, préparé à la bataille.

    A ceux qui ont laissé leur peau, à ceux qui n'ont jamais pu comprendre
    Comment on est tombés dans le réseau de de la toute puissance de l'avidité
    Aux insurgés qui à contre courant exigent la justice sociale
    Et je m'en fous d'où ils viennent, il n'y a pas de distance, il n'y a pas de frontières.
    Rien ne peut stopper une conscience ferme.

    Ca arrivera, ca arrivera, ca arrivera, la balance s'équilibrera.
    Ca arrivera, ca arrivera, ca arrivera.

    Ah ah ah, la foi est notre échafaud.

    Alerte, le néolibéralisme est famine, mort et terrorisme
    Alerte, néoliéralisme, prépare toi !

    Pour les oprimés, les défavorisés, à ceux qu'on laisse mourir
    Ses ventres gonflés, la mort sur ses visages pour un ntérêt commercial
    Et maintenant tu dois réfléchir qui est le vandale en réalité ?
    Terrorisme d'état, opulent et armé, décide qui doit vivre.

    Vandale ! Ils t'appellent vandale, danger social, vandale.
    Rebelle insurgé, les choses ne se changent pas depuis ton canapé

    Ca arrivera, ca arrivera, ca arrivera, la balance s'équilibrera.
    Ca arrivera, ca arrivera, ca arrivera. Le jour de la victoire.

    Ah ah ah, la foi est notre échafaud.
    Alerte, le néolibéralisme est famine, mort et terrorisme
    Alerte, néoliéralisme, prépare toi !
     
  11. coco3544

    coco3544 Membre du forum


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    8 Janvier 2011
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    SAHARA LUMBER

    Grenade dans l'orchestre à cordes,
    Colis piégé au garden party.
    Officiellement y a du désordre,
    Dans le journal, c'était marqué.

    Vous êtes partis pour la campagne
    N'est-ce pas, Mister, vous vous souvenez?
    Le beau soleil et puis bang! bang!
    La marina était minée.

    Le gros Dow Jones a débandé,
    Les héritières pissaient la peur.
    Qu'est-ce que vous dites? Ils ont enlevé
    Jusqu'au ministre de l'Intérieur?

    Sahara Lumber.

    Vitres blindées contre la haine,
    L'aéroport, faut faire ça vite;
    Un visa pour le Liechtenstein.
    Hélas! La terre est si petite.

    Au point précis Zéro Zéro,
    A l'heure dite de l'Histoire,
    Rencontrez donc votre bourreau,
    Le Métronome de l'Espoir.

    Ajoutons-y quelque clarté:
    Que dit le Grand Inquisiteur?
    "Excès de générosité."
    Vous avez trop donné, Mister.

    Sahara Lumber.

    Donné l'amour aux petits couples
    Et l'Amérique aux plus méchants,
    L'éternité aux Béotuks,
    Donné le temps au gouvernement.

    L'argent à ceux qui en ont déjà
    Et la musique à Yamaha.
    Donné tout le ciel à GM
    Et le soleil et son système.

    Livré ma soeur aux enfants de chiennes
    Qui n'ont de coeur qu'après cinq heures.
    La fin du monde à ceux qui viennent;
    Pus d'eau, pus d'air et pus de fleurs

    Sahara Lumber.

    Pour être "légal", vous êtes "légal",
    D'ailleurs on a tout visionné
    Avec les yeux noirs de Bhopâl.
    C'est juste qu'on est un peu tannés

    De vous entende dire du Saint-Jacques Club:
    "De toutes façons on sera pas là
    Quand les chimistes vont manger le globe,
    Quand l'océan explosera."

    Vous avez le sens des affaires,
    Le flair, le timing des voleurs.
    On a l'instinct des mammifères
    Et l'habitude de la douleur.

    Sahara Lumber.

    Nous, Antilopes de la Nuit
    Buvant aux sources confidentielles,
    Communards Capiteux des Fruits
    De tous les arbres du réel.

    Nous, Chevaliers de l'Apex
    Signant du X de l'esclave,
    On a signé pendant des siècles
    Avec du sang et de la bave.

    Pour que le printemps nous revienne,
    Obligatoire que le grain meure.
    Mettons qu'à soir vous êtes les graines,
    Nous autres on va faire les semeurs.

    Sahara Lumber.

