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Le familistère de Godin

Discussion dans 'Discussion générale' créé par Shady, 6 Décembre 2013.

  1. Shady

    Shady Membre du forum


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    21 Octobre 2012
    Avec le lycée, on a visité le Familistère de Godin et on a eu une petite visite guidée, pour en venir à la condition de ses ouvriers...

    Ils géraient eux-mêmes leur entreprise, ils étaient en quelque sorte leur propre chef, et leur "patron" n'avait pas tellement plus de privilège qu'eux, pour l'époque, il leur avait donner accès à tout ce qu'un bourgeois pouvait s'offrir. Une utopie devenue réalité.

    Mais ce que la guide n'a pas fait remarqué c'est que tout leur mobilier était de la marque Godin, ils pouvaient décorer leur appartement comme ils voulaient mais c'était obligatoirement un meuble Godin. Et avec leur pauvre salaire, ils n'avaient pas vraiment le choix.

    Mais ce qui est intéressant dans ce que Godin a entrepris, c'est qu'il a réalisé quelque chose de révolutionnaire pour son époque, pourrons-nous réinstaurer ce système aujourd'hui ? Du moins encore plus évolué ? On vire carrément le patron et tous les ouvriers travaillent ensemble.

    C'est peut-être fou de penser ça puisqu'on est dans un système très individualiste, mais je pense que ce serait pas mal de réfléchir à ça, c'est peut-être la petite graine qui va changer tout.

    Ou alors c'est une grosse connerie et je vais me coucher :(
     
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  2. punkaval

    punkaval Aliéné Membre actif


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    21 Septembre 2013
    Re : Le familistère de Godin

    L'individualisme est une grosse connerie.

    L'individualisme, c'est le vice de la personnalité. Il faut que chacun ait la personnalité qu'il souhaite, mais il faut cesser de fonctionner les uns CONTRE les autres.
     
  3. PapaSchultz

    PapaSchultz Seins Paire Uploadeur Membre actif


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    7 Décembre 2009
    Re : Le familistère de Godin

    Vous avez pas comprit ce qu'était, réellement, l'individualisme.
     
  4. Candide

    Candide Bérurier noir Membre actif


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    27 Juin 2013
    Re : Le familistère de Godin

    Thoreau était individualiste, un pur et dur et pourtant beaucoup d'anarchistes le prennent comme référence : posez-vous la question du pourquoi.
     
  5. punkaval

    punkaval Aliéné Membre actif


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    21 Septembre 2013
    Re : Le familistère de Godin

    Qu'est-ce que l'individualisme alors ?
     
  6. PapaSchultz

    PapaSchultz Seins Paire Uploadeur Membre actif


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    7 Décembre 2009
    Re : Le familistère de Godin



    Individualisme

    L'Individualisme est une philosophie qui privilégie l'individu au niveau politique, social et moral, par rapports aux droits, intérêts et valeurs du groupe, ou de la communauté. Les divers courants de pensée individualiste considèrent l'individu comme seule réalité et comme principe de toute évaluation et se refusent à considérer les problèmes humains de façon collective. L'Individualisme ne reconnaît pas comme entités véritables et autonome les grands ensembles que sont les sociétés, les peuples, la nation ou même l'humanité.

    Ainsi, l'individu s'affirme d'abord dans son unicité et sa différence ; toutes tentatives de réduction et d'assimilation à un tout qui ne respecterait pas ces caractéristiques constituantes sont donc néfastes et dangereuses. Quelque soit sa tendance, l'Individualisme considère l'individu comme un être indépendant, maître de son corps, de sa vie et de ses actions. Il prône, selon le type d'Individualisme, une liberté qui se traduit par le droit de propriété individuelle, la liberté de pensée et d'expression, ou la liberté des moeurs.

    Le principe individualiste a soulevé dès le XVIIIe siècle la question de la relation entre les intérêts particuliers et l'intérêt général. Comment assurer une cohésion dans une société individualiste où chaque individu poursuit son intérêt particulier ? Les réponses apportées par les individualiste sont diverses, mais ne tombent jamais dans le solipsisme ou le repli nombriliste sur soi. En satisfaisant ses intérêts et ses besoins, l'individu oeuvre généralement dans l'intérêt des autres. Mais puisque l'individu isolé, qui ne tient pas compte des intérêts des autres, risque fort de ne pas survivre très longtemps, son intérêt bien senti est de s'associer et de collaborer avec ses semblables à certaines tâches et activités. L'association ainsi formée garde un caractère momentané et conditionnel puisqu'elle repose sur le consentement libre et mutuel. L'association telle qu'envisagée par les individualistes n'a pour but que la satisfaction des intérêts individuels, qui ne sont jamais sacrifiés à un chimérique intérêt général, public ou national.

