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Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

Discussion dans 'Débats politiques, activisme et luttes sociales' créé par Timyo94, 15 Janvier 2011.

  1. Timyo94

    Timyo94 Petit AnArchiste Membre actif


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    10 Janvier 2011
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  2. 3-4-Sin

    3-4-Sin Membre actif


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    24 Juillet 2009
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    aahaha notre bon vieux karl marx, ouais vive le bon vieux communisme autoritaire.
     
  3. anarchOi

    anarchOi Comité auto-gestion Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    4 Avril 2008
    Canada
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Ouais Karl Marx est un autoritaire, plusieurs anarchistes en ont fait une très bonne critique. Par contre "le capital" vaut quand même la peine d'être lu si on peut se centrer sur la critique du capitalisme en oubliant la solution de l'état autoritaire proposé par Marx. "Le capital" est un excellente critique du capitalisme, surtout pour son époque, ce fut probablement un des premiers textes a critiquer de facon sérieuse le capitalisme et à en proposer son abolition.

    Par contre pour le manifeste du parti communiste, là c'est vraiment de la merde.



    Petits extraits de la critique des anarchistes contre marx:

    "Les marxistes prétendent que la dictature, seule - leur dictature bien évidemment - permettrait d'exprimer la volonté populaire. Notre réponse est celle-ci : nulle dictature n'a d'autre objectif que sa perpétuation et elle ne peut conduire qu'à l'esclavage du peuple la tolérant ; la liberté ne peut résulter que de la liberté, c'est à dire de la rébellion du peuple laborieux et de sa libre organisation. "
    bakounine
    "(...) Ainsi, aucun Etat, si démocratiques que soient ses formes, voire la république la plus rouge, populaire uniquement au sens de ce mensonge connu sous le nom de représentation du peuple, n'est en mesure de donner à celui-ci ce dont il a besoin, c'est-à-dire la libre organisation de ses propres intérêts, de bas en haut, sans aucune immixtion, tutelle ou contrainte d'en haut, parce que tout Etat, même le plus républicain et le plus démocratique, même pseudo-populaire comme l'Etat imaginé par M. Marx, n'est pas autre chose que le gouvernement des masses de haut en bas par une minorité savante et par cela même privilégiée, soi-disant comprenant mieux les véritables intérêts du peuple que le peuple lui-même."
    bakounine
    "Il y aura un gouvernement excessivement compliqué, qui ne se contentera pas de gouverner et d'administre les masses politiquement, (...) mais qui encore les administrera économiquement, en concentrant en ses mains la production et la juste répartition des richesses, la culture de la terre, l'établissement et le développement des fabriques, l'organisation et la direction du commerce, enfin l'application du capital à la production par le seul banquier, l'Etat. Tout cela exigera une science immense et beaucoup de têtes débordantes de cervelle dans ce gouvernement. Ce sera le règne de l'intelligence scientifique, le plus aristocratique, le plus despotique, le plus arrogant et le plus méprisant de tous les régimes"
    bakounine


    "De Marx à Lénine, et après leur disparition, ce parti a toujours voulu être l'éducateur de toute l'humanité laborieuse, aux dépens de ceux qui travaillent. Il ne se rend même pas compte qu'il est un éducateur intrus, jésuitique, qui s'efforce de conduire la masse opprimée sous le prétendu drapeau de la délivrance, alors, qu'irresponsablement il l'égare par une victoire apparente sur l'esclavage économique, politique, psychique. En réalité, il ne poursuit qu'une réforme de l'esclavage de l'humanité. Il a assez clairement démontré par ses actes, durant la grande révolution russe, qu'il savait être un excellent bourreau ; un bourreau non seulement de ceux qui, en période de lutte et parmi les hommes, représentent un élément malsain et corrompu, mais aussi de ceux dont l'impulsion est saine, pure, belle, qui se frayent noblement un libre sentier, qui travaillent au développement de toutes les forces créatrices pour le bien de l'ensemble social."
    - Nestor Makhno

    « Marx n’a pas le sens de la liberté ; des pieds à la tête c’est un autoritaire. »
    - Bakounine