    Vous n'êtes pas faits pour cette planète,
    Immenses ingrats et mal élevés;
    Buvez le fond de vos canettes,
    Les musiciens sont arrivés.

    On va vous jouer un, deux, trois, quatre,
    Le concerto pour corde au cou.
    Mesdames, Messieurs, Spécial Cravates,
    Ça va swinger pas mal beaucoup.

    Debout! C'est l'heure de la prière
    A Notre-Dame-des-Horreurs.
    Y a une erreur dans le dictionnaire
    Car le mot terre vient de terreur.

    -Richard Desjadins
     
  12. porka miseria

    porka miseria Membre actif


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    6 Mars 2011
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    BAD RELIGION : AMERICAN JESUS​

    I don't need to be a global citizen,
    'Cuz I'm blessed by nationality.
    I'm member of a growing populace,
    We enforce our popularity.
    There are things that seem to pull us under and,
    There are things that drag us down.
    But there's a power and a vital presence,
    It's lurking all around.

    We've got the American Jesus,
    See him on the interstate.
    We've got the American Jesus,
    He helped build the President's estate.

    I feel sorry for the Earth's population,
    'Cuz so few live in the U.S.A.
    At least the foreigners can copy our morality,
    They can visit but they cannot stay.
    Only precious few can garner our prosperity,
    It makes us walk with renewed confidence.
    We got a place to go when we die,
    And the architect resides right here.

    We've got the American Jesus,
    Bolstering national faith.
    We've got the American Jesus,
    Overwhelming millions every day.

    He's the farmer's barren fields, (In God)
    The force the army wields, (We trust)
    Expressions on the faces of the starving millions, (Because He's one of us)
    The power of the man, (Break down)
    He's the fuel that drives the Klan, (Cave in)
    He's the motive and the conscience of the murderer, (He can redeem your sins)
    He's the preacher on T.V., (Strong heart)
    The false sincerity, (Clear mind)
    The form letter that's written by the big computers, (And infinitely kind)
    The nuclear bombs, (You lose)
    The kids with no moms, (We win)
    And I'm fearful that he's inside me... (He is our champion)

    We've got the American Jesus
    See him on the interstate
    We've got the American Jesus
    Exercising his authority
    We've got the American Jesus
    Bolstering national faith
    We've got the American Jesus
    Overwhelming millions every day

    One nation, under God...


    Traduction (approximative)

    Le Jesus Américain

    Je n'ai pas besoin d'être citoyen du monde
    Car je suis béni par ma nationalité
    Je fais partie d'une population grandissante
    On impose notre popularité
    Certaines choses semblent nous pousser vers le haut,
    D'autres nous tirent vers le bas
    Mais il y a une puissance et une présence vitale
    Qui rôde en permanence

    Nous avons le Jesus Américain
    Je le vois sur l'autoroute
    Nous avons le Jesus Américain
    Il a aidé à faire la fortune du président

    Je suis désolé pour la population de la Terre
    Car si peu vivent aux Etats-Unis
    Au moins les étrangers peuvent copier notre moralité
    Ils peuvent visiter mais pas rester
    Seuls quelques privilégiés peuvent obtenir la prospérité
    Cela nous fait avancer avec une confiance renouvelée
    On a un endroit où aller quand on meurt
    Dont l'architecte habite juste ici

    Nous avons le Jesus Américain
    Défendant la foi nationale
    Nous avons le Jésus Américain
    Accablant des millions de gens tous les jours

    Il est la barrière du fermier (En Dieu)
    La force manipulée par l'armée (Nous croyons)
    L'expression sur le visage de millions d'affamés (Parce qu'il est l'un des nôtres)
    Le pouvoir de l'homme (Dépression)
    La carburant du Ku Klux Klan (Effondrement)
    Il est le mobile et la conscience de l'assassin (Il peut absoudre vos péchés)
    Il est le prêtre à la télé (Grand coeur)
    La fausse sincérité (Esprit lumineux)
    La lettre type écrite par de gros ordinateurs (et infiniment bon)
    Les bombes nucléaires (Vous perdez)
    Les gamins orphelins (Nous gagnons)
    Et j'ai bien peur qu'il ne m'habite... (il est notre champion)

    Nous avons le Jesus Américain
    Je le vois sur l'autoroute
    Nous avons le Jesus Américain
    Exerçant son autorité !
    Nous avons le Jesus Américain
    Défendant la foi nationale
    Nous avons le Jesus Américain
    Accablant des millions de gens tous les jours...