    Le principe individualiste rencontre cependant diverses objections. Ainsi, le nationalisme, la plupart des religions et des théories démocratiques et collectiviste ainsi qu'en sociologie, la méthodologie holiste tendent au contraire à donner la primauté à la société sur l'individu.

    Il importe de distinguer l'individualisme du personnalisme qui comprend l'homme comme individu conscient du bien et du mal, libre et responsable, comme un sujet raisonnable, responsable de ses actes, qui mérite le respect. Pour le personnaliste, ce qui distingue la personne de l'individu, c'est ce qui en quelque sorte lui est extérieur, supérieur et universel : son essence divine, son caractère humain, sa faculté d'agir selon la morale universelle.

    L'individualisme libéral

    L'individualisme libéral (ou Bourgeois, voire parfois qualifié d'autoritaire), en faisant de l'individu la seule réalité, la seule entité reconnue, se rattache à la tradition occidentale humaniste qui plonge ses racines dans la philosophie grecque.

    L'individu libéral

    « L'homme, mesure de toute chose » de Protagoras préfigure, en effet, la valorisation libérale de l'homme qui trouve en lui-même sa vérité et ses valeurs. L'individualisme libéral se réfère également au respect kantien de l'homme, qui fait que l'individu ne doit pas être traité comme un moyen mais comme une fin.

    Cet individu libéral n'est toutefois par l'individu réel, existant, divers et multiple ; il est plutôt l'individu en tant qu'essence commune à chaque homme particulier. Ainsi, l'individualisme libéral se fonde sur une définition de la nature humaine et de la liberté qui lui est inhérente.

    Les droits de l'individu sont donc, pour le libéral, naturels et ne dépendent pas du bon vouloir des institutions sociales. La société est d'ailleurs conçue comme un assemblage d'individus qui visent à défendre et à satisfaire leurs intérêts particuliers. La société libérale est un moyen au service de l'individu et non l'inverse. Elle repose sur un contrat social librement consenti et résiliable à volonté.

    La société Libérale
    Il n'y a donc pas, dans la conception libérale de l'individualisme, d'antagonisme entre la société et l'individu. L'homme est un animal social et sociable qui a besoin de l'aide de ses semblables pour arriver à ses fins. Ce que les libéraux rejettent, c'est la subordination de ces fins particulières à des fins collectives. Selon l'individualisme libéral, la poursuite par chacun de son intérêt particulier conduit nécessairement à l'harmonie sociale, selon la théorie de la «main invisible» d'Adam Smith dont la plupart des libéraux se sont inspirés.

    Le véritable intérêt rationnel et raisonnable de l'individu n'est donc pas de se révolter, d'entrer en guerre contre le reste de la communauté, puisque les désagréments occasionnés par les représailles et la vengeance qui s'exercerait alors irait à son encontre. Le travail, exécuté dans le but purement égoïste de la survie, du confort ou de l'enrichissement personnel, contribue, quel qu'il soit, à l'intérêt collectif.

    État et capitalisme

    La conciliation des intérêts individuels et collectif n'a donc nul besoin de passer par l'intervention d'une instance supérieure régulatrice comme l'État (néanmoins La plupart des libéraux n'en préconisent toutefois pas l'abolition, au contraire des anarchistes), qui organise artificiellement l'harmonie. L'État doit être fondé sur le contrat social et respecter les droits naturels des individus. En ce sens, plusieurs individualistes libéraux se qualifient de minarchistes : l'État doit être minimal, être un instrument dans la protection de l'ordre établi, des individus et de leurs droits.

    Ainsi, l'État est au service de la société qui, elle-même est au service des individus qui la constituent. Son but est de maintenir l'ordre établi et surtout le droit de libre jouissance de la propriété des individus, qui est la fondation de leur liberté. La sécurité, qui repose sur la conservation d'un ordre établi, est une valeur bourgeoise par excellence. La bourgeoisie libérale a besoin de l'État pour garantir ses biens mais veille à limiter ses pouvoirs afin que son rôle de protecteur ne lui donne pas prétexte à accroître son pouvoir et sa domination.

    C'est en ce sens que les libéraux s'opposent à tout Interventionnisme de l'État dans les relations économiques entre individus producteurs et consommateurs. L'individualisme libéral est favorable au Capitalisme et exige que l'État laisse s'effectuer librement le jeu de la concurrence. Le rôle de l'État doit donc se limiter à celui de spectateur et d'arbitre : s'assurer qu'il n'y ait pas de tricheurs, garantir une égalité des chances entre les joueurs.