    "Je déteste le communisme [autoritaire], parce qu'il est la négation de la liberté et que je ne puis concevoir rien d'humain sans liberté. Je ne suis point communiste parce que le communisme concentre et fait absorber toutes les puissances de la société dans l'Etat, parce qu'il aboutit nécessairement à la centralisation de la propriété entre les mains de l'Etat. [...] Je veux l'organisation de la société et de la propriété collective ou sociale de bas on haut, par la voie de la libre association, et non du haut en bas par le moyen de quelque autorité que ce soit. Voilà dans quel sens je suis collectiviste et pas du tout communiste"
    - Bakounine, fin septembre 1868

    "Prétendre qu'un groupe d'individu, même le plus intelligents et les mieux intentionnés, sera capable de devenir la pensée, l'âme, la volonté dirigeante et unificatrice du mouvement révolutionnaire et de l'organisation économique du prolétariat de toits les pays, c'est une telle hérésie contre le sens commun et couvre l'expérience historique, qu'on se demande avec étonnement comment un homme aussi intelligent que Marx a pu la concevoir"
    - Bakounine, 5 octobre 1872

    "Nous n'admettons pas même comme transition révolutionnaire, ni les Conventions nationales, ni les Assemblées constituante, ni les gouvernements provisoires, ni les dictatures soi-disant révolutionnaires ; paire que nous sommes convaincus que la révolution [...] lorsqu'elle se trouve concentrée entre les mains de quelques individus gouvernants, devient inévitablement et immédiatement la réaction."
    - Bakounine, 5 octobre 1872

    "Si le prolétariat devient la classe dominante, qui demandera-t-on, dominera-t-il ? (... ) Qui dit Etat dit nécessairement domination et, par conséquent, esclavage. (…) Sous quelque angle qu'on se place, on arrive au même résultat exécrable : le gouvernement de l'immense majorité des masses populaires par une minorité privilégiée, Mais cette minorité, disent les marxistes, se composera d'ouvriers. Ont, certes, d'anciens ouvriers, mais qui, dés qu'ils seront devenus des gouvernants, cesseront d'être des ouvriers et se mettront à regarder le monde prolétaire du haut de l'Etat, ne représenterons plus le peuple, mais eux-mêmes et leurs prétendons à le gouverner"
    - Bakounine, 1873

    "Les marxistes se consolent à l'idée que cette dictature sera temporaire et de courte durée. Selon eux, ce joug étatique, cette dictature est une phase de transition nécessaire pour arriver à l'émancipation totale du peuple: l'anarchie ou la liberté étant le but, l'Etat ou la dictature le moyen. Ainsi donc pour affranchir les masses populaires, on devra commencer par le asservir. (...) A cela nous répondons qu'aucune dictature ne peut avoir d'autre fin que de durer le plus longtemps possible"
    - Bakounine






    à lire aussi:
    Le socialisme contre l'autorité de George Ernestan
    Jean Marc Raynaud - L'Être profond de la mystification marxiste
    Le fascisme rouge de Voline
    Otto Ruhle - "fascisme brun, fascisme rouge" et "la lutte contre le fascisme commence par la lutte contre le bolchévisme"

    Et aussi la critique de Joseph Dejacque sur le communisme autoritaire en réponse au marxistes de la premiere internationale.... Le texte "A bas les chefs" est une bonne référence.... Tout ce qui a été dit pendant la 1ere internationale mérite d'etre lu pour comprendre la position des anars, surtout tout ce qui a été écrit par Bakounine
     
  4. Guantar

    Guantar Membre actif


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    23 Août 2009
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    C'est franchement réducteur quand même d'opposer aussi sèchement Bakounine et KM... Bakounine affirme dans une lettre qu'il est très admiratif de Marx. Nous sortez pas le chevalier blanc de la liberté qui pourfend le monstre barbu de l'autoritarisme, ça c'est du bon gros manichéisme puant. Le problème de Marx c'est qu'on l'assimile tout de suite à l'URSS et tout le bordel qui a suivi sa mort. Sauf que, en tant que tel, il n'y a jamais eu de société communiste, seulement des sociétés socialistes comme l'entendait Lénine, c'est-à-dire des sociétés qui sont restées dans leur période de transition post-révolutionnaire et pre-communiste. Et mis à part ceci les concepts de Marx marquent notre époque, il n'y a qu'à lire un journal comme Le Monde Diplomatique ou encore un bouquin comme La Société du Spectacle où Guy Debord se place dans la lignée de Marx.
     
  5. anarchOi

    anarchOi Comité auto-gestion Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    4 Avril 2008
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    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Il écrit : « Nous fûmes assez amis […] Je ne savais alors rien de l'économie politique, je ne m'étais pas encore défait des abstractions métaphysiques, et mon socialisme n'était que d'instinct. Lui, quoique plus jeune que moi, était déjà un athée, un matérialiste savant et un socialiste réfléchi […] Nous nous vîmes assez souvent, car je le respectais beaucoup pour sa science et pour son dévouement passionné et sérieux, quoique toujours mêlé de vanité personnelle, à la cause du prolétariat, et je cherchai avec avidité sa conversation toujours instructive et spirituelle lorsqu'elle ne s'inspirait pas de haine mesquine, ce qui arrivait, hélas !, trop souvent . Jamais pourtant il n'y eut d'intimité franche entre nous. Nos tempéraments ne se supportaient pas. Il m'appelait un idéaliste sentimental et il avait raison ; je l'appelais un vaniteux perfide et sournois, et j'avais raison aussi. » Cité par Kaminski, Bakounine, la vie d'un révolutionnaire. Toutes les relations entre Bakounine et Marx sont résumées là...


    Bakounine et Marx ont toujours été radicalement opposés, idéologiquement parlant, c'est un fait historique et merci de ne pas le déformer même si les faits ne plaisent pas à ta sympathie marxiste-autoritaire.

    Même sans l'URSS et tout le bordel, ca reste de l'autoritarisme, et les sources que je viens de citer l'ont clairement expliqué, et ce, avant même que naisse l'URSS.

    Bla bla bla, discours typique qu'on entends toujours des marxiste-autoritaires. Si les sociétés marxiste en sont resté a ce point, c'est justement parce que cet idéologie est bourré de failles, c'est ce qui arrive quand on n'abolit pas l'État et qu'on se sert de la dictature a fins révolutionnaire.

    Mais je te vois déjà venir, en bonne pute-à-marx la prochaine étape ca va etre que tu va venir prétendre que le marxisme n'est pas autoritaire.

    Et ? Guy debord est aussi très proche des anars.... contrairement à Marx.
     
  6. Timyo94

    Timyo94 Petit AnArchiste Membre actif


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    10 Janvier 2011
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    mwai p'tètre que je suis trop jeune pour les conneries politique mais moi je dis :a:
    sans dec faut pas ce prendre la tête
     
  7. anarchOi

    anarchOi Comité auto-gestion Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    4 Avril 2008
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    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    C'est en minimisant tout ca qu'un jour on fera une révolution qui deviendras une dictature du prolétariat, puis ensuite une dictature tout court... parce que les gens n'auront pas accordé assez d'importance aux failles du marxisme et sa nature autoritaire. C'est un sujet important.
     
  8. Timyo94

    Timyo94 Petit AnArchiste Membre actif


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    10 Janvier 2011
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    moi je dis le pouvoir au peuple et l'égalité pour tous
     
  9. anarchOi

    anarchOi Comité auto-gestion Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    4 Avril 2008
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    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Moi aussi, le problème c'est que le marxisme ce n'est pas ca..
     
  10. Timyo94

    Timyo94 Petit AnArchiste Membre actif


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    10 Janvier 2011
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    franchement moi, j'ai des choses a apprendre, la quand je regarde cette discution, sa remet en question mon enfance ou KM était le père noël et Lénine mon grand père, j'ai encore beaucoup a apprendre(et a lire^^)
     
  11. Timyo94

    Timyo94 Petit AnArchiste Membre actif


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    10 Janvier 2011
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme, le communisme c'est l'inverse
     
  12. anarchOi

    anarchOi Comité auto-gestion Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    4 Avril 2008
    Canada
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Les Trotskistes par exemple sont des gens qui dénoncent avec vigueur le Stalinisme et sa logique concentrationnaire et Totalitaire. De même, les communistes de conseil à la mode de Pannekoek ou de Rosa Luxembourg et un certain nombre de Marxistes uniquement Marxistes n’hésitent pas à tirer à boulets rouges et sur le Stalinisme, et sur le léninisme. Aussi, il peut sembler quelque peu abusif de rendre responsables d’une réalité donnée ceux qui se montrent critiques par rapport à cette réalité. En d’autres termes les staliniens, les Trotskistes, les conseillistes... et à plus forte raison Marx lui-même, est-ce vraiment bonnet blanc et blanc bonnet ? Se pencher sur Marx et sa méthode d’analyse pour les passer au tamis de notre critique constitue-t-il une étape vraiment nécessaire pour comprendre la logique profonde du Capitalisme d’État et y mettre le plus rapidement un terme définitif ? Ne conviendrait-il pas mieux de dissocier l’idéologie et les faits ? N’est-ce pas perdre son temps que de tenter de démontrer qu’entre Marx et le Goulag il y a un rapport de cause à effet ?

    Perdre son temps, perdre son temps, mon cul ! Certes, les staliniens, les Trotskistes, les conseillistes... Marx et sa méthode d’analyse ce n’est pas bonnet blanc et blanc bonnet. Entre les uns et les autres, il y a des différences évidentes, mais, et c’est là le sens profond de notre réflexion, n’y-a-t-il pas également des convergences toutes aussi évidentes ? En d’autres termes ces différences entre les innombrables chapelles du Marxisme sont-elles de l’ordre du FOND ou de la FORME ? Et dans l’hypothèse où tous ces braves gens ne seraient que des aspects différents d’une même logique, pourquoi, oui pourquoi, serait-il inconvenant de poser, comme Jacques Chancel à la belle époque de « Radioscopie », la question : « Et Dieu dans tout ça ? »

    Car il ne faudrait quand même pas charrier ! Les convergences entre les innombrables planètes de la galaxie Marx existent et elles ne sont pas mineures. C’est ainsi par exemple que les Trotskistes, ces stakhanovistes de l’antistalinisme, n’ont commencé à dénoncer la dynamique concentrationnaire et Totalitaire du Stalinisme que quand ils en devinrent les victimes. Trotski, il faut le savoir, fut l’un des fusilleurs de Kronstadt ; le bourreau de l’Ukraine maknoviste ; l’un des fondateurs de la Tchéka ; l’un des museleurs de l’Opposition ouvrière au sein du parti bolchevique ; et il s’illustra, bien avant Jaruzelski, comme compositeur, chef d’orchestre et premier violon de la militarisation du travail. Sa critique du Stalinisme, on le voit, ne date donc que de l’instant où il a été évincé du pouvoir et où il a été broyé par la machine qu’il avait mise en place avec son compère Lénine. Et pire, elle ne porte que sur la forme et pas sur le fond même du stalinisme. Car là encore, il faut quand même le savoir, le concept Trotskiste « d’État ouvrier dégénéré » signifie que le stalinisme n’est pas pourri jusqu’à la moelle et qu’il peut être « redressé ». Un pt’it changement d’équipe dirigeante, Lambert à la place d’Andropov, et hop ! en U.R.S.S. cela suffirait pour remettre le train du stalinisme sur les rails du léninisme et du Socialisme à visage humain. Certes je caricature, mais pas autant que ça. Les trotskistes n’affirment-ils pas, sans rire, que le stalinisme est une « déformation » du léninisme, alors que tout le monde sait maintenant que le parti unique, la dictature sur le Prolétariat, l’élimination physique des composantes non bolcheviques du mouvement ouvrier, le Capitalisme d’État, la bourgeoisie rouge, les camps... et d’une manière générale tout ce qui forme l’ossature du système sociétaire stalinien datent de l’époque où Lénine et Trotski étaient au pouvoir ?

    Bref, entre le Trotskisme et le stalinisme, si différence il y a elle ne porte nullement sur le fond. Et c’est du même tabac pour les conseillistes dont à propos desquels il paraîtrait qu’ils seraient et antistaliniens, et antiléninistes. Antistaliniens et antiléninistes, tu parles. Il suffit de lire le bouquin d’Herman Gorter « Réponse à Lénine » (édité chez Spartacus) pour voir (c’est écrit noir sur blanc) que la différence entre le conseillisme et le léninisme porte essentiellement sur des questions de tactique. Sur le fond l’accord est réel. Ce n’est pas moi qui le dit.

    Dans ces conditions, s’il convient de ne pas se laisser aller à faire de l’amalgame à la petite semaine et de reconnaître à chacun des épigones de Marx sa spécificité propre, il convient également de bien préciser que la différence n’exclut pas la ressemblance et même l’identité de vue sur le fond. Le Trotskiste d’un jour, c’est ainsi, est souvent le stalinien du lendemain ; et kif kif pour le Marxiste antistalinien et antiléniniste. D’ailleurs si les uns et les autres se réclament de la même doctrine ce n’est pas par hasard. C’est parce que cette doctrine leur permet par-delà les différences de formulation de se retrouver sur l’essentiel.

    Alors, finalement, le Marxisme serait donc une grande famille ? Eh oui ! Et comme toutes les grandes familles, celle du Marxisme a un père : Marx et l’idéologie qu’il a forgée. Et donc, on peut dire que Marx, Lénine, Staline, Trotski, Mao, Tito, Castro, Rosa Luxembourg, Pannekoek... si ce n’est pas du pareil au même, ça y ressemble étrangement. Et au cœur, à l’origine, à la base de cette similitude et de cet accord sur le fond, il y a un homme, Marx - cela ne nous intéresse pas fondamentalement car le bougre n’est plus de ce monde - et surtout une doctrine et une méthode d’analyse, et là ça nous intéresse déjà plus car le matérialisme dialectique et le matérialisme historique, malheureusement, ont survécu à celui qui les a conçus. Et ils constituent le fumier sur lequel continuent d’éclore les roses rouges, bleues, blanches, jaunes... du Marxisme avec leurs épines en forme de Totalitarisme, d’Impérialisme et de Capitalisme d’État. Sous le Goulag, au bout du compte, quand on creuse un peu on finit toujours par retrouver Marx.

    (Extrait de L'être profond de la mystification Marxiste de Jean-Marc Raynaud)



    Après la critique du Stalinisme et du léninisme, la critique du Marxisme comme méthode d’analyse et comme théorie de l’histoire s’avère donc être la dernière étape de la mise à nu de l’imposture du communisme autoritaire. C’est une étape qui est actuellement à l’ordre du jour grâce à la recherche anthropologique actuelle et qu’il nous faut mener à son terme car c’est à ce niveau que se situe l’être profond du Marxisme. C’est là en effet que le Fascisme rouge avec ses sanguinaires bouffons staliniens, ses sanguinaires adjudants léninistes et ses clowns tristes du Marxisme soi-disant antistalinien et antiléniniste, plonge ses racines. C’est sur ce fumier que pousse l’étatisation de la société, le Capitalisme d’État, le totalitarisme... et la dictature sur le Prolétariat par une minorité de pseudo-détenteurs de la science.

    Qu’on ne s’y trompe donc pas, la réflexion sur Marx et le Marxisme et la critique de Marx et du marxisme sont brûlantes d’actualité. Certes le barbu est une charogne qui pourrit depuis un siècle, mais son âme est, hélas ! encore bien vivace et elle hante les derniers carrés de staliniens, les bataillons tristes du léninisme, les régiments pète-sec du marxisme antistalinien et antiléniniste et les cohortes innombrables des insignifiants sous influence. Et c’est cette âme, cette doctrine et cette méthode d’analyse qu’il nous faut envoyer une bonne fois pour toutes rejoindre Dieu et le Diable dans la poubelle de l’histoire pour que le chemin de la Révolution Sociale et de l’espoir soient enfin libre de toute hypothèque.

    (extrait du même texte de J-M Raynaud)




    Marx dénonce l’État comme l’organe d’autorité qui sanctionne et défend les formes d’exploitation économique et la domination de classe. En logicien rigide et abstrait, Marx conclut : Donc en supprimant l’exploitation économique et la domination de classe, l’État FINIT par disparaître, faute de raisons de subsister. Mais qui va se charger de détruire l’exploitation économique et les rapports de classes ? l’État, au service du prolétariat !... (?)