    Une nation, dévouée à Dieu
    Une nation, dévouée à Dieu
    Une nation, dévouée à Dieu...




    Pour moi le meilleur morceau sur l'utilisation de la religion aux Etats-Unis.
    Les paroles entre parenthèse sont les choeurs.
    La dernière phrase est la fin du serment d'allégeance au drapeau prêté tous les matins à l'école par les enfants américains : "One nation, Under God, with liberty and justice for all."
     
  13. Kébra zonard

    Kébra zonard Membre actif


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    15 Juin 2010
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    Merci Manuhc, je s'avais que c'etais de rene daumal et du mont analogue( bon pour l'année je me suis planté:) ) , je kif tous simplement ce texte qu'un ami jouer au théâtre, juste comme mon topic avais pas de sucés, j'ai penser tournais ça en jeux :ecouteurs: ....peuuuuufff . bon bref .
    mes ces simpas dit il et cool ton chat, j'ai une toute petite coletion de photos de chat sent poils j'adore... et puis ces comme pour les chates je les aiment sent...:ecouteurs:

    Merci aussi au personnes qui on poser des texte je les trouver super... ces cool laché vous ce topic et la pour ça.:ecouteurs:
     
  14. Los Pishtrackos

    Los Pishtrackos Uploadeur Membre actif


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    17 Juin 2011
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    ROUGE DANS NOS VEINES


    Peut-on s’indigner de la haine de ce monde,
    Sur une plage de Bora-Bora,
    Alors qu’explosait quotidiennement les bombes,
    Dans la ville de Tora-Bora.
    On brandit des Torahs, Évangiles et Corans,
    Pour une place au ciel le sang coulera a torrent,
    Que se soit des barbus, frisettes ou petit col blanc,
    Caricaturent les paroles et endoctrinent les jeunes gens.
    Et soyons démago, ici pas d’place au fanatisme,
    La haine de c’qu’est pas d’la France s’appelle patriotisme,
    Tous égaux a la naissance, mais après ça s’complique,
    Surtout si ton faciès est originaire d’Afrique.
    On stigmatise l’Islam, religion terroriste,
    Autrefois le judaïsme, religion lobbyiste,
    Donc voyons l’Histoire et c’que ça à donné…
    On refait les mêmes erreurs, saura t’on nous pardonner*?!

    Pour certains comme au solfège, 2 noires valent une blanche,
    Idéologie sudiste, elles pendront au bout d’une branche…
    Image exagérée mais exprimant la haine,
    20% de français prêt a voté droite extrême.
    La rejetone du borgne dans toute son éloquence,
    Dans sa xénophobie brigue la présidence*;
    On n’en est pas encore là, en effet c’est une chance,
    Même si le pays des droits de l’Homme commence à sentir rance.
    Sang papier réfugié sous le joug d’une traque,
    République du tonfa, démocratie d’la matraque,
    État policier obnubilé par l’insécurité*;
    Si vous chercher les coupables dans une glace ‘suffit d’vous admirer*!
    Des familles entières qui périssent dans les flammes,
    De ces hôtels miteux*; ou de ces caravanes
    Ecrasés par le bulldozer d’un quelconque ministère*;
    Sont-ils des criminels ceux qui veulent fuirent la misère*?!

    Un mur de la honte bâtit par ceux mêmes,
    Qui prient devant un autre plusieurs fois par semaine*;
    Un peuple agonisant dans un petit lopin de terre,
    Comme un autre pendant la seconde guerre*;
    Rockets artisanales contre les chars de Tsahal,
    Dans les deux camps, à la fin, couleront toujours les larmes*;
    Un processus de paix qui s’enlise et s’éternise,
    A croire que l’Sheitan a posé ses valises en Terre Promise.
    J’m’indignerai toujours de la haine de ce monde,
    J’m’indignerai toujours quand tomberont les bombes.
    Il est temps de lutter au profit de l’Humanité,
    Une seule race pour plusieurs couleurs, c’est toujours d’actualité,
    Je te salut mon frère combattant la répression,
    Salut à toi ma sœur qui pratique l’insoumission,
    Salam a tout les révolutionnaires rabza,
    J’déclame Shalom et One Love, Hasta la Victoria!​
     