    La plupart des individualistes libéraux rejettent l'intervention sociale d'un état providence compensant systématiquement les inégalité et assistant les plus démunis. Selon eux, ce type d'intervention affaiblit les volontés individuelles et nuit au dynamisme et à l'esprit d'initiative.

    Certains individualistes libéraux ont recours à des théories scientifiques ou pseudo-scientifiques telles la sociobiologie ou le darwinisme social pour expliquer et justifier que certains individus perdent au jeu du marché, sombrent dans la pauvreté ou finissent même par périr dans la lutte impitoyable de la libre concurrence.

    Libertariens et anarcho-capitalistes

    Dans la seconde moitié du XXe siècle, certains individualistes comme Ayn Rand, Robert Nozick, Murray Rothbard ou David Friedman ont poussé la logique libérale jusqu'à ces dernières conclusions logiques et en sont venus à préconiser non seulement la séparation de l'État et de l'économie, mais son abolition pure et simple.

    Se qualifiant d'anarcho-Capitaliste (mais plus souvent qu'autremenent de libertariens), ils préconisent le libre jeu intégral des acteurs économiques sans l'intervention jugée parasitaire de l'État. La protection de l'ordre établi, comme celle des individus et de leur propriété doit selon eux être considérés comme des services sujets à être échangés et établis par contrats librement consentis. En pratique, les libertariens prévoient la privatisation des fonctions coercitives de l'État, comme le système judiciaire et la police.

    L'individualisme anarchiste

    Comme les individualistes libéraux, les individualistes anarchistes refusent tout principe directeur, tout phénomène social qui entrave le libre jugement de l'individu et tente de se substituer à lui. Mais contrairement à eux, ils comprennent l'individu comme l'Unique, l'individu réel, existant, effectif, différent des autres par son existence, et non comme un concept, une idée générale. L'anarchiste individualiste n'accorde pas non plus de sens sacré aux notions de droit de propriété qu'on voudrait lui imposer de l'extérieur.

    L'individualisme anarchiste, favorisant le particulier contre l'universel, fait la promotion, au niveau social, de la libre association, et de l'objection de conscience généralisée comme moyen d'opposition à l'État et aux autres institutions de domination sociale.

    Pour une présentation plus détaillée, voir l'article Anarcho-Individualisme.

    L'individualisme aristocratique

    L'individualisme aristocratique (ou élitiste) se caractérise par la volonté d'élever l'individu au-dessus de lui-même en le rendant digne de sa liberté. Principalement représenté par Friedrich Nietzsche, Georges Palante et Michel Onfray, cet individualisme uniciste préconise une affirmation intense et complète du moi, qui doit conduire à l'épanouissement d'un individu supérieur à l'homme du troupeau. Par le libre développement de ses facultés, l'individu fort est appelé à devenir un homme supérieur.

    Les individualistes aristocratiques sont des pessimistes sociaux. Selon eux, il est vain d'espérer un changement radical de la société. Ne croyant pas au Grand Soir ou à la Révolution Sociale, ils estiment que c'est à l'individu seul de prendre en main son destin. Ils s'opposent également à l'individualisme anarchiste qu'ils considèrent comme une utopie économique, politique et sociale qui tente de réaliser un idéal. Pour eux, les idéaux de libre association et de contrat librement consenti des anarchistes restent grégaires et peuvent assujettir l'individu en restreignant sa liberté.
     
    Dernière édition par un modérateur: 9 Décembre 2013
  7. HarryKill

    HarryKill Uploadeur Membre actif


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    31 Octobre 2011
    Re : Le familistère de Godin

    Et pis eh, On choisit pas sa personnalité non plus, en général c'est quelque chose qui s'est construit en toi tout au long de ta pauvre existence (elle est globalement ce que l'on appelle l'égo). Certes tu peux choisir de ressembler à quelqu'un, de t'identifier comme tu l'entends, de te donner des "airs" ou pas de développer tel trait de caractère ou tel autre, et tout ça va influer sur ta personnalité jusqu'à ce que tu deviennes un tout petit cafard ... (Oups! Nan Blatte ! C'est pas ce que je voulais dire)
     
  8. vinvin

    vinvin Uploadeur Membre actif


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    15 Décembre 2008
    Re : Le familistère de Godin

    c'est pas l'individualisme qui pue, c'est l'égoisme... deux termes a ne pas confondre.

    Mais c'est pas vraiment le sujet du topic .

