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Les Québécois sont les champions toutes catégories de l'union libre

Discussion dans 'Forum Quebec Underground' créé par Jeff Dankrys_qc, 18 Juin 2008.

  1. Jeff Dankrys_qc

    Jeff Dankrys_qc


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    1 Juin 2008
    OTTAWA (PC) - Les Québécois sont plus que jamais les champions de l'union libre, dépassant pour la première fois les pays scandinaves et semant, loin derrière et depuis longtemps, le reste du Canada.

    Le portrait des familles brossé par Statistique Canada, à partir des données recueillies lors du recensement de 2006, fait état d'un Québec délaissant massivement le mariage. Le taux de couples vivant sous le même toit sans être mariés atteint des sommets et fait du Québec le leader mondial de ce type d'unions.

    Au total, 35 pour cent des couples québécois ont choisi l'union libre, une hausse de 20 pour cent par rapport aux données du recensement de 2001.

    C'est bien loin devant les autres provinces du Canada, où l'on retrouve en moyenne 13 pour cent de ces couples. Et le Québec devance désormais les pays qui ouvraient la marche depuis des années, tels la Suède (25 pour cent) et la Finlande (24 pour cent).

    "Le phénomène se poursuit. Les couples vivent de plus en plus en union libre", constate Laurent Martel, chef de la section de l'analyse démographique pour Statistique Canada.

    Cet autre caractère distinct du Québec n'est pas nouveau. Le peu d'intérêt des Québécois envers les "liens sacrés du mariage" s'explique par leur désaffection marquée pour la religion catholique amorcée avec la Révolution tranquille. Si "vivre accoté", comme on le disait péjorativement il y a 30 ans, était mal perçu, les choses ont bien changé au fur et à mesure que le Québec a rejeté la domination de l'Eglise dans la société.

    "Le mariage est associé à l'Eglise et ça contribue au fait que le Québec présente une proportion de couples en union libre plus élevé que dans le reste du Canada", poursuit M. Martel.

    Il souligne aussi que cette forme d'union, chez les Québécois, n'est pas plus instable que les mariages contractés par les Canadiens des autres provinces.

    "On a souvent eu la perception que l'union libre était une forme de mariage à l'essai. Au Québec, ce n'est vraiment pas le cas. Au Québec, les couples d'unions libres sont stables et ne le sont pas moins que les couples mariés, ailleurs au Canada", fait observer le démographe.

    Mais il n'y a pas qu'au Québec où l'union libre gagne du terrain. Dans le reste du Canada, les données du recensement démontrent que ce type de famille croît plus rapidement que le nombre de couples mariés. Depuis 2001, on en retrouve 19 pour cent de plus, "signe d'une plus grande acceptation sociale de cette structure familiale", note Statistique Canada.

    En fait, le recensement de 2006 souligne que, pour la première fois dans l'histoire du Canada, les personnes mariées sont en minorité. Plus de la moitié de la population de plus de 15 ans est célibataire, c'est-à-dire que ces personnes n'ont jamais été mariées, ou sont divorcées, veuves ou séparées.

    Conséquence directe de la popularité de l'union libre, la proportion d'enfants âgés de 14 ans et moins vivant avec des parents en union libre a augmenté. En 2006 au Canada, 15 pour cent des 5,6 millions d'enfants de 14 ans et moins vivaient avec des parents non-mariés, soit le triple du pourcentage enregistré il y a 20 ans.

    De plus, s'il y a quelques années l'union libre était une affaire de jeunes, ce n'est plus le cas. La croissance est plus rapide chez les personnes de 40 ans et plus.

    La famille nucléaire en miettes

    Le recensement mené l'an dernier par Statistique Canada fait aussi état d'une autre tendance, celle-là à la réalité plus dure puisque souvent reliée à la pauvreté. Le nombre de familles monoparentales atteint des sommets et représente le quart des familles avec enfants au Canada.

    Il s'agit du pourcentage le plus élevé jamais enregistré, mais la tendance à la hausse des dernières années semble se stabiliser, note l'agence fédérale.

    On dénombrait 1,4 million de familles monoparentales en 2006, représentant 26 pour cent de toutes les familles avec enfants. Il s'agit d'une hausse de huit pour cent, comparativement à 2001. Environ 80 pour cent sont des familles de femmes monoparentales, mais le nombre de familles monoparentales ayant un homme à leur tête a connu une croissance de 15 pour cent en cinq ans.

    On calcule que 2,1 millions d'enfants vivent désormais dans une famille monoparentale. Comme les revenus de ces familles sont moins élevés, ces enfants risquent plus de se retrouver dans un environnement défavorisé.

    Le recensement permet aussi de distinguer d'autres traits du portrait de la famille canadienne. Ainsi, les couples sans enfant (43 pour cent) sont plus nombreux que ceux qui comptent des enfants (41 pour cent).

    Comme dans le cas des recensements précédents, on retrouve les familles avec enfants surtout en banlieue des grands centres alors que les familles monoparentales ont tendance à s'établir dans les centres-villes dans grandes villes.

    Autre réalité émergeante au sein des familles, de plus en plus d'enfants âgés de 4 ans et moins ont une mère dans la quarantaine, ce qui démontre qu'un nombre croissant de femmes choisissent d'avoir un enfant tardivement. En 2006, la proportion était de 9,4 pour cent, contre 7,8 en 2001.

    Le phénomène des "grands enfants" qui tardent à quitter le cocon familial est aussi en progression. En 2006, 43,5 pour cent des adultes âgés de 20 à 29 ans habitaient chez leurs parents.

    Par ailleurs, le recensement démontre aussi que vivre seul est de plus en plus courant, une réalité qui n'est pas unique au Canada. Des 12 437 000 ménages canadiens, 27 pour cent comptaient une seule personne, une hausse de 7,6 pour cent par rapport à 2001.


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