    L’État a donc, pour Marx, deux aspects, deux faces, deux rôles historiques, diamétralement opposés. D’une part, Marx ne cesse de répéter que l’État est uniquement un instrument de domination et d’exploitation. Mais du jour où ce même État sera entre les mains du prolétariat, il pourra cesser d’être un instrument de domination et d’exploitation, il deviendra inoffensif, et, comme le dit plus tard Engels : mourra en s’endormant.

    Pour Marx, l’État est une institution n’ayant ni vie ni pouvoir propres ; il n’est qu’un reflet, une conséquence de la domination de classe. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter davantage au sujet de l’État, dès l’instant que la domination de classe est abattue.

    C’est là que gît toute l’erreur Marxiste. L’État en lui-même et par lui-même constitue une oppression sociale. Il engendre et développe l’exploitation et crée, pour terminer, de nouvelles dominations de classes ou de castes. C’est ce que nous démontrerons en confrontant l’étatisme marxiste avec la raison et les faits.

    À vrai dire, jamais les marxistes ne prétendirent que la forme étatiste est la forme politique du socialisme. Dans toute controverse à ce sujet, ils reconnaissent dans l’État une contradiction du socialisme, mais l’admettent comme un mal nécessaire... transitoirement. Ils entendent par là qu’après avoir balayé les survivances du capitalisme et imposé une structure économique Socialiste, le pouvoir d’État, n’ayant plus de raison d’être, abdiquera, disparaîtra.


    (Extrait de Le socialisme contre l'autorité de George Ernestan)






    "J'ai, dans un numéro du Monde Libertaire, à l'occasion du congrès international, posé le problème des rapports entre l'anarchisme et le marxisme, et j'ai esquissé la tactique d'un marxisme dans le vent qui cherche dans un apport libertaire, comme d'autres avaient cherché dans un apport démocratique, le second souffle d'une doctrine usée par le pouvoir, par ses échecs, par ses compromissions.

    Le marxisme s'inscrit dans le cadre d'une société, dont il constitue l'opposition. Il crèvera avec elle et tous ceux qui l'auront suivi crèveront également. C'est en dehors que se construiront les principes qui marqueront le départ d'une nouvelle civilisation. Il est stupide de ne pas se démarquer nettement et de reprendre, à la suite du marxisme, toute cette politique des étapes démocratiques ou autres, car une différence fondamentale nous oppose. Les marxistes travaillent pour un homme abstrait à inscrire dans l'histoire, alors que nous travaillons pour un homme concret, qui lutte près de nous.

    Mais, plus peut-être que pour des raisons de propagande, nous devons nous en démarquer pour des raisons pratiques. La marxisation du mouvement, par ces priorités, nous inscrira inévitablement dans la société, dans son opposition certes, mais dans la société tout de même. C'est ce qui est arrivé à tous les marxistes dans l'histoire. Je le répète, s'insérer dans la société, à quelque place que ce soit, c'est se préparer à mourir avec elle, et c'est perdre tout espoir de lui succéder. Remarquez-le, tous ceux qui se sont laissé gagner à ce jeu, un jour d'élection, ont fini, ou finiront, dans un préau d'école. Et tous ceux qui rêvent de finir dans un préau d'école n'ont qu'un but, transformer la FA de façon qu'elle cesse d'être un obstacle et devienne un tremplin pour leur ambition politique.

    Le problème est clair. Oui, nous devons adapter nos éléments théoriques afin de les inscrire dans le mouvement des choses. Mais cette adaptation est un travail intérieur, l'apport extérieur ne peut être qu'un élément de mesure, jamais un élément de base. Il est donc essentiel de démystifier devant les travailleurs le marxisme et surtout de rendre au mouvement révolutionnaire traditionnel, et à ses penseurs, tout ce que le marxisme s'est approprié.

    - Maurice JOYEUX
     
  13. JUDerAtS

    JUDerAtS Objecteur de croissance Membre actif


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    6 Novembre 2009
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Pas mal les extraits de tes bouquins ( surtout le premier ) , faudrait que je m'en procure un exemplaire . Les auteurs sont de quelle mouvance ( je connais que dalle à l'anarchisme donc désolé si c'est sensé sauter aux yeux ^^ ) ?
     
