Encore de la marde à Mtl-Nord...

Apparemment, il se passe encore de la marde à Mtl-Nord, un regroupement de "jeunes" dans un parc aurait "dégénéré" et les flics auraient fait un "important déploiement"... (http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/faitsdivers/archives/2009/06/20090616-234648.html)
Ça m'inquiète tout ça, mais tant qu'à moi ça prouve que la lenteur procédurale des regroupements communautaires ainsi que leurs bien intentionnés "chantiers" n'ont mené à aucune améliorations, même si c'est encore tôt, ils cherchent à régler un problème qui ne se règle pas avec des jeux vidéos, de l'entertainment et plus d'emplois au McDo...
La situation à Mtl-Nord n'a pas changée, les flics ont un peu changé de tactique, mais juste pour mieux intervenir en cas d'émeutes réellement...les problèmes d'emplois sont toujours là, les problèmes d'intégration des immigrants sont toujours aussi présents...et la tabarnak de mode commercialisée du gangsta rap n'aide pas non plus.

By the way....vous saviez que sur 1300-quelques véhicules, la SPVM en a 419 (le tier dans le fond) de banalisés...

 

Re : Encore de la marde à Mtl-Nord...

@Mamelon: j'ai exagéré un peu pour ce qui est des groupes communautaires, en fait, je suis apparemment un intervenant socio-communautaire (la dernière fois qu'on m'a dit c'était quoi le "vrai" nom de ma job...) à mtl-nord et je vois certains problèmes qui ne sont pas adressés, sans compter le support des policiers par le milieu communautaire. C'est un peu ça qui me fâche...

Pour ce qui est de l'intégration des immigrants, oui, il y a beaucoup de ressources, et de très bonne ressources, mais le "outreach" de ces ressources est loin d'être optimal, bien qu'il s'améliore rapidement. Il y a le problème de la langue, qui complique certaines choses, par exemple, il y a parfois des parents qui ne parleront presque uniquement créole ou arabe, ce qui rend l'accès à certaines ressources compliqué. (notez que je ne critique pas ici les gens qui "n'apprennent pas le français", ou ce genre d'argument là, le français est dur à apprendre, probablement difficile à enseigner aussi, et quand les ressources sont en français ou en anglais....je vous laisse deviner le résultat)
Sur une note positive par contre, plusieurs ressources et intervenants sont multilingues et des projets sont montés pour répondre à des problématiques spécifiques à certaines communautés. Par exemple, le projet pair-aidant, pour aider à prévenir la délinquance juvénile dans la communauté haïtienne, qui cherche à créer une prise en charge de la communauté par la communauté.
(À ce qu'on me dit, ce sera beaucoup pour parler de l'éducation de l'enfant, puisqu'il y a des différences majeures entre ici et Haïti à ce niveau là!)

 

Re : Encore de la marde à Mtl-Nord...

Pour ce qui est du gangsta rap, l'intention initiale était surtout de décrire des réalités et certains éléments de la culture hip-hop étaient plus politisés que je ne le croyais au départ. Par exemple, vendre du crack...certains ont commencés à la faire parce que, même si les accros restaient, au moins les profits n'allaient pas à des blancs qui se foutaient des noirs dans les "ghettos".

Le problème, c'est que la reprise commerciale du style donne lieu à une image précise pour les jeunes, surtout les jeunes noirs, ils se font vendre une image contrôlé et diffusée en grande partie par des blancs (et pour leurs profits!!!). Un jeune ado, influençable comme tant d'entres-eux, qui peut avoir des problèmes avec ses parents et venir d'un quartier pauvre, va facilement s'accrocher à des modèles masculins qui paraissent forts et semblent réussir dans la vie... Sans se questionner sur les intérêts des gens qui créent cette mode à l'esthétique parfois douteuse...