  15. Black-Morty-Cash

    Black-Morty-Cash Sac à merde Membre du forum


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    14 Mai 2011
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    Voila plus de trente ans - Babylon Pression


    Ah ça ira, les aristos on les pendra
    Ah ça ira, les aristos on les pendra
    Voila plus de trente ans, qu’ils nous promettent
    Qu’on va nous trouver des emplois
    Voila plus de trente ans, qu’on voit les mêmes têtes
    Se pavaner comme des rois
    Voila plus de trente ans, qu’ils nous rackettent
    Et qu’ils échappent à la loi
    Voila plus de trente ans, qu’on a les miettes
    Le RSA ne suffit pas
    Ah ça ira, les aristos on les pendra
    Ah ça ira, les aristos on les pendra
    Voila plus de trente ans, qu’on sauve les banques
    Alors qu’elles laissent creuver les gens
    Voila plus de trente ans, que meurent nos soldats
    Pour Total, Bouygues ou Areva
    Il faut virer ces incapables
    Le peuple uni est imbattable
    Et si ça marche plus par le vote
    On ira frapper à vos portes
    Il faut plus compter sur les nôtres
    On va maintenant casser les vôtres
    On va casser maintenant les vôtres, les vôtres
    Il faut plus compter sur les nôtres
    On va casser maintenant les vôtres, les vôtres
    Ah ça ira, les aristos on les pendra
    Ah ça ira, les aristos on les pendra
    Car c’est nous, Car c’est nous, Car c’est nous, c’est nous
    Car c’est nous qui faisons la loi,
    Car c’est nous qui faisons la loi,
    Car c’est nous qui faisons, qui faisons la loi,
    C’est nous qui faisons la loi.
    Car c’est nous qui faisons la loi,
    Car c’est nous qui faisons, qui faisons la loi.
     
  16. Le Dernier Homme

    Le Dernier Homme est une larve Membre actif


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    20 Septembre 2009
    Re : Parole de chanson, texte, livre, article, que vous kifée ces ici

    un des tout bons morceaux du nouvel album des Justin(e) (Treillères Uber Alles), le texte est écrit par Fikce, le batteur (aussi chanteur de Mon Autre Groupe). C'n'est pas spécialement le meilleur des meilleurs des textes (les textes d'Alar sont juste orgasmiques et y'a des perles dans ce putain d'album) mais le morceau dans l'ensemble est tout d'meme très beau et super bien écrit (en écoute par là: http://justinepunkrock.bandcamp.com/album/treilli-res-ber-alles )


    Une Ode à la Mort - Justin(e) - Treillères Uber Alles

    À nos pères en sursis, à nos mères combattantes
    À nos guerres utiles, aux alliances, aux ententes
    À l'histoire qui échoue dans une côte d'Adam
    Aux mensonges de confort, à l'amour, à Satan
    À la fin qui insiste, à chaque pas de travers
    À cette fin qui résiste sous le poids du mystère
    Aux mystiques, aux croyants, aux scientifiques amants
    Et aux restes qui trainent dans les jardins d'enfants.
    Au seul frère qui me reste
    Au seul frère lui restant
    Aux bombes sur Paris
    À la mort évidemment.

    Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp
    Peu importe les signes et les artifices du temps
    On attend là.

    À ces dieux, aux damnés, qui ne laissent que le vide
    Assassins, suicidés, à ceux là qui décident
    Au néant qui séduit comme le parfum des flammes
    Qui caressèrent Waco et léchèrent Pompeï
    Du détroit de Messine jusqu'aux rues de Paname
    Sous une balle de Mesrines, dans une bulle d'hôpital
    Qu'importe le flacon du seul frère me restant
    Qu'importe le poison, à la mort évidemment.

    Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp
    Peu importe les cygnes et les artifices de leur chants
    On attend là.

    Pas de rappel possible à la fin de l'attente
    Mais avant le silence: des sirènes rugissantes.
    Il faudra bien s'y faire, peut-être même en rire
    Un de nous deux verra son dernier frère mourir.
    Du détroit de Messine aux fossés de Grandchamp
    Du destin de David à celui des assaillants
    Peu importe l'envie, peu importe le temps
    Peu importe l'ennui, peu importe le sang.
    Du destin d'une messine sous la terreur du tranchant
    Aux humeurs assassines des plus nobles tyrans
    Peu importent les cris, peu importe le vent
    Peu importe la mort, la mort évidemment.
     
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