  14. helter.skelter

    helter.skelter Le fachiste Nouveau membre


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    9 Février 2011
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Donc, le communisme est l'exploitation par l'homme, de l'homme (en terme de dignité humaine et morale je présume) Hormis la sincérité, et la volonté anticapitaliste de la phrase, je ne vois pas en quoi elle une alternative viable. L'exploitation par l'homme, de l'homme est inadapté en tant que système politique, car se concentre soit en une démarche d'auto gestion, qui est une contre vérité dans la pensée de Marx, et une utopie. Soit l'exploitation, non pas par l'homme, mais par un pouvoir exécutif, de l'homme, donc une restriction, voir une annihilation des ces libertés, et un conditionnement de la masse (ce qui s'est passé dans tous les régimes communiste). Et ces précisément la politique égalitariste qui mènent à la dictature, ou l'on te dit quoi pensés, ce qui est bien, ce qui est mal...

    La nature humaine ne fonctionne pas comme ça, un philosophe comme Nietzsche l'a aisément démontré. L'espèce humaine fait partie d'un tout, nous sommes des animaux, et la sélection naturelle est une REALITE, tout comme la volonté de puissance... C'est en cela que l'anarchisme est une aberration "L'ordre moins le pouvoir", donnez moi une seule espèces qui ne fonctionne pas par hiérarchisation, et par pouvoir ? D'ailleurs dans la pensée, le communisme et l'anarchisme sont "apparemment" proche, donnez moi un exemple d'un régime communiste, auto-gérer qui fonctionne ?

    Pour ce qui est du capitalisme, des capitaux en somme, ils sont mondialisés, et les régimes communistes l'avaient, et l'ont bien compris, voila pourquoi ils nationalises tout à chaque fois. Si tu enlève la politique égalitaire et de redistribution à outrance, cela s'appelle le national-bolchevisme, plus connus sous le nom de nationalisme révolutionnaire.

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  15. anarchOi

    anarchOi Comité auto-gestion Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    4 Avril 2008
    Canada
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    ton post pue l'anti-communsime primaire ...

    Cette hiérarchie peut être à l'horizontale au lieu d'être à la verticale et ce pouvoir peut être donné au peuple au lieu d'être donné à une minorité de privilégiés

    Peut être proche mais très différents, surtout au niveau de la question étatique et sur la dictature.

    Quant à l'auto-gestion, il y a plusieurs exemples d'anarchisme en action dans l'histoire, les plus importants étant la révolution espagnole, l'ukraine libertaire, et encore aujourd'hui il y a les zapatistes au mexique, auroville en inde, le village de christianna, etc...


    ?????

    n'importe quoi...

    premièrement, le nationalisme révolutionnaire et le national-bolchévisme sont deux choses complètement différentes.

    Après, la différence entre le communisme et le national-bolchévisme c'est surtout sur la question de l'internationalisme, des étrangers et de l'immigration.
     
  16. Bajicof

    Bajicof Faux-Keupon Membre actif


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    30 Septembre 2008
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    On à vu et revu ce genre de post 50 fois, et qu'est-ce que ça change? RIEN! Franchement helter.skelter si je vois une aberration ici, je dirais que c'est ta tête.
     
  17. Marvin Rouge

    Marvin Rouge Membre du forum


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    8 Février 2010
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    et sinon que pensez-vous du Capital en manga, j'ai vu ça au festival d'angouleme j'ai été sidéré, quelqu'un parmis vous l'a lu ? est-ce que ça vaut quelque chose ?
     
  18. anarchOi

    anarchOi Comité auto-gestion Uploadeur Équipe technique Membre actif


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    4 Avril 2008
    Canada
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Le capital en manga ? Hahaha, c'est une blague ? :oups:
     
  19. Marvin Rouge

    Marvin Rouge Membre du forum


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    8 Février 2010
  20. m-r.son

    m-r.son Membre actif


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    31 Mars 2009
    Re : Karl Marx: LE CAPITAL Édition populaire (résumés-Extraits) Par Julien Borchardt Texte français établi par J.-P. Samson

    Et pour les flemmards ou les recalcitrants à la bible marxiste, y'a l'Abrégé du Capital écrit par Cafiero... Edition le Chien Rouge.