    Godin etait un socialiste utopique, "disciple" de Charles Fourrier

    et createur de tres bons poeles et cheminées fonte de fer:sourire:
     
  9. NoPatch

    NoPatch Membre actif


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    22 Septembre 2011
    Re : Le familistère de Godin

    D'ailleurs si j'ai bien compris le sujet c'est plutôt de se demander si on peut se passer de patron ?
    Bah oui on peut. L'autogestion dans le travail ça existe, c'est pas d'hier et c'est à développer je pense toujours encore et encore.
    Shady si ça t'intéresse tu as des infos là : http://sortirdutravail.org/alternatives/lautogestion et là : http://www.monde-libertaire.fr/autogestion/12437-entreprises-autogerees et un bel exemple ici : http://www.la-bas.org/m3u/040930.m3u
    Bonne lecture et bonne écoute, ça donne des idées ! :ecouteurs:
     
  10. ringostare

    ringostare Membre actif


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    26 Novembre 2008
    Marcellaz
    Re : Le familistère de Godin

    Personne ne doit être forcé à quelque chose, l'individualisme ou le communautaire ne sont pas à mettre en opposition, c'est selon le caractère des gens. L'important est la coopération, et ça, c'est une question de culture, c'est quelque chose qui doit s'inculquer.
    Perso je suis très individualiste mais je vis en communauté (divers lieux et fonctionnements depuis 1988). J’apprécie le fait de ne faire à bouffer que tous les 10 jours, idem pour le ménage, et qu'on aie du matériel commun dans la maison. J'aime cuisiner seul et je ne supporte pas d'avoir quelqu'un dans mes pates, alors que d'autres aime cuisiner à plusieurs, éplucher en papotant... J'apprécie de grands travaux collectifs de temps en temps comme faire le bois pour l'hiver, ou un gros chantier (mais j'aurai toujours tendance à me chercher une tâche individuelle au sein du travail collectif, c'est mon caractère).
    Il est par contre vital et primordial d'avoir un espace d'intimité privatif au sein d'une communauté d'habitation, en général sa chambre, mais ce serait un mini studio que ce serait presque mieux.
    Coté professionnel, je suis pareil. J'aimerai faire machines communes avec d'autres artisans, faire structure administrative commune, entreprise commune, mais je préfère faire toute ma création artisanale moi même de A à Z.

    Maintenant en France, des scop existent, c'est une bonne démarche, je pense. Le problème c'est qu'en général les ouvriers/actionnaires reproduisent le système précédent et qu'au lieu de mettre en place un système horizontal au niveau des payes, responsabilités et pouvoir décisionnaire, ils recréent un système pyramidal injuste.
    Il y a moyen de faire mieux, il y a surtout moyen de faire moins pour avoir plus car la plupart des fabricants diversifient leurs offres non pas vers les besoins, mais vers les moyens de leur clients. Un fabriquant de voiture en crée une par classe sociale, en plus d'en créer une par pseudos besoins, pour ne perdre aucun marché. Et ne fait pas d'effort sur la durabilité, histoire de renouveler sa clientèle.
    Si ce même fabriquant oubliait les notions d'argent ou au moins de compétitivité et qu'il se contentait de fabriquer une bagnole par besoin, il pourrait se concentrer sur quelques modèles et les proposer à tous sous leur meilleure version. Versions qui seraient les plus durables possibles, donc un grand ralentissement du rythme de sortie d'usine. Plus besoin de sortir une nouvelle gamme tous les ans, comme si c'était un défilé de mode, une nouvelle voiture ne devrait sortir que quand il y a une amélioration majeure, ou si c'est pour le plaisir du changement, il faut au moins qu'on aie le temps de se lasser du modèle précédent.
    Une coopération entre les fabricants permettrait aussi une avancée technique plus efficace, et l'abandon du secret éliminerait la plupart des intermédiaires paperassiers, avocats, juristes, boursiers, etc

    Cet exemple juste pour dire qu'on peut faire les mêmes chose qu'actuellement, de manière beaucoup plus simple, donc beaucoup plus facilement organisable et compréhensible par des individus au bas de l'échelle comme vous ou moi.
    Le capitalisme est comme une religion, c'est une entité chimérique, des règles insensées créées de toute pièce sur du néant. Il suffit de ne pas y croire pour qu'elle disparaisse, mais il faut que plus personne n'aille à cette messe.
     
  11. HarryKill

    HarryKill Uploadeur Membre actif


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    31 Octobre 2011
    Re : Le familistère de Godin

    Je plussoie :clapclap: